Quelle histoire!
Hydro-Québec s'apprêtait à «donner» près d'un demi-million de dollars en fonds publics à deux écoles privées prestigieuses, soit le Collège Notre-Dame et Jean-de-Brébeuf.
Lesquelles, par un drôle de hasard, ont été fréquentées par son très précieux PDG, Thierry Vandal (en plus d'être le président du CA du Collège Notre-Dame). Et lesquelles, sûrement aussi par hasard, étaient les deux seules écoles appelées à jouir des largesses d'H-Q avec votre argent.
- Un autre bel exemple de ce qui met de plus en plus de citoyens en colère.
- Un autre bel exemple de cette attitude troublante face aux fonds publics, qui gagne de plus en plus de membres des «élites» tricottées serré du Québec.
- Un autre bel exemple d'un usage arbitraire de fonds publics par des NON-ÉLUS. Avez-vous dit «problème d'éthique»?...
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200908/19/01-893946-dons-controverses-normandeau-defend-vandal.php
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Et quel merveilleux symbole de cette «attitude». Deux écoles privées, et pas n'importe lesquelles.
Bien sûr, des institutions hautement respectées et respectables.
Mais aussi des lieux prisés où des enfants bien nantis apprennent à forger leurs propres réseaux d'influence, qui leur serviront, évidemment, dans leur future carrière... Pas surprenant que M. Vandal, entre autres, provienne de ce sérail.
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Mais la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, n'y voit qu'un petit problème de jugement et s'en tient à appeler HQ à revoir sa politique de dons et de commandites. Un minimum.
Dans ses propres mots, sa logique est la suivante: «Il faut faire la part des choses. Lorsqu'il y a conflit d'intérêts, c'est que les gens en tirent un avantage personnel et dans ce cas-ci, ce n'est pas le cas», a-t-elle argué.
Eh bien, non.
Il peut aussi y avoir conflit d'intérêts, ou apparence, lorsque la personne qui s'y livre n'en tire aucun bénéfice personnel, mais qu'une ou des personnes - ou une compagnie, ou, tenez, une école, dont elle est proche -, tirent avantage, ou se retrouvent favorisés par un certain usage de fonds publics. Même si tout est «légal», cela ne veut pas dire que ce soit nécessairement «éthique».
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Cette «histoire» montre aussi la tendance de Monsieur Vandal à ne pas aimer répondre directement aux citoyens qui, pourtant (désolée de le rappeler!), payent son salaire annuel de plus d'un demi-million de dollars, incluant un boni. Sans oublier une prime de séparation, s'il quittait, de plus de 400 000$ et une pension à vie encore plus généreuse.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/200901/25/01-694141-le-pdg-dhydro-a-aussi-une-clause-bonbon.php
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Pis encore, ce sont les deux collèges eux-mêmes qui ont «retourné» ou refusé les «dons» d'HQ, et non M. Vandal qui les a retirés. Donc, aucun geste posé de sa part, aucune explication publique - hormis par le porte-parole d'HQ - , ni excuse.
Ce n'est qu'hier, après coup, que le porte-parole d'HQ - et toujours pas M. Vandal -, annonçait qu'HQ ne ferait plus de contribution à des écoles privées. La raison? Une question de principe? Une illumination soudaine que de tels dons sont injustifiables? Eh non. Parce que «ce n'est pas dans l'intérêt d'Hydro-Québec de vivre dans la controverse».... Misère...
Quant à M. Vandal, il semble bien que ce n'est pas parce que les contribuables payent pour son salaire, son boni et un jour, sa pension, ou peut-être même une prime de départ, que le monsieur se sentirait obligé pour autant de s'adresser à eux ou de répondre à quelques questions...
Pauvres contribuables... «Qu'ils mangent de la brioche»... et qu'ils couvrent les 18% d'augmentation de tarifs d'électricité imposés depuis les derniers 5 ans...
Quelle sera la prochaine «institution» à recevoir un tel don? Holt Renfrew?...
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