Enquête de la coroner Géhane Kamel

Hécatombe annoncée

Michael Rousseau tend la perche au PQ

Tribune libre

Plus l’enquête de la coroner Géhane Kamel sur les décès en CHSLD lors de la première vague de la pandémie de COVID-19 progresse, plus la lumière se fait sur les circonstances ayant entouré la mort de 5157 personnes âgées dans les résidences pour aînés au Québec de mars à août 2020.

Parmi les situations les plus troublantes entendues lors de l’enquête, se trouve le témoignage du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, à l’effet qu’il n’ait jamais tenté de mettre fin au va-et-vient du personnel entre les CHSLD lors de la première vague de la pandémie, au printemps 2020, un mouvement de personnel ayant contribué grandement à la multiplication des cas et des morts dans les CHSLD.

Tout aussi troublant est le témoignage du Dr Arruda à l’effet que le ministère de la Santé était informé depuis au moins février 2020 que les CHSLD étaient à risque si la COVID-19 venait à se répandre dans la communauté. Or, malgré cette information capitale, tous les efforts du ministère de la Santé ont davantage été déployés dans les milieux hospitaliers.

Sur un autre plan, un document de préparation a été envoyé aux CHSLD le 12 mars 2020, dans lequel Il y était notamment question d’avoir assez de matériel et d’effectifs supplémentaires dans le cas d’une pandémie, un document qui fait ressortir clairement le décalage flagrant entre ce document et l’horrible réalité qui se déroulait sur le terrain.

Quoique l’enquête de la coroner soit encore en cours, force est de constater que les témoignages troublants entendus jusqu’à maintenant laissent présager que nous assistons au scénario d’une « hécatombe annoncée ».

D’autres témoignages accablants…

https://www.ledevoir.com/societe/sante/647985/enquete-publique-sur-les-chsld-les-p-d-g-informes-de-la-fragilite-des-chsld-des-janvier-2020?&utm_medium=email&utm_source=28809&utm_campaign=Le+Courrier+du+soir+-+17+novembre+2021

Michael Rousseau tend la perche au PQ

L’allocution unilingue anglophone et les propos dédaigneux du p.-d.g. d’Air Canada, Michael Rousseau, lors de son passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, continuent d’attirer les critiques sur la scène politique québécoise, notamment au sein du Parti québécois (PQ).

Le mépris outrancier avec lequel le grand patron d’’Air Canada a déclaré qu’il pouvait s’exprimer en anglais sans problème à Montréal apparaît telle une perche tendue au PQ qui, on en conviendra, en tant que troisième parti d’opposition à l’Assemblée nationale avec un faible sept députés, ne peut se permettre de rater cette occasion pour relancer avec vigueur le débat sur la protection du français au Québec. À cet effet, Pascal Bérubé s’en est pris au projet de loi 96 de Simon Jolin-Barrette qu’il considère manquer de mordant.

À l’aube d’une campagne électorale, le gouvernement Legault maintient une avance considérable sur ses plus proches rivaux dans les sondages. Toutefois, la CAQ se montre plutôt frileuse sur le dossier de la langue, notamment sur l’obligation pour les étudiants de langue française de fréquenter un Cégep francophone.

En bref, le mépris du p.-d.g. d’Air Canada envers la langue officielle des Québécois aura réussi à insuffler un second souffle au PQ. Reste à voir si la députation péquiste saura remettre à flot le vaisseau amiral de l’indépendance du Québec, notamment en relançant un véritable débat sur la protection du français.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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