La polémique à propos du retrait d’un crucifix dans un hôpital de Québec a pris une tournure plus sérieuse mardi. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a fait savoir qu’il avait lancé une enquête sur des menaces visant l’hôpital et sa direction.
« Une importante menace à l’intégrité de l’hôpital et de ses dirigeants a été reçue », a fait savoir le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHU) mardi midi dans un communiqué. Le CHU n’a pas précisé la teneur de la menace, mais celle-ci a été jugée suffisamment sérieuse pour que la police de Québec lance une enquête.
« Le SPVQ rappelle à la population qu’elle peut exprimer ses idées en toute liberté, mais en respectant le cadre de la loi », a indiqué son porte-parole, Étienne Doyon.
Décision controversée
Il y a deux semaines, un patient de l’hôpital Saint-Sacrement avait porté plainte auprès de la direction concernant la présence d’un crucifix dans le hall d’entrée de l’hôpital. La direction avait cédé à ses critiques en se basant, disait-elle, sur le principe de neutralité religieuse de l’État dicté par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.
Cette décision a suscité depuis un tollé, et une pétition la dénonçant a recueilli jusqu’à présent près de 10 000 signatures.
« C’est important parce que cet hôpital, qui s’appelle l’hôpital Saint-Sacrement, a été fondé par les soeurs de la charité qui est une institution chrétienne », peut-on lire dans le libellé de la pétition. « En outre, dans le contexte actuel où il faut respecter les religions qui s’établissent au Québec, certains sentent que les traditions des gens établis depuis longtemps sont remises en question. Toutes les religions doivent être respectées et la religion chrétienne en fait partie. »
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