Indépendance ou référendum ?

Le Québec vit sur du temps emprunté

Deux alternatives s'offrent aux Québécois : ou ils prennent leur place, ou ils se font remettre à leur place.

Tribune libre 2010

À la toute fin d'une partie de soccer, les joueurs jouent sur du temps ajouté. Ce temps vient combler les minutes qui n'ont pas été consacrées au jeu (changements de joueurs, blessures, etc.). Jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre tout peut arriver. Des victoires ont été ainsi arrachées dans les dernières secondes de match.
Le Québec vit sur du temps emprunté. Sa métropole est devenue une ville anglaise. La ville la plus populeuse du Québec est une ville anglaise. L'anglicisation du Québec ne s'arrêtera pas aux portes de Montréal. Elle s'étendra sur tout son territoire comme se fut le cas dans les provinces canadiennes.
À moins d'être complètement idiot, collabo ou de mauvaise foi, on ne peut nier que, pour préserver son identité, sa culture, sa langue, son image, le Québec doit se séparer du Canada. C'est une question, est-il nécessaire de le préciser, de vie ou de mort.
Lors de la marche de l'indépendance du 20 juin dernier, organisée par le groupe Libre Marcheur, Bernard Landry se disait d'avis que seul un référendum pouvait décider de l'avenir du Québec même si, admettait-il « celui de 1995 nous a été volé ». « On sera plus prudents la prochaine fois » a-t-il promis. Les récentes déclarations de Marois et Duceppe démontrent qu'ils abondent dans le même sens tout comme l'élite souverainiste. Leur projet de pays se résume à un référendum « au moment opportun ».
La mémoire étant une faculté qui oublie et puisqu'il est du devoir de Québec de « se souvenir » voici, sous la plume de Philippe Descamps (Le Monde diplomatique), un rappel des événements qui ont conduit à la défaite de 1995 :
C'est dans le référendum organisé le 30 octobre 1995, au Québec, que trouve son origine l'« affaire des commandites ». A cette occasion, la proposition de souveraineté dans un partenariat économique avec le reste du Canada échoua de justesse (49,4 % pour le « oui », avec un taux de participation de 93 %). Les partisans de l'« option Canada » et du fédéralisme avaient eu très peur, en premier lieu les libéraux au pouvoir à Ottawa. Chef du gouvernement fédéral de novembre 1993 à décembre 2003, M. Jean Chrétien justifie ainsi l'argent dépensé par crainte d'une victoire de l'« option Québec » : « J'étais résolu à ce que les tenants de la séparation n'obtiennent jamais leurs conditions gagnantes. Je me suis engagé personnellement à titre de Canadien qui aime son pays, et parce que c'était mon devoir de premier ministre de maintenir l'unité canadienne ».
Pour contrer les souverainistes, les drapeaux à feuille d'érable envahissent l'espace public au Québec. De très nombreuses manifestations sportives, culturelles ou communautaires reçoivent des fonds à condition de porter les couleurs du Canada, et de rendre davantage visible un État par ailleurs de plus en plus absent en raison de la compression drastique des budgets fédéraux. Cette débauche de publicité se fait dans une grande opacité, et principalement au profit de cinq agences proches des libéraux. Les premières révélations apparaissent en 1999 sous la plume du journaliste Daniel Leblanc, du Globe and Mail de Toronto, intrigué par l'ampleur des dépenses publicitaires du gouvernement canadien. Mais l'affaire n'émerge que lentement. Dans un rapport du 10 février 2004, les services de la Vérificatrice générale (équivalent de la Cour des comptes française) estiment que le programme a coûté 250 millions de dollars aux contribuables : « Nous avons constaté un non-respect généralisé des règles de passation des contrats dans la gestion du programme de commandites », dénonce Mme Sheila Fraser.
Ministre des finances de M. Chrétien pendant neuf ans, avant de lui succéder comme premier ministre, M. Paul Martin doit se démarquer de son prédécesseur pour préparer les élections législatives de juin 2004, à partir desquelles il dirigera un gouvernement minoritaire, les libéraux n'ayant obtenu que 135 sièges sur les 308 que compte la Chambre des communes à Ottawa. Dès la publication du rapport Fraser, il décide de créer une commission d'enquête indépendante, confiée au juge John H. Gomery. De septembre 2004 à juin 2005, les audiences publiques permettent d'entendre 172 témoins. Une longue descente aux enfers pour le Parti libéral du Canada et pour sa section québécoise, dont les procédés de financement occulte apparaissent au grand jour.
Selon M. Gomery, les programmes spéciaux et de commandites ont coûté au total 332 millions de dollars, dont 147 millions versés aux agences de publicité les plus généreuses envers le Parti libéral. Le juge démonte pièce par pièce les « abus flagrants des deniers publics », les tarifs « gonflés », la « double facturation de services », les prestations inexistantes ou les emplois fictifs. Selon son rapport, l'ancien vice-président du parti libéral du Canada et ami personnel du premier ministre, M. Jacques Corriveau, « était l'acteur central d'un dispositif bien huilé de pots-de-vin qui lui avait permis de s'enrichir personnellement et de donner de l'argent et des avantages au Parti libéral du Canada au Québec ».
