Au cours des prochains mois, le président des États-Unis, Barack Obama, décidera du sort du projet Keystone XL, un oléoduc de 1900 kilomètres devant acheminer le pétrole albertain jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
En Alberta, où la baisse du prix du pétrole due aux embouteillages dans le réseau américain d'oléoducs entraîne déjà des pertes considérables, l'inquiétude règne. L'accent qu'a mis M. Obama sur la lutte aux changements climatiques dans ses récents discours fait craindre qu'afin de souligner sa détermination dans ce dossier, il refuse de donner le feu vert au projet de TransCanada. Du point de vue de l'économie canadienne, une telle décision serait évidemment nuisible. Du point de vue de la protection de l'environnement, le geste serait inutile.
Le projet Keystone XL est devenu la cible de prédilection des écologistes américains. Après avoir manifesté contre l'oléoduc devant la Maison-Blanche mercredi, Robert Kennedy Jr a déclaré que «s'ils le construisent [...], on ne pourra plus sauver la planète.»
Cette affirmation est ridicule. Bien sûr, comme nous l'avons souvent écrit ici, davantage d'efforts doivent être faits pour exploiter les sables bitumineux plus proprement. Cela dit, il faut convenir que cette exploitation n'aura pas d'impact significatif sur les changements climatiques, comme l'ont démontré des chercheurs de la University of British Columbia.
De toute façon, même si l'oléoduc Keystone XL n'est pas bâti, l'industrie va extraire le pétrole des sables bitumineux. Le précieux liquide sera acheminé aux États-Unis par d'autres moyens, ou bien sera exporté vers d'autres marchés. Un peu plus compliqué, un peu moins rentable, mais ça va se faire.
Pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis, seule une baisse de la consommation de pétrole et de charbon peut les faire diminuer. L'interdiction de Keystone XL n'aura aucun effet sur cette consommation; le pétrole qu'ils ne pourront se procurer au Canada, les Américains l'achèteront d'autres pays, où l'exploitation n'est pas nécessairement plus propre que celle des sables bitumineux.
En somme, le lien entre le projet Keystone XL et la lutte aux changements climatiques est ténu, pour ne pas dire inexistant.
Pour ce qui est des risques de fuite, les autorités américaines doivent évidemment imposer des normes très sévères à TransCanada. Mais les opposants doivent comprendre, pour leur part, que si Keystone XL n'est pas construit, de grandes quantités de pétrole seront transportées par train (c'est déjà commencé...), un mode de transport moins sûr.
Nous nous réjouissons de voir Barack Obama reprendre le flambeau de la lutte aux changements climatiques. Toutefois, il n'y a pas de raison valable pour que le rejet du projet Keystone XL fasse partie de la stratégie présidentielle.
Le choix du président
Quatre jours plus tard, Pratte allume, mais il fait l'impasse sur la seule variable qui compte, le prix
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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