En entrevue à la radio anglophone (CJAD), le ministre responsable de la métropole et des relations avec les anglophones, Jean-François Lisée a pris position en faveur du bilinguisme des services de la Société de transport de Montréal (STM). Par cette déclaration, faite sur le ton de l’admonestation (STM, are you hearing ? a lancé le ministre) M. Lisée se fait le relai d’une offensive sans précédent des médias anglophones afin que la STM exige que ses travailleurs donnent des services en anglais.
Cette déclaration nous semble aussi irresponsable que contradictoire avec les engagements du Parti Québécois. Avec ce gouvernement, nous espérions obtenir mieux, et non pire, en matière linguistique qu’avec le gouvernement précédent, lequel, à ce qu’on sache, n’a jamais admonesté la STM pour avoir dispensé ses services en français.
Pendant la campagne électorale, Madame Marois a affirmé avoir pour objectif d'augmenter l'utilisation du français partout dans nos institutions, dans nos commerces et dans nos écoles. Avant son élection, le ministre Lisée déclarait : « Nous refusons d'être la génération qui verra Montréal marginaliser le français! Nous n'accepterons pas que les francophones soient bientôt en minorité sur l'île et nous ne laisserons pas le français perdre sa masse critique dans la métropole du Québec. »
Le déclin du français à Montréal est largement attribuable au bilinguisme institutionnel qui s’est propagé partout dans les services publics à tous les paliers de gouvernement. Comme les services publics sont systématiquement disponibles en anglais, les nouveaux citoyens comprennent que la société d’accueil québécoise ne tient pas spécialement à ce qu’ils apprennent le français. Comment peut-on inciter les entreprises privées à utiliser le français comme langue commune à l’intérieur du Québec si le gouvernement et ses organismes donnent l’exemple contraire?
La STM est un des derniers remparts du français à Montréal. La clientèle touristique de toutes langues y est très bien orientée grâce à des pictogrammes, et certains services sont déjà bilingues (messages concernant la sécurité, centre d’information, etc.), mais les autres services et l’affichage y sont essentiellement en français.
Laisser libre cours à l’anglicisation des services et inciter la STM à exiger que ses employés servent en anglais la clientèle anglophone locale, comme le propose le ministre péquiste est totalement inacceptable et contraire à l’objectif de la politique linguistique, qui vise à faire du français la langue publique commune. Cette pratique sabote également la politique de francisation des immigrants puisqu’en pratique, il est impossible de distinguer un « vrai » anglophone de toute autre personne exigeant d’être servie en anglais.
M. Lisée a affirmé à CJAD que la STM devrait s’inspirer de l’Agence métropolitaine de transport pour exiger que les inspecteurs, les guichetiers et tous les employés en contact avec la clientèle soient bilingues anglais-français. Nous croyons qu’au contraire l’AMT devrait s’inspirer de la STM pour franciser ses services.
Il semble que sous l’effet des accusations de xénophobie et du dénigrement qui fusent dans les médias anglophones à l’égard des défenseurs du français, le ministre responsable des relations avec les Anglo-Québécois tente de favoriser un rapprochement en faisant miroiter des concessions sur les engagements linguistiques de son parti.
Nous pensons à l’inverse, qu’un rapprochement significatif ne pourra se réaliser qu’en faisant véritablement le débat avec les Québécois de toutes langues et de toutes origines. Il faut expliquer à nos compatriotes anglophones qu’avoir une langue commune est un facteur d’inclusion et non d’exclusion. Assurer la survie et l’épanouissement de sa langue et de sa culture est un droit fondamental des tous les peuples.
Il serait sans doute utile de rappeler que dans le reste du Canada, la plupart des services municipaux ou provinciaux étant unilingues anglais, les nouveaux arrivants comprennent que, comme dans la plupart des États occidentaux, la langue majoritaire est incontournable. C’est pourquoi les transferts linguistiques des allophones se font à 99% vers l’anglais dans toutes les grandes villes du Canada à l’extérieur du Québec. Alors, est-ce que le ministre peut nous expliquer pourquoi il devrait en être autrement au Québec, pourquoi la langue majoritaire devrait « se tasser » pour laisser davantage de place à l’anglais ?