Ces détournements ont été rendus possibles par un contournement des mécanismes de contrôle organisé au plus haut niveau. Sans préjudice d'éventuelles suites judiciaires, qui ne relevaient pas de son mandat, le juge Gomery ne se contente pas de blâmer les exécutants. Il attribue une part de la responsabilité au premier ministre Jean Chrétien, qui suivait personnellement le programme, et surtout à son chef de cabinet, M. Jean Pelletier. Les notes manuscrites de ce dernier ont permis d'établir son intervention directe dans la gestion de cette opération. L'actuel premier ministre, Paul Martin, n'est pas mis en cause, car son ministère ne supervisait pas ce type de dépense, ce que conteste cependant M. Chrétien. Il n'a pas non plus été prouvé que les liens d'amitié de M. Martin avec les dirigeants d'une agence bénéficiaire des fonds publics ont influencé des contrats. Parallèlement à la commission d'enquête, les investigations de la gendarmerie royale doivent conduire en 2006 au procès de responsables d'agence, ainsi qu'à celui de M. Joseph C. Guitté, qui dirigeait le programme.
Ce programme fut conçu pour raffermir l'unité canadienne et éloigner toute idée de nouveau référendum sur la souveraineté, après ceux, perdus, de 1980 et 1995. Les révélations sur les dessous de l'opération rendent au contraire plus que jamais possible une telle issue au débat constitutionnel qui anime le Canada depuis des décennies. Au Québec, le scandale et l'impopularité des politiques néolibérales du gouvernement de M. Jean Charest remettent en selle le Parti québécois (PQ) dont le nouveau chef, M. André Boisclair, s'est engagé à organiser un troisième scrutin s'il accède au pouvoir en 2007.
Dix ans après, l'affaire des commandites apporte un éclairage cru sur le référendum d'octobre 1995. Contrairement à ce qui a été écrit dans la presse (y compris française), les opérations publicitaires ne l'ont pas suivi, mais précédé. Le juge Gomery explique que, dès le début de la campagne référendaire, le gouvernement fédéral avait contribué à cette « stratégie pour l'unité nationale ». En juin 1995, le premier ministre avait, par exemple, signé une autorisation de prélever 20 millions de dollars canadiens à cet effet. Une somme de 2,6 millions de dollars avait également servi à acheter tous les espaces publicitaires disponibles au Québec pour en priver le camp souverainiste.
Les libéralités du gouvernement fédéral ont ainsi permis de contourner la loi électorale du Québec, qui fixait un plafond de 5 millions de dollars de dépenses à chaque camp. Le seul ministère fédéral du patrimoine a dépensé 4,8 millions de dollars par le biais d'Option Canada, organisme monté à la hâte à la veille du scrutin. Autre manœuvre : les anciens résidents du Québec ayant déménagé dans une autre province ont été recherchés activement. Au moins 50 000 personnes ont ainsi pu voter sans être détentrices de la carte d'assurance-maladie de la province. Ottawa a aussi misé sur la reconnaissance des immigrants, en accélérant l'octroi de la citoyenneté canadienne : plus de 40 000 personnes auraient acquis prématurément leur naturalisation et le droit de vote.
L'opération de communication la plus réussie fut le « Love-in », grande manifestation organisée dans les rues de Montréal trois jours avant le scrutin. Des dizaines de milliers de Canadiens vinrent dire leur attachement au maintien de la Belle Province dans la fédération. La plupart d'entre eux n'avaient pas payé leur billet d'avion ou d'autobus. Le principal organisateur, M. Brian Tobin, a reconnu très récemment qu'« une partie de l'histoire qui n'a pas été racontée en détail jusqu'à aujourd'hui, c'est l'appui indéfectible du "Corporate Canada". Tous les principaux dirigeants d'affaires contactés par mon bureau ont ouvert leurs chéquiers ».
Ces allégations ont été confirmées par le directeur général des élections, M. Pierre F. Côté, pour qui le résultat « aurait été différent sans ces interventions extérieures ». Même l'ancien directeur général du Parti libéral du Canada au Québec, M. Benoît Corbeil, a avoué que la loi avait été « bafouée ». Plus surprenant pour un militant de l'autre camp, il a donné raison à l'ancien premier ministre du Québec pour ses propos très controversés à la suite du vote : « Jacques Parizeau a eu raison de dire qu'il avait perdu le référendum sur la souveraineté à cause d e l'argent et du vote ethnique. » Il a aussi admis l'existence d'un« réseau libéral » qui « contrôle à peu près tout », et notamment les nominations des juges parmi les avocats ayant rendu service au parti.
On connaît mieux aujourd'hui le rôle des médias pendant cette période. Après avoir analysé les milliers d'articles parus en 1995 dans le plus grand quotidien du Québec, La Presse, le journaliste Patrick Bourgeois estime que 54 % des articles étaient favorables au « non », contre 30 %favorables au « oui », et 16 % impartiaux. On retrouve, selon lui, le même déséquilibre dans Le Soleil ou Le Droit et, dans une moindre mesure, dans Le Journal de Québec . Seul Le Devoir aurait eu une couverture équilibrée. C'est aussi l'unique titre n'appartenant pas aux deux grands groupes industriels, Gesca/Power Corporation et Québécor. Enfin, si le « oui » put s'exprimer sur le réseau francophone de Radio-Canada, il n'eut guère de place sur le réseau anglophone. La presse de langue anglaise s'est fait une spécialité du dénigrement des Québécois et de la diabolisation des chefs souverainistes, en multipliant les accusations infondées de « xénophobie ».

