Un autre don controversé

Le don à l’Université d’Ottawa n’est pas la seule commandite controversée qu’Hydro-Québec maintiendra.

Les petits barons - Thierry Vandal - HQ


Le pdg d'Hydro-Québec, Thierry Vandal. LA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson
Sébastien Ménard - Malgré la polémique soulevée par ses dons à des écoles privées, Hydro-Québec a décidé de maintenir une autre subvention controversée, celle octroyée à l'Université d'Ottawa.
Selon ce qu'a appris le Journal, la société d'État versera la dernière tranche d'une commandite de 150 000 $ à l'Université d'Ottawa cette année, au moment où les établissements québécois d'enseignement supérieur se disent sous-financés.
Depuis 2005, Hydro-Québec verse 30 000 $ par an à cette université ontarienne, dans le cadre de la campagne de financement de la faculté de droit civil.
La société d'État s'était engagée à contribuer à cette activité de financement jusqu'en 2009, pour un total de 150000 $.
Un don «inapproprié»
Ce don avait suscité la controverse, il y a trois ans, notamment parce que la campagne de financement était dirigée par la vice-présidente exécutive d'Hydro-Québec, Marie-José Nadeau, une diplômée de l'Université d'Ottawa.
Estimant que les universités québécoises «manquent cruellement de financement», le Parti Québécois avait exigé que le ministre des Ressources naturelles de l'époque, Pierre Corbeil, «intervienne auprès d'Hydro-Québec pour récupérer ce don inapproprié».
Le ministre Corbeil avait alors demandé des «explications» à la société d'État. Mais cela n'a pas empêché Hydro-Québec de continuer à financer l'Université d'Ottawa, a constaté le Journal.
Les bilans des dons et des commandites de la société d'État pour les années 2006, 2007 et 2008 révèlent que la commandite a été maintenue à chacune de ces années.
Hier, le directeur des communications d'Hydro-Québec, François Taschereau, a confirmé que la dernière tranche de cette subvention sera versée à l'Université d'Ottawa cette année, malgré la nouvelle controverse qui secoue la société d'État.
«C'est la dernière année de notre engagement. On n'a pas d'autre pro-jet avec l'Université d'Ottawa», a-t-il assuré.
M. Taschereau souligne que la faculté de droit civil de l'institution ontarienne est fréquentée par un grand nombre d'étudiants québécois.
Vandal dans l'embarras
Le don à l'Université d'Ottawa n'est pas la seule commandite controversée qu'Hydro-Québec maintiendra.
Le Journal a révélé, il y a quelques jours, que la société d'État continuera de verser 15 000 $ par an au Séminaire de Sherbrooke jusqu'en 2017, pour un total de 180 000 $. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, est un diplômé de cet établissement privé.
Deux autres dons totalisant 450 000 $ et qu'Hydro-Québec s'était engagée à verser aux collèges privés Jean-de-Brébeuf et Notre-Dame ont plongé dans l'embarras le PDG de la société d'État, Thierry Vandal.
M. Vandal a étudié dans ces deux écoles privées, en plus d'agir en tant que président du conseil d'administration du Collège Notre-Dame. Face à la controverse, les deux institutions ont renoncé aux dons d'Hydro-Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé