"C'est un Paul Gobeil furieux de voir qu'il pourrait se prêter à la constitution d'une caisse occulte qui a expliqué hier matin pourquoi son objectif de revenus - de l'ordre de cinq à six cent mille dollars - représente le double du budget de 250 000 à 300 000 $ que le «comité Jean Charest» prévoit dépenser pour sa campagne jusqu'au 30 avril".
- Michel Vastel, Le Soleil, 20 avril 1998
"Cette collecte de fonds vise-t-elle la constitution d'un Fonds qui, à l'instar de ce qu'on a fait pour d'autres chefs comme Brian Mulroney ou Claude Ryan, couvriront des dépenses plus personnelles. Apprendra-t-on un jour, par exemple, qu'il reste un peu d'argent pour payer l'école privée des enfants? Puis pour acheter quelques meubles de la nouvelle résidence puisqu'aussi bien celle-ci servira de temps à autre à des réceptions officielles? Puis, pendant qu'on y est, pour payer une partie de l'hypothèque et des frais d'entretien? Voire, puisque cela s'est déjà fait pour d'autres candidats à la direction d'un parti, pour constituer un Fonds secret en fiducie afin d'assurer les vieux jours du chef"?
- Michel Vastel, Le Soleil, 21 avril 1998
"Si elles commencent à se répandre dans la population, les rumeurs sur l'existence d'un fonds secret de 4 millions$, qui aurait été mis à la disposition de Jean Charest pour qu'il accepte de quitter Ottawa, sans parler de sa luxueuse résidence de Westmount, pourraient être dévastatrices".
- Michel David, Le Soleil, 8 avril 2000
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À l'évidence, l'article que Le Québécois a publié dans son dernier numéro et qui établit la valeur des résidences qu'habite Jean Charest à un peu plus de 2 millions$ n'a pas eu l'heur de plaire au premier ministre et à ses employés. Par l'entremise d'un article publié, aujourd'hui, dans le Journal de Sherbrooke (Quebecor) et concernant les révélations du Québécois, l'attaché de presse de Jean Charest, Hugo D'Amours, soutient que tout ce que Le Québécois a raconté à ce sujet n'est que pur tissu de mensonges. À preuve, il y aurait des erreurs, dans notre article, quant aux dates...
Or, les dates qui sont présentées dans ledit article ne concernent que la carrière de Jean Charest. Bien difficile de ne pas savoir qu'il fut élu premier ministre du Québec en 2003. Les mauvais coups qu'il n'a de cesse de commettre depuis trois ans, lui et son équipe, nous aident fort bien à exercer notre mémoire, c'est le moins que l'on puisse dire!
Et de toute façon, le fait que M. D'Amours eut misé sur les dates afin d'établir la défense de son chef ne se révèle pas être une entreprise très heureuse. S'il avait vraiment voulu sortir M. Charest du pétrin, il eut fallu que M. D'Amours parvienne à faire comprendre aux lecteurs du dossier produit par le Journal de Sherbrooke qu'il n'y a aucun mal, pour le premier ministre du Québec, à louer un chalet de luxe à Sam Pollock, lieutenant des Bronfman, cette richissime famille ultra-fédéraliste. Il aurait aussi fallu qu'il trouve le moyen de faire croire à ces mêmes lecteurs qu'il est tout à fait possible avec un salaire de politicien québécois de se payer une imposante résidence à Westmount, tout en louant un chalet de luxe à North Hatley.
Tant et aussi longtemps que Jean Charest refusera de préciser de quoi il en retourne dans ce dossier, la pertinence des questions du Québécois demeurera.
Afin de vous aider à vous faire votre propre opinion dans ce dossier, nous mettons à votre disposition l'article du Québécois, ainsi que les textes publiés sur le sujet par le Journal de Sherbrooke.
Patrick Bourgeois
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