Le réseau « a aidé les islamistes à créer les espaces sociaux et politiques nécessaires au développement de l'extrémisme ».
Voici la ou les sources de cet article : Gatestone Institute International Policy Council, Nos Communes, CBC / Voici la source de la photo : Chicoutimi, Wikimedia, CC BY-SA 3.0
Le réseau CBC est-il trop tolérant à l'égard des islamistes ? C'est ce que soutient le chroniqueur Tom Quiggin, un expert qui a publié de nombreux articles et podcasts sur le sujet. Son constat sur le travail de la chaîne d'État est très sévère : pour lui, CBC « a volontairement aidé les islamistes à créer les espaces sociaux, culturels et politiques nécessaires au développement de l'extrémisme » au pays.
Voyons de quoi il retourne.
Couverture subjective
CBC omet délibérément toute référence à l'islam et à des groupes terroristes pour ne pas nuire à sa ligne éditoriale, nous dit Tom Quiggin. Dans un article qu'il a rédigé pour le Gatestone Institute, le chroniqueur nous offre un exemple de cette problématique avec des événements qui s'étaient produits au collège de Maisonneuve, à Montréal.
Il s'agissait de cette histoire où des groupes d'étudiants, disait-on, avaient pris le contrôle de certains secteurs du collège. Une bagarre y aurait même fait des blessés. « L'un des protagonistes de cette bagarre [faisait] partie du groupe de dix jeunes Montréalais arrêtés en mai dernier (2016) à l'aéroport de Montréal alors qu'ils tentaient d'aller grossir les rangs d'un groupe islamiste en Syrie », avait révélé La Presse. Parmi ces dix jeunes, cinq venaient du collège de Maisonneuve.
Le journal avait ajouté que « les étudiants avaient tenté de prendre le contrôle de tout un étage de la bibliothèque et n'avaient autorisé que les étudiants soutenant l'État islamique à utiliser cet espace ». Or, jamais n'a-t-il été mention de cette portion du récit sur les jeunes islamistes dans l'article que CBC a consacré à ces événements, le 19 février 2016. Le texte au complet était bâti autour de la menace proférée par certains étudiants à l'endroit de professeurs, mais n'apportait aucune précision sur l'identité culturelle des protagonistes.
Collaboration avec des groupes islamistes
Pour étayer ses argumentations sur la communauté musulmane, le réseau d'État aime s'appuyer sur des organismes tels que le Conseil national pour les musulmans canadiens (CNMC), anciennement connu sous le nom de CAIR-Canada, ainsi que le Canadian Council of Imams, pour ne citer que ceux-là. Des organismes que CBC qualifie de groupes de défense des droits civils, sans toutefois fournir des détails sur leurs liens obscurs.
Le CNMC-CAIR Canada est affilié à l'organisme américain Council on American-Islamic Relations (CAIR), accusé à plusieurs reprises d'être un bailleur de fonds du groupe terroriste Hamas. C'est pour cette raison que le FBI, en 2009, avait mis un terme à ses relations avec le CAIR. En 2014, la GRC avait ordonné à sa division du Manitoba de se dissocier d'un guide du CNMC qui appuyait l'imam Siraj Wahhaj, ouvertement sympathique à Al-Qaida.
Quant au Canadian Council of Imams, il compte au sein de son conseil d'administration un certain Abdullah Hakim Quick, connu pour ses prêches homophobes. À ce sujet, dans une vidéo publiée sur YouTube le 6 mai 2016, on peut l'entendre dire que l'homosexualité vaut une condamnation à mort.
Collaboration avec Al Jazeera
CBC a collaboré avec Al Jazeera, un réseau « qui joue depuis fort longtemps le rôle de porte-parole du gouvernement du Qatar et des Frères musulmans », mentionne Tom Quiggin. Mais pas seulement des Frères musulmans : comme le faisait remarquer le New York Times Magazine en novembre 2001, « une immense affiche glamour de la silhouette d'Oussama ben Laden est accrochée au fond du studio principal situé au siège d'Al Jazeera à Doha, la capitale du Qatar ».
En 2013, 22 journalistes du réseau qatari avaient remis leur démission, écoeurés par le parti pris de leur employeur à l'endroit des Frères musulmans.
La collaboration entre Al Jazeera et CBC portait entre autres sur un documentaire traitant avec complaisance du dossier Omar Khadr, qui a reçu 10,5 millions de la part du gouvernement Trudeau à titre de compensation pour avoir été interné à Guantanamo. Un documentaire qui, pour citer Tom Quiggin, manquait totalement d'objectivité.
Politique du deux poids deux mesures
En 2015, David Studer, directeur des normes et pratiques journalistiques de CBC, avait envoyé un courrier électronique aux journalistes du réseau, dans lequel il défendait sa décision de ne pas montrer les caricatures de Mahomet par respect non seulement pour l'islam, mais pour toutes les religions, avait-il spécifié.
La chaîne d'État ne s'était pas pourtant pas embarrassé de scrupules lorsqu'elle avait publié la photo d'une oeuvre d'art appelé « Immersion (Piss Christ) », qui représente une photographie dans laquelle un crucifix en plastique est immergé dans un petit réservoir en verre contenant de l'urine.
CBC avait par ailleurs consacré quelques lignes sur les croyances religieuses du chef conservateur Andrew Scheer, un homme de foi. Dans un article cinglant, un journaliste, Neil Macdonald, avait dénigré M. Scheer, suggérant qu'il était impossible de lui faire confiance à cause de ses croyances religieuses.
Curieusement, CBC n'a jamais publié d'articles ou effectué de reportages semblables sur les membres du caucus libéral d'allégeance musulmane, eux qui n'hésitent pas à manifester leur intérêt pour leur communauté religieuse.
C'est le cas d'Omar Alghabra, né en Arabie saoudite et Secrétaire parlementaire du ministre de la Diversification du commerce international. M. Alghabra est un ardent défenseur de la charia et entretient des liens douteux avec des groupes de pression islamistes, selon Tom Quiggin. Il a une fois déclaré qu'il ne percevait pas le Hamas et le Jihad islamique palestinien comme des groupes terroristes, même s'il sont considérés comme tels par les pays occidentaux.
Autre exemple : la députée Iqra Khalid, née au Pakistan et que nous avons qualifiée de complice islamiste de Justin Trudeau, a dirigé la Muslim Association of Canada (MSA) de l'Université York, à Toronto. C'est Mme Khalid qui a rédigé la constitution de l'association, alors même que la charte de la MSA précise qu'elle est une organisation salafiste, donc portée par le courant fondamentaliste de l'islam sunnite. Mme Khalid fréquente d'ailleurs des groupes aux visées islamistes, tels que l'Islamic Society of North America, ou ISNA-Canada.