La position libérale sur les signes religieux évolue de jour en jour. Le Parti libéral condamne le port du niqab chez les éducatrices en garderies entièrement privées.
Une photographie circulant sur les médias sociaux montrant des enfants en compagnie de deux éducatrices portant ce long voile noir qui couvre tout le corps et la tête à l’exception des yeux a fait réagir les politiciens mercredi à l’Assemblée nationale.
Les élus québécois sont unanimes à croire que les éducatrices en garderies privées non subventionnées devraient travailler à visage découvert, des travailleuses qui ne sont pourtant pas visées actuellement par la charte des valeurs. Le projet du ministre Bernard Drainville propose plutôt de bannir les signes religieux apparents dans les CPE et les garderies privés financées par l’État.
«Les services auprès de la population devraient idéalement être donnés à visage découvert, même dans le cas d’une garderie privée non subventionnée», a dit au Journal le porte-parole de l’aile parlementaire libérale, Charles Robert. Les libéraux estiment même que de la «sensibilisation» devrait être faite auprès des propriétaires de ces établissements.
Même son de cloche du côté du gouvernement Marois. «Ce n’est pas le modèle d’éducatrice qu’on veut pour nos enfants au Québec», a lancé mercredi le ministre des Institutions démocratiques. Selon lui, c’est une question de «gros bon sens» et de respect que les enfants puissent voir le visage de leurs éducatrices.
Le gouvernement Marois n’exclut pas d’emblée d’étendre les dispositions interdisant le port de signes religieux apparents aux garderies 100% privées. La ministre de la Famille, Nicole Léger, a l’intention d’écouter avec attention les groupes ou personnes qui viendront s’exprimer sur le sujet en commission parlementaire à compter de la mi-janvier.
Le chef caquiste François Legault croit lui aussi que les femmes travaillant auprès des enfants ne devraient pas porter de voile intégral comme le niqab, «ne serait-ce que pour ne pas leur faire peur».
Même discours du côté de Québec solidaire. «C’est une exigence pédagogique et de communication. Ce principe est non négociable pour Québec solidaire», fait valoir la députée Françoise David.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé