(Photo PC)
Dans une assemblée partisane à Victoriaville, aux côtés de ses ministres québécois Lawrence Cannon et Josée Verner, M. Harper a prononcé une allocution à saveur pré-électorale en rappelant les réalisations de son gouvernement conservateur minoritaire depuis son élection en janvier 2006.
Sans mentionner clairement l'Afghanistan, il a clamé devant les militants et les 75 présidents d'association de circonscription du Québec que les conservateurs n'avaient pas honte du «riche patrimoine militaire canadien».
«Quand des femmes et des hommes se portent «bénévoles» (sic) et se retrouvent à des endroits dangereux pour défendre nos valeurs et améliorer la vie de nos semblables, nous remercions du fond de notre coeur ces femmes et ces hommes qui portent l'uniforme pour la paix, la liberté et la prospérité que leurs efforts nous permettre de jouir (sic)», a-t-il dit aux quelques centaines de personnes, pour être ensuite applaudi à tout rompre.
Ce furent toutefois les seuls mots qu'il a prononcés en rapport avec l'engagement militaire canadien, dans une province où l'appui à la mission afghane est plus que vacillant, selon les sondages.
D'autant plus que la semaine dernière, deux soldats du régiment francophone basé à Valcartier ont péri dans l'explosion d'une bombe artisanale près de Kandahar, ce qui porte à trois le nombre de pertes du Royal 22e depuis son arrivée récente dans le pays d'Asie centrale.
Samedi, le ministre des Travaux publics, le sénateur Michael Fortier, avait précisé qu'il était de la responsabilité de tous les députés et ministres d'expliquer la mission canadienne.
Pour le reste, le discours du premier ministre de dimanche reprenait essentiellement les mêmes thèmes qu'il avait abordés lors d'allocutions précédentes au Québec, le printemps dernier.
Parmi les réalisations dont il s'est vanté, il a notamment cité la loi anticorruption la plus vigoureuse jamais adoptée au pays selon ses mots, c'est-à-dire la loi sur la responsabilité, au même moment où Elections Canada reproche à des élus du Parti conservateur d'avoir gonflé leurs dépenses électorales, afin de toucher des remboursements plus généreux.
Par voie de communiqué, le député libéral fédéral Dominic LeBlanc a d'ailleurs réclamé du premier ministre dimanche qu'il demande des comptes à ses députés et ministres, tels que Stockwell Day, Maxime Bernier et Josée Verner.
Prenant la parole juste avant son chef dimanche, le ministre des Transports, Lawrence Cannon, a par ailleurs rappelé que les conservateurs allaient souffrir d'un avantage, mais aussi d'un désavantage à la prochaine campagne électorale, du fait qu'ils forment le gouvernement.
«Nous sommes le gouvernement, tous les partis d'opposition vont concentrer leurs tirs sur nous et n'oublions jamais que, contrairement à la derière élection, pour gagner, il ne suffira pas de dire que les autres ont mal fait», a-t-il confié candidement aux troupes sur le pied de guerre, en ajoutant qu'il fallait «se préparer à livrer un combat difficile».
Toujours sur une note fleurant la pré-campagne, il a décoché quelques flèches contre le Bloc québécois, le principal adversaire des conservateurs au Québec, en dénonçant son «impuissance» et sa «futilité». M. Harper a fait de même, en notant que le chef bloquiste Gilles Duceppe, où qu'il aille, «a toujours les mains vides».
Harper muet sur les victimes du 22e Régiment
Dans une assemblée partisane à Victoriaville, M. Harper a prononcé une allocution à saveur pré-électorale.
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