La loi 101 n’a pas été conçue contre le bilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Comme le mentionnait la première ministre Pauline Marois dans un texte intitulé Non à un Québec bilingue: «Il faut faire la différence entre le bilinguisme d'une personne et celui d'une société et de ses institutions. Je suis et serai toujours farouchement pour qu'on vive et travaille en français au Québec.»
Jean-François Lisée doit clarifier sa position sur le bilinguisme institutionnel
Le français — la dynamique du déclin
Mario Beaulieu41 articles
Député (fédéral) de La Pointe-de-l'Île, 9e et 13e Chef du Bloc québécois, ex-président...
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Député (fédéral) de La Pointe-de-l'Île, 9e et 13e Chef du Bloc québécois, ex-président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et ex-président du Mouvement Québec français.
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23 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 février 2013Faute de pouvoir être entièrement maîtres chez nous, impuissants à prendre les mesures nécessaires pour le devenir, il nous reste la langue française pour unique pays. Ça suffit la capitulation tranquille!
Archives de Vigile Répondre
1 février 2013J'entends Pauline dire: oui,mais nous sommes minoritaires...
Je me souviens que même avec les révélations de fin de mandat sur le PLQ,Pauline et son PQ ne réussissaient pas à remonter dans les sondages.
Dommage car plusieurs du PQ sont de bonne foi et travaillent fort pour l'indépendance.
Alors cette position de faiblard face à la langue commune du Québec n'est que le reflet d'une mentalité de looser (excusez l'anglicisme)qui vient d'en haut.
Cela me fait penser à la deuxième partie de l'émission Enquête d'hier(31-01-2013)qui révélait qu'une faillite orchestrée avait laissé filer une découverte médicale québécoise (le Carti-Gel)aux mains d'une compagnie indienne,découverte qui aurait mis le Québec sur la carte et rapporté beaucoup.
http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/6571237
Et à quand une enquête sur le moteur-roue par Alain Gravel,là aussi on aurait des surprises sur les sphères dirigeantes qui ont pesé de tout leurs poids pour faire comprendre une fois pour toute aux québécois qu'ils sont nés pour un p'tit pain.
Michel Guay Répondre
31 janvier 2013Il faut que le Québec deviennent aussi unilingue français que l'Ontario est unilingue anglaise . Tous les emplois doivent être accessibles à tous les citoyens du Québec qui parlent français. Une loi doit rendre criminelle l'exigence d'une autre langue que le français pour pouvoir MANGER au Québec.
MICHEL GUAY
Archives de Vigile Répondre
31 janvier 2013Il ne faut pas oublier que c'est le même Lisée qui a écrit le discours de Lucien Bouchard au Centaur.
Il faut croire que la pensée de Pauline Marois pour le bilinguisme de Montréal , comme pour son obsession du déficit zéro, n'a rien à envier à celle de Lulu.
Comme quoi au piqiou plus ça change plus c'est pareil.
Daniel Roy Répondre
31 janvier 2013Pour diffusion
Communiqué
L’ANGLAIS À LA STM
Une rétractation s’impose!
Gatineau, le 31 janvier 2013 - La première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, doit exiger de son ministre responsable de la région de Montréal, M. Jean-François Lisée, une rétractation pour les propos qu’il a tenus sur les ondes de la station de radio anglophone CJAD, propos dans lesquels il suggère aux employeurs, ici la Société de transport de Montréal (STM), d’exiger la connaissance de l’anglais à l’embauche.
Le ministre Lisée en rajoute dans une lettre ouverte publiée dans Le Devoir du 30 janvier 2013. Au lieu de rappeler que le français est la langue publique commune du Québec et que les Québécois ont non seulement le droit, mais aussi le devoir, d’apprendre le français et de le parler, il prône une anglicisation systématique plus poussée de la métropole et du Québec en encourageant la STM à « réclamer la connaissance de l’anglais à l’embauche »!
Mme Marois doit rappeler son ministre à l’ordre.
