Pauline Marois a questionné Jean Charest lors d'un comité législatif qui avait lieu hier à l'Assemblée nationale. - La Presse Canadienne
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(Québec) Après avoir jugé il y a 10 jours que la légitimité du gouvernement libéral «est en train de s'effriter», Pauline Marois croit que des élections générales au Québec seraient «préférables» à la situation actuelle. Elle serait «prête à prendre la relève» de Jean Charest le cas échéant.
La chef de l'opposition officielle s'avance de plus en plus pour contester la légitimité de l'actuel gouvernement. Mais elle s'abstient encore de franchir le Rubicon, de réclamer un scrutin général.
C'est parce qu'elle sait que le premier ministre ne se rendrait pas à sa demande, a-t-elle expliqué, hier. Les libéraux forment un gouvernement majoritaire et peuvent théoriquement gouverner jusqu'en 2013.
Mme Marois pourrait toutefois quand même exiger haut et fort la tenue d'élections générales bien avant cette échéance - à un moment qu'elle jugerait fatidique pour l'actuel gouvernement. Et ce, même si elle sait que le premier ministre n'y acquiescera pas davantage à ce moment-là. Elle le ferait afin d'accroître la pression politique sur lui - et en sachant aussi qu'elle martèlerait son message pendant des mois et des mois.
Rapport Bastarache
Ce premier moment charnière pourrait venir lors du dépôt du rapport du juge Michel Bastarache sur la nomination des juges, l'automne prochain, selon une hypothèse évoquée par des membres du Parti québécois.
Le leader de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, l'a lui-même laissé entendre récemment en déclarant ceci : si les allégations de l'ancien ministre Marc Bellemare «s'avéraient vraies, c'est sûr que ça va entraîner des conséquences irrémédiables pour le premier ministre».
L'automne prochain, le Parti québécois aura complété ses conseils nationaux au cours desquels ses membres planchent sur des thématiques particulières. Il sera en train de débattre des propositions formelles qu'il présentera d'ici quelques semaines, lesquelles seront soumises à ses militants pour adoption au printemps 2011.
La chef du PQ «prête à prendre la relève»
Après avoir jugé il y a 10 jours que la légitimité du gouvernement libéral «est en train de s'effriter», Pauline Marois croit que des élections générales au Québec seraient «préférables» à la situation actuelle. Elle serait «prête à prendre la relève» de Jean Charest le cas échéant.
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