Selon Robert Laplante, la philosophie du gouvernement fédéral nie essentiellement le « statut national du Québec ».
Voici la ou les sources de cet article : Assemblée nationale (00:00 à 11:41) / Voici la source de la photo : Capture d'écran
Mardi, Robert Laplante, de la Ligue d'action nationale du Québec, a été appelé à commenter le projet de loi sur la laïcité de l'État devant les élus de l'Assemblée nationale. D'entrée de jeu, M. Laplante n'a pas caché que son organisation appuyait « fermement la volonté du gouvernement » de faire adopter cette mesure législative, surtout « après 10 ans de tergiversation » sur la question de la neutralité religieuse.
« Nous considérons qu'il est absolument superflu et jusqu'à un certain point illégitime de concéder à un tribunal une autorité sur la volonté du peuple », a-t-il dit pour manifester son appui au gouvernement caquiste qui veut utiliser la clause dérogatoire afin de protéger la laïcité sur le territoire québécois.
Selon lui, il est impératif d'introduire des dispositions dans la Charte québécoise de manière à protéger le caractère laïque de la société québécoise. Il a profité de la tribune pour déclarer qu'une telle mesure permettrait de mettre le Québec à l'abri « des éventuelles manoeuvres que le gouvernement canadien et des groupes [...] bénéficiant de son soutien vont nécessairement déclencher contre la Charte et contre le projet de loi ».
Soutenant que la loi sur la laïcité va à l'encontre de la doctrine multiculturaliste du gouvernement fédéral, M. Laplante est d'avis qu'une bataille judiciaire entre le Québec et le Canada est inévitable. « Cette matrice d'intégration par le multiculturalisme, c'est essentiellement la négation du statut national du Québec », a-t-il affirmé avant d'ajouter que c'était le Canada qui faisait du « combat de la laïcité un débat identitaire ».
Le porte-parole de la Ligue d'action nationale du Québec croit qu'en misant sur la laïcité, la Belle Province fait un choix qui s'inscrit dans la pensée républicaine héritée de la philosophie des Lumières, notamment en s'assurant que l'État fait primer les droits de la personne sur les préceptes religieux.