Dans des milieux, disons, influents, on se réjouit de la création de la CAQ. Pourquoi? Parce que si la CAQ réussit à détrôner le PQ comme alternative au PLQ à la prochaine élection, pour la première fois depuis 1968, le paysage québécois serait dominé par deux partis fédéralistes, de centre droit et sans la moindre revendication constitutionnelle.
Pour Ottawa, le ROC et le milieu des affaires – sérail du duo caquiste – ce serait un véritable cadeau du ciel. L’embellie, si elle tient, est exceptionnelle.
La conjoncture s’y prête d’ailleurs à merveille avec une base du PLQ encore solide chez les non-francophones; un Bloc décapité; un PQ en danger de disparition; des électeurs francophones plus divisés que jamais; le rejet de la classe politique actuelle et des taux anémiques de participation aux élections.
Au point où rien n’est exclu. Pas même un quatrième mandat pour le PLQ, la CAQ à l’opposition officielle ou même, au pouvoir. Du moins, si le PQ se retrouve en lambeaux après 15 ans de mise en veilleuse démobilisatrice de sa propre option.
Oui, le Québec semble être à l’aube d’un réalignement politique majeur. Mais pas n’importe lequel. Les Québécois voudront-ils ou non se réveiller après la prochaine élection avec deux principaux partis fédéralistes et affairistes?
L’enjeu, le vrai, il est là. " - Josée Legault 18 novembre 2011 (extrait)
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