Pendant la fin de semaine du 20 avril 2013, le groupe de pression CRITIQ inonde de courriels les conseillers municipaux de Montréal dans lesquels, des citoyens demandent que Montréal devienne une ville avec un statut bilingue par un amendement à l’article 1 de la Charte de la ville de Montréal.
L’opération d’envoi de courriels demandant que Montréal ait un statut bilingue a été peu soulignée dans les médias francophones. Cette action n’est pas l’oeuvre d’un groupe marginal d’anglophones. La composition du comité exécutif de « Canadian Rights in Quebec », démontre que ce groupe de pression est formé d’anglophones ancrés dans leur communauté. Les médias francophones ne nous ont guère donné des informations sur les principes fondateurs du groupe CRITIQ et sur les personnalités qui composent le Comité exécutif.
« Canadian Righs in Quebec » fondé en janvier 2013, est un organisme dont le principe fondamental de base devient un objectif à réaliser: la reconnaissance de la langue anglaise et de la langue française comme langues officielles au Québec.
En outre, il exige que les régions de l’Outaouais, l’Estrie et Montréal deviennent intégralement bilingues.
De plus, ce groupe considère que la Charte de la langue française est régressive socialement, dommageable économiquement et fondamentalement incompatible à la Charte canadienne des droits et les libertés.
Finalement, il reconnaît aux régions, aux municipalités et aux territoires autochtones le droit de rester dans le Canada si le Québec se sépare.
Voyons certains membres connus de cette organisation qui demande, rien de moins, que la « bilinguisation » statutaire du Québec.
Kamran Ahmed : ingénieur en informatique formé à l’Université de McGill, fondateur et PDG de AptoVision (2012), compagnie en informatique, site web unilingue anglais, a été ingénieur chez Matrox Graphics, Zygo Canada et Magenta Research.
Mike Cohen : spécialiste en communications au English Montreal School Board, conseiller municipal de la ville Côte-St-Luc depuis 2005, journaliste au The Suburban.
Barbara Kay : journaliste « columnist »au National Post depuis 2003, a été jugée en 2007 par le Conseil de presse pour une série d’articles sur le Québec d’avoir fait des généralisations susceptibles de perpétuer des préjugés concernant le Québec, ancienne enseignante dans des CEGEP et à l’université Concordia.
Aaron Makovka : avocat chez Dunton-Rainville, gros bureau d’avocats à Montréal, a été membre d’un groupe partitionniste appelé « comité québécois pour le Canada » en 1996 qui prônait le droit des Canadiens au Québec de faire sécession si le Québec devient indépendant.
Chris Savard : administrateur de Devonshire Mail à Ivanhoé Cambridge dont la Caisse de dépôt et de placement du Québec est le principal actionnaire.
Bonnie Feigenbaum : directrice de marketing à McBayview Investments, conseillère municipale à la ville de Hamstead et candidate à la mairie de cette ville en novembre 2013.
Peter Kovac: président de Kojem Developments.
Valerie Price: fondatrice de ACT pour le Canada. Organisme qui promeut la liberté et la sécurité au Canada face au danger d’islamisation.
Gary D. Shapiro : principal fondateur de CRITIQ, propriétaire et président de Garanteed Industries Limited et Air Quality LTD, membre du groupe partitionniste appelé « Comité québécois pour le Canada ».
Beryl Wajsman: éditeur en chef du journal The Suburban.à
Michelle Cormier : vice-présidente de TNG corporation, présidente depuis 2006 du conseil d’administration de l’Orchestre métropolitain de Montréal.
Robert Libman : architecte, fondateur de Equality Party en 1988, député de ce parti jusqu’en 1994, ancien maire de Côte-St-Luc entre 1998 et 2004, actuellement président de la compagnie Libcorp Consultants.
Rhona Stamos : proprétaire de Stamco Communications.
Gerry Weiner : député conservateur et ministre d’état à l’immigration et ministre du Multiculturalisme et Citoyenneté sous Brian Mulrony entre 1984 et 1993, actuellement avocat à Pace Law Firm.
Richard Yufe : avocat et gestionnaire d’un fonds d’investissement, ancien conseiller au ministère du Solliciteur général du Canada, membre actuel du Comité national du Parti Conservateur du Canada.
Les médias francophones taisent l’impact important sur la communauté anglophone de ce groupe de pression dont les revendications sont extrémistes comme ils ont minimisé le geste terroriste de Bain. Pourtant, leurs revendications trouvent beaucoup d’écho parmi les anglophones et rallient des politiciens, des administrateurs et des journalistes.
