Le petit jeu libéral - discréditer Marc Bellemare

Commission Bastarache

Texte publié dans l'aut'journal du lundi 30 août 2010 sous le titre "Commission Bastarache : deux poids, deux mesures"

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Par deux fois on a interdit à Monsieur Marc Bellemare de « déborder » du mandat de la Commission Bastarache en faisant allusion au financement des partis politiques, l’avocate de M. Jean Charest faisant objection chaque fois. Or le procureur de la Commission, M. Batista, a questionné sans encombre Monsieur Bellemare sur le financement de sa campagne électorale à la mairie de Québec, ce qui « déborde » sans conteste ce fameux mandat de la Commission Bastarache qui ne doit faire la lumière que sur la nomination des juges.

Tout le week-end, des partisans du Parti libéral de Québec se sont fait aller le mâche-patate sur ce seul sujet de la campagne de financement à la mairie de M. Bellemare et je ne doute pas que ce sera aussi le cas cette semaine, avec l’assentiment de Monsieur le commissaire lui-même. Pourquoi ce « deux poids deux mesures » pour M. Bellemare, sinon pour le discréditer auprès de la population ?

Or, je le répète, le mandat de la Commission Bastarache, tel que voulu par M. Jean Charest lui-même, n’a rien à voir avec le financement des partis politiques, ce qui aurait demandé une enquête publique « élargie » comme le réclamait et le réclame toujours le peuple du Québec. Il y a déjà bien assez que le réseau de l’information de RDI, sous la houlette de l’ineffable Simon Durivage, fasse appel à des procureurs de la Couronne fédérale pour déblatérer contre M. Bellemare en ne parlant que de cette satanée campagne électorale municipale pour salir sa réputation comme si c’était à son procès qu’on assistait et non à une interrogation sur les agissements de M. Charest par-devers l’influence du pouvoir exécutif sur le pouvoir juridique.

Si le procureur de la Commission devait encore jouer le petit jeu libéral de discréditer le témoin Bellemare en se servant de sa campagne à la mairie de Québec, on comprendra que la Commission n’est qu’une mauvaise blague et que ce n’est pas seulement la nomination des juges qu’on devrait y discuter, mais leur intégrité même une fois qu’ils s’assoient sur leur banc, même et surtout comme commissaires !

Trois-Pistoles, le 3l août 2010

Victor-Lévy Beaulieu

Écrivain et éditeur

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Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singulière. Une bonne trentaine de romans, une douzaine d'essais et autant de pièces de théâtre ; des adaptations pour la télévision





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Qui mourra le premier sur la plaine fédérale de l’Assemblée nationale ?
    http://ygreck.typepad.com/.a/6a00d8341c5dd653ef0133f3a7844a970b-800wi

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2010

    Il n'y a pas seulement Durivage qui choisit la couleur rouge pour ses intervenants. Les deux avocats qui accompagnent Michel C. Auger à RDI pour commenter pendant toute la journée les «ébats» de la Commission, ont contribué largement à la caisse électorale du PLQ et cela paraît dans leurs commentaires. Évidemment les avocats Ryan et Battista, qui ont interrogé Bellemare, ont aussi fait leurs devoirs à la caisse. C'est rouge bord en bord.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2010

    Moi- aussi j'avais remarqué que les invités de Durivage ce lèche-bottes pour ne pas dire autre chose à lécher, nous présentait toujours des commentateurs venus du fédéral.
    Comment se fait-il que malgré les recommandations très claires de Bastarache; toute cette faune corrompue libérale continue de commenter hors-commission, Charest le premier?
    Si cela continue nous devrons, nous le peuple du Québec, nous rendre à la commission en grand nombre afin de demander la fin de ce cirque et que se tiennent des élections bientôt!
    J'ai été la semaine dernière un ardent défenseur de la présomption d'innocence et qu'on devait laisser témoigner monsieur le premier ministre mais là, la farce a assez duré!

  • Gilles Châtillon Répondre

    31 août 2010

    Et vlan, dans la cible!
    L'ère du cynisme venu du sommet n'aura qu'un temps. La force des idées et l'empreinte des mots s'imposeront.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2010

    La commission Bastarache est une sinistre farce qui va nous coûter des millions. Je ne connais pas tellement M. Bellemare mais n’étant pas un imbécile, du moins je le suppose, il savait pertinemment qu’on allait sortir les gros canons pour le faire taire. Il a un sacré culot et en cela, je lève mon chapeau. M. Beaulieu parle de deux poids deux mesures, c’est un euphémisme. Jamais, du moins ici au Québec, ai-je vu une commission (c’est presque un tribunal) démontrant une injustice aussi flagrante. On ne veut pas de tous les témoins pertinents, on veut seulement ceux qui joueront le jeu et seront accusateurs. Belle justice !!! Soyez fiers messieurs du Barreau. On savait que vous étiez comédiens et achetés mais à ce point !!! Je ne devrais pas généraliser, il en existe quelques uns d’honnêtes. Admettez tout de même que ce genre de démonstration salit toute la profession.
    Je ne crois pas fondamentalement que M. Bellemare soit un menteur. Qu’aurait-il à gagner ? Il y a trop de concordances dans ses dires. Peut-être quelques imprécisions mais dans l’ensemble, ce qui ressort de tout ça, du moins jusqu’à maintenant, c’est le voile de saletés qui entoure et imprègne Jean Charest et toute se crasseuse organisation, et ce jusqu’à inspirer la nausée. Si son témoignage dérange trop, on va l’éliminer ou trouver une sale combine à relent sexuel pour le démolir aux yeux du public, on peut faire plus aussi. La mafia de la construction n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle.
    J’espère qu’à l’élection partielle qui s’en vient, les anglophones et les allophones vont se réveiller et s’apercevoir qu’on les vole allègrement eux aussi. Il serait peut-être temps qu’ils ne votent pas pour un poteau de téléphone sous prétexte qu’il est rouge. M. Fournier a été « démissionné » du caucus libéral il n’y a pas si longtemps. On a dû lui faire de belles promesses pour le faire revenir, c’est suspect !.....encore des magouilles?

    Ivan Parent