http://www.monde-diplomatique.fr/2006/01/DESCAMPS/13093
***
Pour justifier ces atteintes à la démocratie, ce vol digne des États totalitaires, Jean Chrétien avouait : « J'étais résolu à ce que les tenants de la séparation n'obtiennent jamais leurs conditions gagnantes. »
En quoi, 15-20 ans plus tard, cette volonté farouche de contrecarrer les aspirations du peuple québécois aurait-elle faibli ? C'est bien au contraire, avec un sans-gêne inouï, que le Canada manœuvre pour briser les reins du Québec afin de l'avoir à sa botte. À cet effet, la contribution de Jean Charest s'avère inestimable. Ce grand bâtisseur qui, des mains de son ami Sarkozy, recevait la légion d'honneur a, sans broncher, laissé fusionner les bourses de Montréal et de Toronto, est intervenu dans la gestion de la Caisse de dépôt et placement pour lui permettre de perdre 40 milliards de dollars, a porté à 55 000 le nombre d'immigrants admissibles sur le territoire québécois et coupé dans les cours de français, a cherché à faire d'Hydro-Québec un Hydro-Canada, a applaudi à la grande fête du Canada que le Québec s'offrait pour les 400 ans de sa capitale, a accueilli à bras ouverts le Prince Charles en visite au Québec, s'est exprimé en anglais à Bruxelles au nom du peuple qu'il représente ([…] de passage dans la capitale européenne [Bruxelles] pour une conférence internationale sur l'environnement, Jean Charest a prononcé un discours dans une langue exotique qui n'est parlée que dans certains quartiers d'Ottawa : le bilingue.
L'allocution était pour moitié écrite en anglais et chaque paragraphe en français était inévitablement suivi d'un paragraphe en anglais. Au diable la nette prédominance du français inscrite dans la loi 101. On croyait entendre un fonctionnaire canadien appliquant avec zèle la politique officielle de bilinguisme du gouvernement fédéral.
De mémoire de correspondant, on n'avait jamais vu un premier ministre québécois se faire ainsi le porte-étendard du bilinguisme intégral)
Autant à Ottawa qu'à Québec, les Canadiens n'ont plus aucun scrupule à défier, ridiculiser, voler le Québec. Ils le font ouvertement. Ceux qui ont le malheur de les dénoncer se font vite traîner dans la boue. Et, c'est dans la peur de soulever la colère des Canadiens que vivent les Québécois et leurs élites. C'est ce qui les empêche de voir les Canadiens comme des ennemis prêts à tout pour arriver à leurs fins, même à trafiquer les résultats d'un vote portant sur l'avenir du Québec.
Il n'est pas interdit de s'ouvrir les yeux : Si un référendum était l'idée du siècle en 1995, cette voie est désormais vouée à un échec certain. Les indépendantistes ont le devoir d'envisager d'autres avenues.
Certains peuples, plusieurs même, ont eu recours aux armes. C'est le cas entre autre de l'Algérie. L'Inde a quant à elle choisi la résistance pacifiste. En 1960, la Mauritanie proclamait son indépendance et la Côte-d'Ivoire en faisait tout autant. On retient de la Slovaquie ce qui suit : Le 17 juillet, le parlement slovaque proclama la souveraineté de la république. La confiance avait disparu et la discussion était devenue stérile. Les propositions de traités bilatéraux se perdaient dans d'interminables discussions. Le 25 novembre, le Parlement fédéral vota la dissolution de la Tchécoslovaquie.
Le 1er janvier 1993, la république slovaque indépendante voyait le jour. Meciar devenait Premier ministre. Michal Kovac était élu président de la République le 15 février 1993. Le paiement des pensions d'un État à l'autre, ainsi que la reconnaissance des diplômes furent assurés. La propriété de l'État tchécoslovaque fut partagée en proportion du poids démographique. Aucune dispute territoriale n'existait entre Tchèques et Slovaques. La monnaie commune ne vécut que quelques semaines.
Deux ans après la séparation, le produit national brut des deux républiques atteignait une croissance de 4%.
Ces pays ont intégré l'ONU. Ils sont représentés. Ils peuvent participer aussi bien à des sommets qu'aux Jeux Olympiques. Ils existent.
Les Québécois détiennent un passeport mais pas de pays. Ils accueillent des gens de partout à travers le monde et leur offre un coin de pays qui ne leur appartient pas. Ces individus, qu'ils soient du Mexique, de Slovénie ou du Ghana possèdent tous une date du calendrier qui correspond à celle de leur indépendance. Ils ont un drapeau qui est celui de leur pays et qu'ils exhibent fièrement à la première occasion.
Si des pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe ont réussi à obtenir leur indépendance, pourquoi le Québec n'y parviendrait-il pas ?
Puisque le Québec joue son sort dans un temps rajouté, il n'y a pas à tergiverser. La solution qu'il convient d'adopter est celle d'une déclaration d'indépendance dans les meilleurs délais. À cet égard, prenons connaissance d'une déclaration d'indépendance produite par le GPQ (le Gouvernement Provisoire du Québec) :

Déclaration unilatérale d'Indépendance du Québec
Au nom du peuple québécois,
Le Québec est le pays natal du peuple québécois. C'est dans ce pays qu'il a grandi, s'est développé et épanoui culturellement, économiquement et politiquement. Malgré une impitoyable adversité, c'est dans ce grand pays qu'il a su protéger et construire avec courage et opiniâtreté son existence nationale.
Le peuple québécois a connu l'oppression nationale à différentes étapes de son histoire, de la conquête britannique de 1759 à la création de la Confédération et jusqu'à nos jours. Les représentants politiques du peuple québécois ont tenté plusieurs fois d'obtenir un État où lui seraient reconnues son identité nationale et l'égalité avec les autres nations. Toutes ces tentatives légitimes ont échoué.
Depuis le début des années soixante, le peuple québécois a cru de bonne foi dans l'honneur et l'enthousiasme pouvoir négocier et obtenir des amendements constitutionnels afin de protéger sa langue, sa culture et son plein épanouissement. Par deux fois, il a exercé son droit à l'autodétermination à l'intérieur du cadre politique actuel et le tout s'est soldé par des échecs.
Aujourd'hui, le peuple québécois proclame devant la communauté internationale que, malgré toutes les formes d'oppression nationale subies, l'exercice de sa souveraineté est incessible, imprescriptible, inaliénable et indivisible. Le Québec appartient aujourd'hui, demain et pour toujours au peuple québécois.
Le peuple québécois comme tous les peuples du monde est à la recherche du bonheur et de la prospérité pour les enfants, les femmes et les hommes qui le composent. Pour le peuple québécois le bonheur et la prospérité résident dans la création de l'État du Québec.
Le peuple québécois, par ses différentes expériences politiques et historiques vécues, est arrivé à un rendez-vous avec l'Histoire. Puisque le peuple québécois est politiquement l'unique détenteur de sa souveraineté, le moment est venu pour lui d'utiliser son droit politique à l'autodétermination et à l'indépendance de son État du Québec.
Le peuple québécois réaffirme avec force de conviction son droit incessible, imprescriptible, inaliénable et indivisible de créer en sol québécois l'État souverain du Québec.
Le Gouvernement Provisoire du Québec comme devoir de civilisation, au nom du peuple québécois souverain, déclare l'existence de l'État souverain du Québec sur tout l'espace territorial, maritime et aérien du Québec, avec pour capitale politique la ville de Québec.
L'État du Québec appliquera sur son territoire les plus hauts niveaux de démocratie, de droits et libertés avec pour mission de protéger son intégrité territoriale et de travailler à maintenir la paix dans le monde entre les nations.
L'État du Québec reconnaîtra tout État qui le reconnaîtra et ce afin de développer des relations amicales avec les autres peuples épris de paix, de démocratie et de respect mutuel.
L'État du Québec présentera une demande formelle d'adhésion à l'Organisation internationale des Nations Unies (O.N.U.), à l'Organisation des États Américains (OEA), à l'Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F.), et à toute autre organisation internationale et ce pour le développement et le mieux-être du peuple québécois.
Le Gouvernement Provisoire du Québec décrète qu'à compter de la Grande Marche vers l'indépendance du Québec, le 20 juin 2010, le peuple québécois possède tous les pouvoirs politiques pour rendre effectif le projet de sa Déclaration d'indépendance.
Les membres du Gouvernement Provisoire du Québec lancent un appel fraternel et unitaire à tous les partis indépendantistes, organisations indépendantistes et personnalités indépendantistes à s'unir et à proclamer ensemble la Déclaration Unilatérale d'Indépendance du Québec et à diriger ensemble le Gouvernement Provisoire du Québec, ce jusqu'à l'élection du premier gouvernement historique de l'État souverain du Québec.
Vive le peuple québécois !
Vive l'État souverain du Québec !
Le Gouvernement Provisoire du Québec.