- 30 –
Source :
Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
Recherche et communications
Lise Reid Répondre
30 janvier 2013Je vous le dit ce parti est passé date.
Il est maintenant à fuir.
Archives de Vigile Répondre
30 janvier 2013Monsieur Beaulieu
Je suis conscient que vous accomplissez un super travail pour la langue française mais que fait le PQ à cet effet? C'est honteux! Ne trouvez-vous pas que ça l'a assez duré ce laisser-aller de nos dirigeants (?) politiques envers notre langue? Il faudrait trouver un moyen de le régler une fois pour toute ce problème. Si les membres de ce gouvernement avaient des couilles, ils n'auraient qu'à déclarer que le français est la seule langue officielle au Québec. Si Ottawa voulait s'en mêler, le gouvernement à Québec n'aurait qu'à déclencher un référendum sur cette question point à la lettre.
Jamais je ne croirai que les Québécois voteraient contre eux à ce référendum. Aux grands maux, les grands moyens! Si les Québécois ne veulent pas se prendre en main pour se donner un pays (2 référendums perdus); ils devraient sûrement avoir assez de fierté et de respect d'eux-mêmes pour protéger définitivement leur langue avec un référendum gagnant à cet effet. J'en ai mare de ce maudit taponnage et de ce tournage en rond. Et vous, qu'en pensez-vous?
André Gignac 30/1/13
Archives de Vigile Répondre
30 janvier 2013.. et si nous adressions maintenant à M. JEF Lisée, ministre, la même lettre qui fût jadis adressée à Madame Christine Saint-Pierre, ministre libéral:
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/images/stories/articles/6630.pdf
et lui rappelions des responsabilités gouvernementales fondamentales d'un ministère cohérent:http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2010/integration-et-francisation-des-immigrants.html
Bien votre
Francis Déry Répondre
30 janvier 2013@anonyme,
C'est faux. Toronto est très ethnicisé.
Les plaques des noms de rues sont bilingues selon la couleur ethnique du quartier (Chinois, italien, grec)
Les Chinois sont la plus grosse minorité ethnique et les anglophones sont minoritaires.
Un grand nombre de commerces n'affichent pratiquement qu'en chinois. Mandarin et cantonais font partie de l'environnement sonore.
C'est pourquoi Toronto est la ville la plus haï par les habitants du ROC. Il faut être Libéral-Trudeauiste ou NPD pour aimer Toronto.
Serge Jean Répondre
29 janvier 2013Que se passe-t-il donc dans ce maudit parlement? C'est pas possible de couilonner les Québécois comme ça....c'est pas normal??????
Jean
Gabriel Proulx Répondre
29 janvier 2013Dire que l'excellent Daniel Breton a été relégué au rang de député d'arrière banc par une campagne de salissage particulièrement vicieuse enclenchée par l'opposition libéro-caquiste, en concertation avec les grands médias, alors que cet arrogant Lisée reste assis sur son poste de prestige, malgré le fait qu'il ait accumulé les gaffes et autres décisions douteuses depuis sa nomination au poste de ministre...
À la limite, s'il s'était arrêté avec « Notre Home », on aurait pu dire qu'il manque de jugement. Qu'il en rajoute en proposant aux anglais la capitulations du français à la STM, là ça va faire ! Il est temps que la patronne de ce parti moribond revienne de son voyage en Grande-Bretagne pour remettre de l'ordre, parce que ses ministres sont en train de foutre le bordel ! À moins que le PQ-Marois ne soit en train de nous montrer son vrai visage...
Quand ce n'est pas Lisée qui essaye de convaincre les québécois francophones de capituler devant l'anglais, c'est la ministre en charge des ressources naturelles qui patine en entrevue et est incapable de dire non à Pétrolia, alors que le courageux maire de Gaspé, lui, leur tient tête au moins.
Merci à Mario Beaulieu pour son travail important pour la préservation du français à Montréal.
