Nomination de Mary Simon au poste de gouverneure général

Le français, who’s care?

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Tribune libre

 




Alors que, ces derniers mois, le gouvernement de Justin Trudeau a martelé sur tous les toits sa volonté de protéger et de promouvoir le français, notamment en proposant une refonte de la Loi sur les langues officielles, ce même gouvernement entérine le choix de Mary Simon au poste de gouverneure générale du Canada quoiqu’elle ne puisse s’exprimer en français. Par ailleurs, depuis la nomination de Mme Simon, le Commissariat aux langues officielles du Canada a reçu pas moins de 59 plaintes en lien avec cette nomination, une semaine seulement après l'annonce officielle.

Sur un autre plan, au pays, personne n’est contre la réconciliation avec les communautés autochtones, les communautés francophones en tant que minorité, comprenant probablement plus que la majorité, au Canada, l’importance d’une plus grande reconnaissance des communautés et des langues autochtones au pays. Toutefois, ça ne doit pas faire oublier pour autant que les luttes durement gagnées, comme celle de reconnaître la nécessité d’avoir des représentants du gouvernement canadien qui sont bilingues, soient reléguées aux oubliettes du jour au lendemain.

À 73 ans, Mary Simon a pris l’engagement d’apprendre le français, à un âge où il est particulièrement ardu d’apprendre une langue, notamment le français reconnu comme une langue difficile à assimiler. En revanche, le ministère des Affaires étrangères où Mme Simon a œuvré pendant plus de 20 ans a pour le moins fait preuve de laxisme en n’exigeant pas qu’elle se mette en contact avec la langue de Molière pendant toute cette période. 

À mon sens, le premier ministre Trudeau, en choisissant Mary Simon, a fait le choix du multiculturalisme au détriment du bilinguisme, le choix de la réconciliation au détriment de la connaissance du français… Après tout, le français, who’s care?


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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