L'influence d'Internet de plus en plus importante

Médias et politique

Par Marie-Catherine Beuth - Pas surprenant mais prouvé par des chiffres : l'influence d'Internet dans la vie des consommateurs est mondialement de plus en plus importante. C'est une des conclusions du deuxième baromètre Fleishman-Hillard / Harris Interactive sur l'influence numérique, réalisée auprès 4243 internautes dans sept pays (Allemagne, Canada, Chine, Etats-Unis, France, Japon, Royaume-Uni).

En quoi Internet est-il influent ?

Temps passé. Le Web empiète de plus en plus sur le temps passé devant les autres médias. A l'exception du Royaume-Uni, le temps passé à surfer est désormais supérieur au temps consacré à la télévision. Avec un rapport 37% Web vs 30% TV, la France s'illustre même avec le plus fort écart entre ces deux supports.

Internet et les conseils de son entourage sont les deux sources d'informations les plus importantes pour les consommateurs sondés, loin devant les mails, la télévision, la presse, la radio... Les conseils d'amis priment encore en France, Allemagne et Canada, mais au Royaume-Uni, au Japon et en Chine, le Web l'emporte.

Prise de décision. Pour une très large majorité des internautes (75% à 89% selon les secteurs), Internet sert à "comparer des options" et prendre conseil d'autres internautes et donc faciliter la décision.

L'un dans l'autre, "Internet est deux fois plus puissant dans la prise de décision que le deuxième média, la télévision", indique Cyrille Arcamome, pdg de Fleishman-Hillard France. En France, l'indice d'influence du Web est passé de 38% en 2008 à 53% en 2010, quand la télévision est passée de 35% à 27% sur la même période. La radio a également trinqué, passant de 17% à 9% d'influence. La presse quotidienne et magazine est restée stable à respectivement 5% et 6%.

Quel impact publicitaire ?

Dépenses. Premier média en terme d'influence, Internet est loin d'égaler la télévision en terme de poids sur le marché publicitaire : en moyenne, le Web absorbe 15% des investissements marketing (pour une influence d'environ 50% dans les 7 pays étudiés), soulignent les auteurs de l'étude.

Comportements. Malgré l'essor des services Web 2.0 et 3.0, les internautes conservent des comportements assez classiques - ces derniers progressent à la faveur de l'adoption du média par de nouveaux venus. Au top des comportements : le moteur de recherche, sur lequel les annonceurs ne peuvent donc faire l'impasse. En France 64% des internautes utilisent le Web pour "rechercher des informations ou se divertir" (61% au UK, 60% en Allemagne, 59% aux US), 51% pour "communiquer avec les autres", 16% pour "s'exprimer en produisant du contenu", 22% pour "se connecter de n'importe où".

Comment communiquer ?

Excès d'information. Si Internet est perçu par 75% des internautes comme un moyen d'en savoir plus plus vite sur ce qui les intéresse et que 59% des sondés se satisfont de pouvoir consulter plusieurs sources d'infos, un tiers trouve tout de même qu' "il y a trop d'informations disponibles". Analyse de Fleishamn-Hillard : " les annonceurs ont du mal à faire un contenu accessible aux internautes".

Blogueurs influents. Les billets sponsorisés ont eu raison des campagnes d'influence par blogs interposés : une large majorité d'internautes (plus de 70%) des internautes se méfie de billets de blogueurs qui auraient reçu un échantillon gratuit en échange d'une note.

twitter

Selon l'étude, les entreprises qui ont des comptes de microblogging sont susceptibles d'inspirer plus confiance aux internautes et perçis comme "un lieu d'écoute et où les réponses viennent plus vite". Un phénomène loin d'être massif dans la mesure où nombre d'internautes ne se disent pas intéressés. Il pose néanmoins la question de la gestion de la réputation en temps réel.


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