-Gabriel Proulx
Archives de Vigile Répondre
29 janvier 2013Et pendant ce temps-là, à Toronto, le transport en commun se décline en anglais, le commerce s'affiche en anglais, l'environnement sonore est en anglais, les nouveaux arrivants vont spontanément ou par la force des choses dans le giron anglophone... bref, là-bas, les gens sont normaux et se tiennent debout. Il n'y a pas de saint danger qu'un ministre ontarien, qui serait l'équivalent d'un Jean-François Lisée, mais pour les francophones, leur suggère de mettre un peu d'eau française dans leur vin anglais. Ils ne sont pas dupes à Toronto et c'est pourquoi ils sont majoritaires et que, si ça continue, nous deviendrons minoritaires dans... notre province annexée. Pauvre monsieur Lisée, vous ne nous méritez pas. S'il n'en tenait qu'à moi, vous ne serez jamais réélu.
Archives de Vigile Répondre
29 janvier 2013Les militants péquistes doivent remettre dans le droit
chemin M.Lisée, car il s'est égaré du programme.
Archives de Vigile Répondre
29 janvier 2013Je trouve tout à fait irresponsable de la part d'un ministre du Parti Québécois de faire une telle annonce. Montréal, n'est-elle pas déjà très bilingue. Un anglophone ou un immigrant n'a même pas besoin d'apprendre le français. On lui répond à peu près partout en anglais. On demande aux francophones d'être bilingues pour répondre à la minorité la mieux traitée du Canada. Parler plusieurs langues, c'est merveilleux mais lorsqu'on l'exige pour pouvoir travailler à la STM, tel que prétend M. Lisée, c'est ne pas être conscient de la situation du français dans la métropole. Il devrait se préoccuper davantage de la place du français au Québec et d'en faire la promotion.
Archives de Vigile Répondre
29 janvier 2013Monsieur Beaulieu,
Je vous remercie pour votre article très intéressant à propos de Jean-François Lisée, ce tartufe qui dévoile probablement la vraie face du PQ dans toute sa splendeur. Justement, les commentaires que votre article suscite sont éloquents.
Permettez-moi d'ajouter que ce même Lisée essaie aussi de nous convaincre que la privatisation de la distribution de l'eau potable serait un avantage pour le Québec dans le cadre d'un accord de libre-échange négocié secrètement avec l'Union européenne. Ainsi, Lisée appuie les propos insidieux de Pierre-Marc Johnson à ce sujet. En effet, ils affirment maintenant d'une même voix que la privatisation de la distribution de l'eau potable au profit d'entreprises européenne réduirait les coûts et les risques de collusion et de corruption. Bien sûr, Lisée et Johnson espèrent que nous goberons naïvement cette grossièreté.
Et pour nous faire avaler plus facilement cette grossière tartuferie, on nous dit qu'aucune municipalité ne sera forcée de privatiser son réseau de distribution d'eau potable. Cependant, on ne nous dit pas que ces municipalités seront fortement incitées à le faire. En effet, la Commission Charbonneau nous donne un aperçu révélateur de la gouvernance municipale.
Soyons vigilants ! Privatiser la distribution de l'eau potable, c'est privatiser le contrôle de l'eau potable et en subir infailliblement l'augmentation des coûts au profit d'entreprises privées. Les entreprises d'ici ou de l'Union européenne pourront contrôler la distribution de l'eau potable du Québec par le biais de lucratifs contrats de distribution qui seront octroyés avec empressement par nos municipalités. Est-ce un autre aspect de la « gouvernance souverainiste » dans laquelle PQ nous enfoncera ?
Francis Déry Répondre
29 janvier 2013Exiger des employés qu'ils répondent en anglais aux clients anglophones (ou pseudo-anglophones) est liberticide.
Alain Maronani pourrait écrire "fasciste".
Dans un cadre libertaire, le commis pourrait répondre en anglais s'il est capable et s'il le désire. Autrement, le client doit soit passer au français, soit aller à un autre guichet où le commis serait plus disposé (si possible).
Quand je vivais à Toronto, si je voulais être servi en français pour les services de la province bilingues (Cartes de permis de conduire ou d'assurance-maladie), je devais me rendre en un point de service précis au centre-ville. Le comptoir de Scarborough n'offrait pas ce service. (Mais il aurait pu l'offrir en mandarin ou en cantonais.)
De même, les banques de Toronto pouvaient me servir en mandarin ou cantonais si le commis pouvait. Mais pour le service en français, il fallait oublier cela. Et oui, les guichets ATM de la Banque de Montréal à Montréal vous rappelle la possibilité d'utiliser une interface en mandarin.
Obliger le français comme unique canal de communication est liberticide. ("Fasciste" comme écrirait Alain Maronani.)
Mais bon, la Troisième République Française est passée par là pour tuer les langues vernaculaires. De même l'empereur Qin Shi Huang-di qui a unifié la Chine en une entité avec une écriture commune.
Alain Maronani Répondre
28 janvier 2013« Il faut faire la différence entre le bilinguisme d’une personne et celui d’une société et de ses institutions. Je suis et serai toujours farouchement pour qu’on vive et travaille en français au Québec. »
Pauline Marois
Quand on lit son cv on peut découvrir qu'elle n'a JAMAIS travaillé...autrement que dans le secteur public (en fait en politique depuis le début).
La langue de travail comme disait Camille Laurin, mais c'est facile d'exiger ceci ex cathedra, comme le fait Pauline, quand on n'a pas à se coltiner les entrevues d'embauche...
Et votre anglais comment il est ?
Very good..I am completely bilingual...
Good...
C'est plus facile de faire des scandales à la STCUM, aucun risque de déménagement, que de s'attaquer aux compagnies qui peuvent plier leurs bagages ,comme SNC Lavalin qui est en train tranquillement de déménager une grande partie de ses activités à Londres, ou comme CGI, qui vient de toucher 1 milliard de $ de la CDPQ pour son achat de Logica (Royaume-Uni) et dont le patron, 12 ans après son arrivée à Montréal, ne parle toujours pas un mot de francais...ou comme Bombardier Aerospace...mais ca c'est normal parce qu'il y a des jobs...
Pendant ce temps Mario Beaulieu organise des promenades en cariole a cheval, dans le centre ville de Montréal, pour dénoncer Gap ou Second Cup....
Pathétique.
Georges Le Gal Répondre
28 janvier 2013À Montréal sans auto depuis 10 ans, je prends le métro et l'autobus régulièrement.
Je pense que c'est un lieu public idéal pour l'intégration linguistique des nouveaux Québécois qui le fréquentent : tout est en français, sauf les indications écrites de sécurité qui sont aussi en anglais, les nouveaux Québécois empruntent massivement le métro et l'autobus; les deux petits journaux francophones (Métro et 24 heures) sont distribués gratuitement et sont lus. L'harmonie règne. Je n'ai jamais vu d'incident violent ou même d'incident fâcheux en 10 ans. Le personnel est poli. La clientèle aussi!
Et Monsieur Lysée voudrait changer ça, rendre la STM bilingue, contrevenir à la Charte de la langue française, envoyer un message pire que Charest au nouveaux Québécois, contribuer à angliciser davantage Montréal pour tenter de se rendre populaire auprès de quelques "leaders" anglo-montréalais?
Ça ne passera pas!
Georges Le Gal Répondre
28 janvier 2013Tout à fait d'accord, M. Beaulieu. Le message de Lisée aux nouveaux Québécois : "Apprenez l'anglais!" J'ai suivi pendant un an, une fois par semaine un Colombien de 50 ans ingénieur pour perfectionner son français alors qu'il suivait des cours pour apprendre notre langue nationale. Sans avoir maîtrisé la langue française, il m'a dit en cours d'année que pour se trouver un emploi, il devait aussi prendre des cours d'anglais.
Imaginez : À 50 ans, aprrendre deux nouvelles langues tout en travaillant au salaire minimum. Bel accueil pour nos nouveaux Québécois!C'est dégueulasse! Ça c'était sous les Libéraux. Avec les déclarations de Lisée, serait-ce encore pire?
