Alors que, ces derniers mois, le gouvernement de Justin Trudeau a martelé sur tous les toits sa volonté de protéger et de promouvoir le français, notamment en proposant une refonte de la Loi sur les langues officielles, ce même gouvernement entérine le choix de Mary Simon au poste de gouverneure générale du Canada quoiqu’elle ne puisse s’exprimer en français. Par ailleurs, depuis la nomination de Mme Simon, le Commissariat aux langues officielles du Canada a reçu pas moins de 59 plaintes en lien avec cette nomination, une semaine seulement après l'annonce officielle.
Sur un autre plan, au pays, personne n’est contre la réconciliation avec les communautés autochtones, les communautés francophones en tant que minorité, comprenant probablement plus que la majorité, au Canada, l’importance d’une plus grande reconnaissance des communautés et des langues autochtones au pays. Toutefois, ça ne doit pas faire oublier pour autant que les luttes durement gagnées, comme celle de reconnaître la nécessité d’avoir des représentants du gouvernement canadien qui sont bilingues, soient reléguées aux oubliettes du jour au lendemain.
À 73 ans, Mary Simon a pris l’engagement d’apprendre le français, à un âge où il est particulièrement ardu d’apprendre une langue, notamment le français reconnu comme une langue difficile à assimiler. En revanche, le ministère des Affaires étrangères où Mme Simon a œuvré pendant plus de 20 ans a pour le moins fait preuve de laxisme en n’exigeant pas qu’elle se mette en contact avec la langue de Molière pendant toute cette période.
À mon sens, le premier ministre Trudeau, en choisissant Mary Simon, a fait le choix du multiculturalisme au détriment du bilinguisme, le choix de la réconciliation au détriment de la connaissance du français… Après tout, le français, who’s care?
Henri Marineau, Québec
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