Les Québécois pourraient ainsi devenir un peuple libre et indépendant, ce que les Canadiens ne sont pas puisque le Canada, en tant que monarchie constitutionnelle, demeure lié à l'Angleterre :
Pour des raisons liées à l'histoire du pays, le Canada est une monarchie constitutionnelle, dont le chef d'État est le souverain britannique, présentement la reine Élisabeth II, dont le titre officiel est Élisabeth II, par la grâce de Dieu, Reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, Chef du Commonwealth, Défendeur de la Foi.
Les Québécois, s'ils ne se mêlent pas de leurs affaires, prennent le risque de voir Jean Charest signer dans leur dos la Constitution canadienne laquelle, faut-il le souligner, reconnaît la suprématie de Dieu…
Au soccer, une équipe peut revenir de l'arrière et gagner (parfois sur un simple coup de tête).
Gouverné par la mafia et des gens d'affaires qui ne prennent en compte que leurs intérêts personnels (pécuniaires) au détriment de ceux de l'État, le Québec se trouve en bien mauvaise posture. Péquistes et bloquistes, de leur côté, n'ont plus de discours. Ils ne sont plus même dans le match mais dans les gradins en train d'assister à l'élimination du Québec en soufflant dans leur vuvuzela.
Deux alternatives s'offrent aux Québécois : ou ils prennent leur place, ou ils se font remettre à leur place.
Auteur : Caroline Moreno

