Le candidat au leadership du Parti libéral du Canada, le député ontarien Michael Ignatieff, s'est attiré hier une pluie de critiques en raison d'une autre de ses déclarations controversées, cette fois à propos des lendemains d'un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec.
Il a déclaré que la Loi sur la clarté référendaire était nécessaire au Québec parce qu'elle permettrait d'éviter, dans le cas d'une victoire séparatiste serrée, l'éclatement d'une guerre civile.
Les répliques acerbes n'ont pas tardé à l'endroit du député d'Etobicoke-Lakeshore.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a rappelé que les référendums de 1980 et de 1995 se sont déroulés, à son avis, dans un contexte exemplaire, avec des taux de participation très élevés. M. Charest dit n'avoir jamais senti de climat de guerre au lendemain des votes.
Le député du Bloc Québécois Pierre Paquette estime quant à lui que les références de M. Ignatieff sur ce débat datent de l'ère Trudeau et de la fin du régime Chrétien.
Quant au porte-parole péquiste en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, Jonathan Valois, il signale que même les fédéralistes de l'Assemblée nationale ne tiennent plus de tels propos.
Michael Ignatieff, un intellectuel de réputation internationale, a quitté le Canada en 1969 à l'âge de 22 ans pour ne revenir y vivre que l'automne dernier.
Depuis quelques semaines, il a lancé quelques déclarations qui ont même semé la controverse parmi les troupes libérales. Il a notamment dit que le bombardement du Liban ne l'empêchait pas de dormir, et en début de présente semaine, il a laissé clairement entendre qu'il pourrait claquer la porte du Parti libéral s'il n'en était pas élu chef.
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