Le fleurdelisé a célébré son 75e anniversaire de façon grandiose samedi après-midi avec le dévoilement du plus grand drapeau de l’histoire du Québec à l’Esplanade de la Place des Arts à Montréal.
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«Notre drapeau, c’est plus qu’un symbole. C’est une source de fierté. C’est un étendard derrière lequel tous les Québécois se rassemblent; peu importe leurs origines, peu importe leurs opinions politiques», a scandé la députée de la CAQ, Karine Boivin Roy, avant de lancer les festivités.
Dans la foule, l’ambiance est électrique. Les discours à saveur patriotiques sont chaudement accueillis par la centaine de spectateurs venus célébrer ce moment historique.
C’est sur l’hymne Gens du Pays, chanté par Daniel Boucher, que le plus grand fleurdelisé de l’histoire est finalement dévoilé. Ensemble, les bénévoles et les spectateurs rassemblés ont pu soulever l’impressionnant drapeau de soixante par quatre-vingt-dix pieds.
La fierté malgré le déclin
«Si aujourd’hui nous dévoilons cet immense fleurdelisé, le plus grand de l’histoire, au cœur de la métropole, là où notre langue et notre culture sont les plus malmenées, c’est pour donner le message clair que nous sommes déterminés à faire basculer la tendance», indique Marie-Anne Alepin, présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB), dénonçant ainsi le déclin du français.
C’est elle qui a d’ailleurs eu l’idée de fabriquer l’énorme drapeau, afin de réitérer l’importance du Québec devant le reste du monde.
«Je suis partie avec une grande idée de faire le plus gros drapeau du monde pour démontrer comment nous sommes beaux et fiers, mais on a des normes à respecter. Je suis quand même fière de dire que c’est le plus gros drapeau jamais confectionné au Québec», souligne la présidente.
Un pour tous, tous pour un
Les festivités ont été marquées, entre autres, par l’union des différents partis politiques pour livrer un message commun: celui de leur amour pour la nation et pour son drapeau.
« Quand vous êtes à l’extérieur du Québec et que vous voyez ce drapeau-là, il y a une émotion qui vous envahit et qui vous rappelle votre appartenance à une collectivité qui est là depuis plusieurs centaines d’années, qui a un héritage et des valeurs, qu’on a le devoir de protéger et de préserver », a affirmé le député libéral Frantz Benjamin.
D’autres partis, comme le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire, ont profité de l’occasion pour réitérer leur position en faveur de l’indépendance.
«C’est tellement un beau drapeau ! Je vais probablement être satisfait quand il va flotter sur l’East River au siège des Nations-Unies, et peut-être qu’à ce moment-là, on va rejoindre les 140 pays du monde qui n’ont pas de journée du drapeau», a lancé le président du PQ Jocelyn Caron.
«Le drapeau, ce n’est pas juste le symbole du passé, c’est aussi un appel à ce qu’on veut devenir. [...] Pour moi, c’est marcher vers l’indépendance», a déclaré la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.