Le "dictateur" Moubarak et ses "avoirs"

Géopolitique — Proche-Orient

Vendredi 11 février, 18 heures : France Info nous informe que « le dictateur Moubarak a démissionné ».
Merveilleux médias ! Un chef d’État n’est pas à terre depuis une heure qu’il passe du statut de président à celui de dictateur.
Le courage de ces journalistes est presque aussi admirable que celui des banquiers suisses qui ont décidé, pour honorer les morts de la révolution égyptienne, n’en doutons-pas, de geler les avoirs de Moubarak. Que cet argent ait été pourri parce que volé au peuple ne les avait pas effleurés jusqu’à ce jour héroïque.
À la fin des années quatre-vingt(sic), le bruit courait à Abidjan qu’Houphouët-Boigny, le président de la République de Côte d’Ivoire, avait déposé une bonne partie de sa fortune à la Banque du Vatican. Si cette rumeur était fondée, cela voulait dire que le rusé Félix n’avait plus confiance dans les banques suisses. Le « Sage de l’Afrique », comme l’appelaient affectueusement les journalistes officiels ivoiriens, dont Ali Coulibaly, l’ambassadeur récemment nommé par Ouattara à Paris, était un visionnaire.
Théophraste R.
(Chef de la rubrique « Dictateurs déchus et larbins inamovibles » au Grand Soir).


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