Pas de nouvelle aujourd’hui. Normal, faut laisser le temps à la précédente de s’implanter et aménager la place pour la prochaine vanne. C’est donc à travers l’ensemble que forment les pages éditoriales, Opinion des lecteur(trice)s, Idée.
La page Idée, donc, semble équilibrée. CHUM, Listéria, et un texte favorable au Bloc de Michel Gauthier, suivi de trois lettres du public, une défavorable au bloc, deux favorables. On pourra donc prétendre à l’équilibre. Sauf qu’il est dès lors rompu dès qu’on prend la mesure du contenu des deux pages contigües que forment les pages éditoriales, opinion et d’idée.
Le titre de la page Opinion du public et sans équivoque titré « Gémaux : un dérapage ? ». Le point d’interrogation serait un signe d’équilibre qui ne trompe personne, du reste, on y retrouvera quatre lettres confirmant le dérapage, pourquoi poser la question si on ne présente qu’une seule et même réponse ?
Cela sous une caricature éditoriale présentant M. Duceppe en ampoule d’une lampe dont une main tient la fiche qui qui lui procurerait du courant hors toute prise. Une prise !
Deux prises ! L’ éditorial de M. André Pratte se mêle de dire « Ce que doit dire Gilles Duceppe ». Ce qu’il doit dire. En fait, ne plus dire, « ne plus faire la promotion de la souveraineté ». Faut le faire. Depuis des jours on valide et fait de la publicité à des personnes qui affirment que le Bloc n’est plus... souverainiste... accréditant qu’il ne le serait plus, et maintenant on affirme qu’il l’est bien, bel et bien, bien trop.
Le sophisme règne en maître en toute incohérence et non-congruence. Foin de détail ! En disant maintenant au Bloc de se taire à l’égard de la souveraineté sous prétextes tout aussi sophistiques, on accrédite l’idée que d’un côté, il n’a pas droit d’exister souverainiste, ce qui le ferait être d’autant plus lâché par les souverainistes.
Il est clair que La Presse ne désire que sa disparition, justement, parce qu’il est trop souverainiste.
Est-ce la peine de mentionner que le chroniqueur Vincent Marissal, valide la position éditoriale de M. Pratte. Lui aussi, se mêle de dire ce que le Bloc québécois devrait dire, comme si un souverainiste devait dire aux Conservateurs fédéralistes ce qu’ils devraient dire, sous un titre sans équivoque : «  Le Bloc, quossa donne ?  »

« Le Bloc devrait donc s’engager, cette fois à accepter son rôle de balance du pouvoir, s’il en hérite de nouveau. Se présenter comme le dernier rempart à un gouvernement majoritaire et refuser par la suite d’assumer pleinement la balance du pouvoir, c’est de la fausse représentation. »

La cage à homard.
Si on est au fédéral, si on entre dans l’ordre fédéral, il ne faut pas parler de souveraineté, et si on n’en parle pas, les souverainistes n’ont aucune raison de l’appuyer. Résultat des courses, élisez des fédéralistes.
Quant aux artistes, aux coupures (une bonne raison de faire en sorte de démontrer que le Bloc québécois ait quelqu’utilité) ils ont dérapé. Ce sont des subventionnés qui n’ont qu’à fermer leur gueule, des privilégiés en « smoking », comme quoi quand on est privilégié le fait de se préoccuper des moins bien nanti, n’est qu’un dérapage.
Ne reste qu’aux souverainistes à prendre la plume pour appuyer les artistes, pour appuyer le Bloc, pour appuyer Gille Vigneault.
Luc A.