La lâcheté de nos élites dans la défense du français à Montréal

Libéraux et caquistes: des valets qui votent contre leur peuple.

Tribune libre

Le Parti libéral du Québec (PLQ) et Coalition Avenir Québec (CAQ) ont dit non au renforcement minimal de la langue française par leurs oppositions systématiques ou leurs demandes d’amendement sans fin au Projet de loi 14.
Quant à Québec Solidaire (QS), depuis son appui de départ, il s’est fait très silencieux pendant le débat en commission parlementaire et n’a pas ramené à la raison certains anglophones qui accusaient le Parti Québécois (PQ) de procéder à un génocide ethnique et d’utiliser des moyens proches des régimes totalitaires.
Or le projet de loi initial était un moyen juste et nécessaire pour empêcher l’anglicisation de Montréal. Le PLQ et la CAQ auront à répondre devant l’histoire de leur prise de position respective.
Leurs dénonciations démagogiques ont, entres autres, permis la montée d’une intransigeance très palpable dans la minorité d’anglophone qui est majoritairement contre tout renforcement véritable de la langue française. Leurs élites, les médias (The Gazette, The Suburban, CJAD, CTV, CBC, etc.) et certaines personnalités anglophones ont mené un combat sans merci contre une proposition somme toute très tolérante.
Quant à nous, à part quelques exceptions (le PQ, Option Nationale, les syndicats, la SSJBM, Impératif français et Québec Français), nos élites d’affaires, les médias francophones se sont opposés ou simplement tus face à cette législation. La très grande majorité des journalistes francophones ont ignoré le débat parlementaire de crainte d’être obligés de dénoncer les propos incendiaires de certains groupes de pression anglophones.
Par exemple, encore aujourd’hui, le 13 mai 2013, Le Devoir titre en première page : Les Anglos-Québécois dans le brouillard. Sylvia Martin+Laforge, directrice du Quebec Commuity Groups Network (QCGN) déplore que des statistiques concernant de petites communautés anglophones au Québec ne seront plus publiées par Statistique-Canada; « c’était utile, dit-elle, pour défendre notre vitalité ».
Or cette coalition a demandé simplement que le projet de loi 14 soit mis aux oubliettes. La vitalité du français, elle en a rien à foutre. Pendant ce temps, les anglophones continuent à dire que le statut bilingue de 84 villes au Québec ne doit pas être touché malgré que la moitié des villes ne remplissent plus les critères.
C’est dans L’Aut’Journal que le démographe réputé Charles Castonguay nous révèle que 21 % des francophones dans les 12 villes bilingues du West Island déclarent, en 2011, que la langue anglaise est la langue le plus parlée à la maison. Ce phénomène d’assimilation est aussi important dans les villes et villages bilingues de l’Outaouais.
Avons-nous déjà lu un titre dans Le Devoir, non pas La Presse ou ni Le Journal de Montréal, mais Le Devoir, un titre en première page sur l’anglicisation de Montréal ; un danger mortel pour la survie de la langue française. Jamais. Cette lâcheté de nos médias a donc permis aux anglophones de se croire inattaquables d’où leurs nouvelles demandes.
En 2013, ils peuvent réclamer, sans gêne, la reconnaissance des deux langues officielles (française et anglaise) au Québec et exiger que le gouvernement québécois crée trois régions administratives bilingues au Québec (Montréal, l’Estrie et l’Outaouais).
Comment sommes-nous arrivés à ce que des groupes anglophones croient réalistes de faire de telles demandes ? Le silence de nos élites et des journalistes francophones ont permis cette escalade.
En outre, le grand coupable de cette dérive, c’est d’abord le PLQ, qui par sa lâcheté à défendre le fait français au Québec et surtout à Montréal, met en place des lendemains qui seront très durs. La communauté francophone de Montréal, est la plus indépendantiste, la plus clairvoyante dans ce combat qui va commencer bientôt.
C’est à Montréal que les tensions linguistiques ont commencé dans les années soixante et c’est à Montréal que le combat sera le plus féroce. Aidés, je l’espère par tous les Québécois des autres régions, les francophones montréalais ne manqueront pas à leurs devoirs de protéger le fait français à Montréal. La lutte est claire.
