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Je parle de rentrée. Je ne veux pas dire qu'il ne s'est pas abattu du boulot au parlement depuis l'ajournement de début décembre. Oh que non! La semaine passée par exemple, la Commission de l'économie et du Travail s'est penchée sur la loi sur les «travailleurs de remplacement», nouveau terme qui a été suggéré pour éviter le vocable anglais scab ou le trop vrai briseur de grève. Or, pendant cette commission, une étoile est née : Guy Leclair (photo de droite). J'ai même décidé de le sacrer «ami» de ce carnet. («Ami de Mots et maux de la politique» est une première étape. L'Ordre national du Québec a trois insignes : Grand Officier, Officier et Chevalier. L'Ordre de Mots et maux aussi : Ami, Grand Ami et Catégorie.) M. Leclair (ce patronyme est clairement un contre-aptonyme) a donc réellement prononcé —parmi des milliers— les délicieuses phrases suivantes :
• «Même le côté patronal, ils ont dit: Il ne faut pas embarquer là-dedans, tout ouvrir ça, c'est un Pandore, une grosse canne de vers.»
• «Juste avant de saluer les invités, j'aimerais juste réitérer un point que j'ai entendu, là, lors des dernières interventions, avant ce bloc, ici, venant du député de Rivière-du-Loup qui dit que les dés sont déjà sonnés, qu'on ne tiendra pas de commission, qu'on n'appellera pas le projet de loi? Alors, je veux être certain, là, que ces dires-là lui appartiennent qu'à lui, et ce n'est pas ... on n'est pas ici, dans une table de travail, qu'on sait que ça ne donnera rien parce que sinon... on va arrêter de niaiser les gens, là.»
• «D'entrée de jeu, M. le Président, je dois dire que je suis pratiquement outré et très, très déçu de ne pas voir la ministre du Travail exiger une place autour de cette table.»
• «Ceci dit, j'aimerais juste qu'on fasse un petit peu un retour à l'arrière de pourquoi qu'on se retrouve ici aujourd'hui.»
• «On est en 2010 [non, en 2011!] et on connaît l'inforoute routier d'Internet alors on n'a pas le choix de se pencher là-dessus.»
• «Puis, est-ce que la notion d'établissement pour vous nécessite d'être redéfinie, car je crois que tout le monde est au parfum de dire que la technologie d'Internet, et tout ça, n'existait pas dans le temps?»
• «Mais là, aujourd'hui, on se retrouve avec une autre... une autre triste réalité, c'est que les lock-out ou les grèves, ils perdurent pendant des temps indéterminables.»
ce qu'ils ont dit
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