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
http://www.tagtele.com/videos/voir/73927/

Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/





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7 commentaires

  • Gaston Boivin Répondre

    26 juin 2010

    La déroute n'arrive pas par enchantement: C'est, avant le fait, d'abord une construction de l'esprit, qui relève en définitive d'une attitude,... la peur, dans des conditions difficiles, d'entreprendre ou de continuer le combat! Tout le reste n'est que du camoufflage, que ce soit le prétexte de ne pas réussir ou généralement la tergiversation des dernières années: Agir avec précaution, c'est une chose à ne pas confondre avec le refus d'entreprendre l'essentiel!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2010

    Mme. Moreno a rédigé une synthèse extraordinaire de ce que tous les Québécois devraient savoir. Jusqu'à maintenant, le bonhomme Sept Heures fédéral (setter) avait réussi à faire trembler les genoux du peuple du Québec mais grâce à Jean Charest et à l'incroyable décrépitude, traîtrise et pourriture de son gouvernement, nous devons maintenant nous ouvrir les yeux et prendre conscience que les outils de notre indépendance, nous les avons, il n'y a qu'à s'en servir. Il faut cesser les tergiversations, les incessantes luttes d'égos, les textes alambiqués où les fioritures obnubilent l'essentiel. Nous voulons notre indépendance, seule porte de sortie à notre survivance, nous avons les outils, ce n'est donc pas le temps de la parlotte nationale, c'est le temps d'AGIR.
    Ivan Parent

  • Marcel Haché Répondre

    26 juin 2010

    Votre texte est magistral, Caroline Moreno.
    Le temps presse.
    Il faut questionner très honnêtement l’idée du référendum. Malgré tout, s’il fallait garder cette mauvaise idée, à tout le moins il faudrait rejeter, mais irrémédiablement, l’idée d’un calendrier ouvert et contraignant à sa tenue. Ne pas le faire, c’est-à-dire continuer bonhomme la longue marche étapiste avec cette seule béquille, le référendum, ce serait programmer une autre défaite. L’insouciance n’est pas une alternative.
    Le temps manque.
    La déroute suivant un troisième référendum perdu serait d’une infinie tristesse. Cette tristesse non plus n’est pas une alternative. Le temps commence à manquer pourtant. Il en manque certainement aux indépendantistes. Il n’en manque jamais aux insouciants. Non plus qu’il n’en manquerait alors à l’agonie sans fin des Tremblay d’Amérique.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    25 juin 2010

    Bonjour Madame Moreno,
    En vous lisant je sentais en effet terriblement le printemps approcher.. N'est-il pas venu aujourd'hui un temps extrêmement favorable pour que, vous tous, puissiez reprendre toute votre place, cette place qui est la vôtre depuis quatre cent deux ans !
    Votre analyse particulièrement intéressante, nette et implacable ne fait que le tour de ce qui s'est passé dans les années précédentes... Beaucoup, de ce fait, seront d'accord avec vous pour dire qu'il n'est pas "interdit d'ouvrir les yeux", alors le rendez-vous avec votre destin ne serait-il pas à portée de main ?..
    Que personne ne laisse plus jamais les Vuvuzela s'amuser avec votre Destin !

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2010

    Félicitations ! D'un Québécois de la 10e génération au Québec.
    Maintenant, peut-on imaginer que le collaborateur André Pratte ( La Presse )publiera votre document dans un cahier politique. Merci à Vous. A Forgues, Lévis.

  • Christian Lambert Répondre

    24 juin 2010

    Bonsoir madame Moreno, je vous félicite pour cet article percutant, je suis maintenant rassuré que, grâce a votre plume, je sais que beaucoup de gens reprendront conscience, merci a vous pour cet excellent texte.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    24 juin 2010

    Mme Moreno,
    Félicitations ! Vous avez rassemblé tous les morceaux. C'est excellent, et fort !
    Richard Le Hir