Archives de Vigile Répondre
28 janvier 2013Monsieur Beaulieu
Nous ne faisons que commencer à voir le double jeu que pratique Lisée, un autre collabo au service du fédéralisme "canadian". Le PQ a démissionné sur la langue depuis belle lurette. Pas nécessaire d'aller loin en arrière, juste avant les Fêtes, ce parti de vendus a laissé tomber le projet de loi pour la francisation des cegeps anglophones qui fabriquent des étudiants bilingues en série autrement dit des étudiants anglos. Avec l'arrivée massive, en plus, de 55 000 immigrants par année, nous nous retrouvons à la veille d'un district bilingue à Montréal. Pourquoi avez-vous laissé le PLQ et le PQ agir de la sorte? Il aurait fallu les acculer au mûr et leur demander de rendre des comptes sur cette immigration massive. Je vous ai même fourni un site sur le web (avaaz.com) pour alerter les instances internationales du génocide qui se prépare au Québec.
À voir agir les Québécois qui sont continuellement sur la défensive à tous les niveaux dans le domaine politique, pas surprenant ce qui nous arrive. Quand allons-nous nous réveiller et passer à l'offensive cr.... au Québec? Tant que nous continuerons à faire confiance à cette classe politique québécoise qui est l'ennemi du peuple et qui n'en a que que pour l'establishment économique fédéraliste "canadian" de Bay Street; nous continuerons à nous faire f..... à planche et à faire du surplace. Nous sommes la seule société au monde qui a décidé de se faire hara-kiri par l'immigration; il faut le faire! Nous sommes nos pires ennemis! Ce n'est qu'une question de temps la louisianisation complète du Québec. Le bilinguisme, c'est la dernière phase avant l'assimilation; qu'on se le dise. Vive le Journal de Montréal et le Canadien de Montréal!
André Gignac 28/1/13
Laurent Desbois Répondre
28 janvier 2013Société de transport de Montréal STM vs Toronto Transit Commission
https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=423814074334750&set=a.324109114305247.73488.156743514375142&type=1&theater
Je me suis promené dans les métros de Chine pendant quatre mois et les préposés me répondais : « 我不懂英语!!! ». Pour les bilingues CANADIANS, ceci veut dire : « Je ne comprends pas l’anglais!!! ». Je me suis aussi promené dans votre beau pays officiellement bilingue dans le métro de Toronto et de Vancouver et je me suis fait dire par les préposés : « I do not speak french!!! ». Pour les bilingues CANADIANS, ceci veut dire : « Je ne parle pas français!!! ».
Archives de Vigile Répondre
28 janvier 2013Bonjour M. Beaulieu,
Que dire de la stratégie PQ-Lysée pour amadouer, aux yeux des francophones mous, les "Never under the french law" et autres Rhodésiens nostalgiques de l'apartheid du Golden Mile? Il y a des fois ou on peut penser que le PQ cherche à prendre la succession du haut clergé catholique et du Parti Libéral comme garde chourme de la populace du Québec.
Pour ma part, cette façon de faire de la politique à de quoi donner la nausée. Qui a voté pour cette mascarade de diplomatie multiculturelle qui assimile des privilèges de castes à une minorité allophone ayant échoué depuis plus de 264 ans son intégration au Québec. Quand on sait que la mentalité de petite minorité assiégé par les vilains québécois n'a jamais été autre chose que du mépris et du racisme alimenté par le Dominion pour affaiblir tout rapport de force à la seule menace de son fantasme hégémonique.
Le ministre Lysée nous montre bien comment les québécois sont doués pour tirer comme des recrues dans leurs propres filets. Au lieu de pratiquer la clarté et l'honnêteté il s'efforce plutôt à renforcer des positions équivoques face à une succursales d'anglo-saxonns (qu'elles soient rattachées à l'Union Jack ou à la bannière étoilé) en guerre ethnique contre tout ce qui pourrait remettre en cause ses privilèges acquis sur notre dos et à nos dépends.
Cordialement vôtre.
Daniel Roy Répondre
28 janvier 2013Merci Monsieur Beaulieu pour votre intervention très attendue dans le débat. Je savais que la situation allait dégénérer à notre désavantage avec la trahison d'un de nos ministres. Il fallait descendre dans la rue et appuyer les employés qui osent offrir un service en français à la STM. Je transmets un exemplaire de votre texte à notre très cher gouvernement!