L'exemple du Québec humaniste

Chronique de Rodrigue Tremblay

L'article de Konrad Yakabuski “[Neither practising nor believing, but Catholic even so->21181]” est très bien écrit par quelqu'un qui, de toute évidence, connaît bien le Québec.
Le Québec est la première société majoritairement humaniste de la planète. L'Église et les curés avaient été consacrés “gouvernement parallèle” par le pouvoir britannique afin de garder les conquis dans un état de soumission et de collaboration. La dîme obligatoire de 1774 fut le salaire du clergé. La goutte qui a fait déborder le vase fut l'excommunication des Patriotes en 1837-39. La connivence du clergé avec l'occupant militaire fut trop évidente. La Révolution Tranquille a fourni les outils intellectuels et économiques pour se débarrasser des curés (et surtout des évêques) qui servaient les intérêts de deux empires étrangers, ceux de l'empire britannique et ceux de l'empire de Rome.
Je ne crois pas que le Québec reviendra en arrière, même si la tranche la moins instruite de la population se laisse tenter par les sectes évangélistes. C'est plutôt l'exemple du Québec humaniste qui se répandra dans les pays occidentaux au cours des prochaines décennies.
C'est d'ailleurs le souhait que je fais avec mon livre “Le code pour une éthique globale (Liber, 2009), lequel est distribué non seulement au Canada, mais aussi en Europe. Le livre en est dans sa deuxième impression. Cet automne, une version pour collectionneurs sortira en anglais aux États-Unis (The Code for Global Ethics). Au début de 2010, la maison Prometheus Books de Amherst, New York, publiera une version grand public du livre. On verra quels débats le livre provoquera aux États-Unis et au Canada.


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