La mobilisation des anglophones se radicalise et il est important de comprendre les enjeux. Les anglophones ne contestent pas seulement un projet de loi; ils nous disent, très clairement, que le français, langue commune au Québec, est un principe qu’ils rejettent totalement.
Prenons acte de ce fait.
« Les Anglais se réveillent ».
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 mai 2013Les Francophones ne pourront jamais arrêter l'hémorragie linguistique, parce que la Charte Canadienne des Droits et Libertés empêche l'établissement de toute frontière linguistique, à l'instar de la Suisse ou la Belgique.
En Belgique, l'établissement d'une frontière linguistique, en 1962, a permis de circonscrire la progression du français à Bruxelles. De même, en Suisse, la progression de l'allemand sur le français et l'italien a été interrompue.
Au Canada, le bilinguisme est une farce, car dans les villes les plus francophones comme Trois Rivières ou Saguenay, un Canadien anglophone pourra exiger des services publics en anglais...alors que l'inverse (Vancouver, St John's, etc.) est impensable !
Archives de Vigile Répondre
1 mai 2013Pendant que certrains racistes anglophonne s'énervent au Québec et a Montréal ,leur compatriotes tout aussi racistes du rest of Canada ne font pas de quartier et ne s,enfargent pas dans les fleurs du tapis avec les droits des francos et punisse une francophonne qui as demander ses droits.
Justin Trudeau le vieux débat ambulant qui n'en as que pour la défence des villes bilingues partout au Québec et nul part ailleur dans le roc devrait s'en mêler entre deux tournées d'inspection des villes bilingues du Québec .
Trudeau est meme venu sur la rive sud pour s'enquérir et défendre le statut des villes bilingues au Québec .
Cout de 13,000 dollards pour Sylvie Deschamps pour avoir oser demander ses droits.
http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2013/04/29/008-employe-afpc-franco-plaintes.shtml
Une ex-employée de l'AFPC dit avoir été pénalisée par un juge parce qu'elle est francophone
Mise à jour le lundi 29 avril 2013 à 17 h 48 HAE
Archives de Vigile Répondre
30 avril 2013Monsieur Archambault,
Je vous remercie pour votre article. Je crois que la situation scandaleuse que vous dénoncez aujourd'hui devrait provoquer une riposte d'envergure nationale de tous nos élus « indépendantiste ». Par exemple, accompagnés des étudiants qui ont combattu avec vigueur pour la gratuité à tout prix de toutes leurs études, Pauline Marois et toute son équipe d'élus pourraient descendre dans la rue afin de décrier sur toutes les tribunes l'extrémisme du communautarisme anglophone au Québec.
Jean-François Lisée pourrait même prononcer un discours historique en faveur de la langue française et d'une loi 101 bonifiée. Cependant une question importante se pose. En effet, pourrons-nous au moins compter sur le ministre responsable des relations avec les anglophones pour défendre nos fragiles acquis linguistiques ? Afin de bien répondre à cette question, j'ai relu ce que Jacques Parizeau nous disait récemment, justement à propos de Jean-François Lisée:
« Lisée a toujours été porté sur l’ouverture aux Anglais... Dans toutes les sociétés, il y a des apôtres de la bonne entente . »
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371291/lisee-defend-son-ouverture-envers-les-anglophones
Archives de Vigile Répondre
30 avril 2013C'est le temps de ressortir des boules à mites le magazine CROC #57 (Spécial Anglos) ! Il fait partie des Archives Nationales en ligne depuis quelques semaines.
http://collections.banq.qc.ca:81/jrn03/croc/src/1984/04/16073519840404.pdf
Stéphane Sauvé Répondre
30 avril 2013...et en Outaouais, nous avons une immigration massive d'ontariens qui souhaitent payer moins chers pour leurs maisons. Résultats: l'anglais se fait de plus en plus entendre dans les rues, centres d'achats, etc., au point tel où il y de plus en plus de pression auprès des décideurs publics pour que les services municipaux soient offerts "officiellement" dans les deux langues.
Un coup de barre est nécessaire mais comment cela peut-il se faire sans une conviction et un courage chez les politiciens ?
Christian Archambault Répondre
30 avril 2013Surprise,on dirait que les Anglos se font manipuler par la communauté organisée dont on ne peut dire le nom...