Oui, justement… Et si les Québécois prenaient enfin leur avenir en main…
C’est au fil de mes articles et de mes lectures sur Vigile depuis huit mois que l’idée m’est venue de poser cette question… et de tenter d’y répondre. Au fond, me suis-je dit, un des plus gros problèmes que nous ayons comme indépendantistes, c’est de ne pas avoir d’images positives de l’indépendance. Les images de l’indépendance des autres ne suffisent pas à nous motiver, et quant à celles que nous avons, ce sont celles de nos échecs que nous avons tenté de travestir en victoires morales, sans parvenir toutefois à leur enlever leur goût de cendres.
J’ai en outre remarqué que tout convaincus que nous soyons, plusieurs d’entre nous ne parvenaient pas à se représenter les différentes étapes du processus qui nous mènerait à l’indépendance.
J’ai donc proposé à Bernard Frappier l’idée d’un feuilleton de politique-fiction qui serait publié en tranches à raison d’un épisode à toutes les deux semaines sur une période d’environ six mois sur le thème de l’indépendance, qui prendrait comme point de départ un référendum victorieux, et qui couvrirait la première année suivant celui-ci, soit essentiellement les négociations avec le Canada, l’accession au statut d’État, la campagne pour obtenir la reconnaissance internationale, et l’admission à l’ONU.
Convaincu que nous ne sommes plus très loin de l’échéance, j’ai situé les événements dans les années qui viennent sans toutefois indiquer d’année précise. Également convaincu que la conjoncture internationale va jouer un rôle important dans le déroulement des événements chez nous, j’ai tenté de les situer dans ce contexte en me servant d’éléments que nous connaissons déjà.
***
Toute œuvre de fiction repose nécessairement sur un certain nombre de prémisses avec lesquelles on peut être en accord ou en désaccord. Celle-ci ne fait pas exception, et il va de soi que s’y reflète ma vision, fondée sur mes connaissances et mon expérience. J’invite toute personne qui ne la partagerait pas à se livrer au même exercice et nous faire part de la sienne.
Qui sait, la multiplication d’images de réussite pourrait peut-être finir par nous donner l’élan nécessaire pour y parvenir.
Pour des raisons évidentes, je me suis efforcé de limiter au minimum les références à notre actualité politique courante. Mon propos s’en serait trouvé singulièrement alourdi, et mes commentaires sur les issues possibles m’auraient exposé à tout le moins à des critiques, et peut-être même à des poursuites. On n’est pas avocat pour rien.
Je remercie bien sûr Bernard Frappier pour l’esprit d’ouverture qu’il manifeste en accueillant ce texte sur Vigile, même s’il s’écarte un peu de sa formule habituelle de mélange de nouvelles et d’opinions.
Aussi, je m’excuse à l’avance auprès des lecteurs de Vigile qui seront pour l’occasion mes cobayes. Si j’ai une assez longue expérience de l’écriture, c’est cependant la première fois que je me lance dans un exercice de fiction. C’est donc bien plus pour eux que pour moi que je souhaite que ce coup d’essai soit un coup de maître. Il n’est pire malédiction pour un auteur que d’ennuyer ses lecteurs.
Enfin, j’envisage une diffusion éventuelle de ce texte sous une forme ou sous une autre à un auditoire plus large. Je serais donc reconnaissant aux lecteurs de Vigile de bien vouloir respecter mes droits d’auteur et de se conformer à la mise en garde à ce sujet qui figurera au début de chaque nouvelle tranche du feuilleton.
En espérant que vous aurez autant de plaisir à lire ce texte que j’en ai eu à l’écrire…
Indépendance – Les bâtisseurs de l’An I
Et si…
Un feuilleton de politique-fiction sur l’accession du Québec à l’indépendance
Chronique de Richard Le Hir
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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