Trois députés libéraux importants de Montréal qui représentent des circonscriptions-clé à Montréal ont ignoré le processus d’anglicisation qui touche leur propre circonscription : Acadie, Christine St-Pierre, Saint-Laurent, Jean-Marc Fournier et LaFontaine, Marc Tanguay (ancienne circonscription de Tony Tomassi). Les deux premières circonscriptions sont situées dans le nord-centre et ouest et LaFontaine dans le nord-est sur l’île de Montréal.
Toutes les trois circonscriptions, en 2011, sont caractérisées par les mêmes phénomènes :
1) En 2011, le taux de personnes de langues maternelle française dans les trois comtés est à son plus bas niveau jamais enregistré : 43% dans LaFontaine 38 % dans l’Acadie et 32 % dans Saint-Laurent.
Le taux de personnes de langue maternelle anglaise baisse légèrement dans deux circonscriptions et augmente dans la troisième. Dans l’Acadie, de 1996 à 2011 le taux de personnes de langue maternelle anglaise a baissé de 8,8 % en 1996 à 8,2% en 2011. Dans Saint-Laurent, le taux diminue de 18,7% à 15,4 %. Dans LaFontaine nous assistons à une progression des anglophones de langue maternelle, le taux passe 7,2 % en 2001 à 10, 3% en 2011.
2) Le taux de personnes qui parlent le plus souvent le français, à la maison dans les trois circonscriptions est à son plus bas niveau: 47,3% dans LaFontaine, 39,4% dans l’Acadie et 34,6 % dans Saint-Laurent.
3) La bilinguisation des individus dans les trois circonscriptions atteint des pourcentages jamais enregistrés alors que le nombre d’unilingues anglais augmente ou se stabilise et que le nombre d’unilingues français baisse : LaFontaine , bilinguisation : 57%, sommet en 2011; unilingues anglais, 3,7% en 2011 versus 3,6% en 2001 et unilingues français, 24,6 % en 2011 versus 38,4% en 2001. L’Acadie, bilinguisation : 58%, sommet en 2011, unilingues anglais, 11,8 % en 2011 versus 11,3% en 1996 et unilingues français, 24,6% en 2011 versus 26,7 en 1996. Saint-Laurent, bilinguisation : 58,4% en 2011, unilingue anglais à 15,4 % et unilingues français à 21,5 % en 2011.
La langue française n’a jamais été aussi en danger par l’anglicisation de ces circonscriptions détenues par des francophones de service. Il est clair que, malgré des progrès, l’immigration à Montréal se divise, en 2011, en deux : 60 % des immigrants vont du côté anglais et 40 % du côté français.
Le secteur anglophone dans les trois circonscriptions, malgré que le nombre de personnes de langue maternelle anglaises soit trois fois moins élevé que celles de langue maternelle française dans secteur francophone a un pouvoir d’attraction au moins deux fois plus fort que le secteur francophone.
Nous sommes minoritaires dans ces trois circonscriptions et les députés libéraux ne défendent que la minorité anglophone. Ses traîtres à la nation par leur opposition au projet de loi 14 ont posé les premiers jalons de notre anglicisation et assimilation.
Ils ont voté contre leur peuple, contre l’épanouissement de la langue française comme langue commune au Québec et à Montréal. En encouragement le bilinguisme institutionnel, feignant de méconnaître la différence entre le bilinguisme individuel et bilinguisme statutaire, ils ont encouragé les dérives de la minorité anglophone, qui dit se battre contre un génocide culturel !!!!
Face à ces lâches, nous démontrerons notre fidélité à notre histoire française en Amérique.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2013

    L'argent attire plus que le français. Tant que le Québec ne posera pas la connaissance de la langue française comme un moyen d'enrichissement, le français va reculer. Nous sommes en fait nous les francophones, les artisans de ne propre malheur en permettant aux immigrants de nous parler en anglais ,en leur répondant en anglais. En devenant de plus en plus bilingue, les immigrants profitent de la situation pour ne pas réellement s'intégrer à notre culture car c'est nous qui nous nous adaptons à la langue anglaise.
    Tant que nous continuerons à ne pas imposer le français, nous allons reculer.
    Il faut que le français donne du travail et soit payant. Donc le milieu de travail doit être en français et non bilingue.