Cette publicité vante les mérites de l'inclusion, une notion qui appelle la société d'accueil à s'adapter aux immigrants.
Voici la ou les sources de cet article : Facebook, Sana3r et Radio-Canada / Voici la source de la photo : Courtoisie
Si vous résidez à Trois-Rivières, vous avez peut-être remarqué que des autobus sillonnent les rues avec une publicité intitulée « Tricotées serrées » sur laquelle on peut apercevoir trois femmes voilées en train de tricoter en compagnie de Québécoises sans hijab. Cette initiative est le fruit du Service d'accueil des nouveaux arrivants de Trois-Rivières (SANA), un organisme gouvernemental qui fait la promotion de la « diversité et de l'inclusion en Mauricie ».
Si l'on se fit au site web du SANA, faire place à la diversité est une opportunité de grandir, et ce, de manière identitaire et collective. « Créer une société plus inclusive, c'est donc construire une société plus juste et solidaire, mais aussi, plus dynamique et prospère », nous dit-on un peu plus loin. Or, le passage le plus intéressant concerne la distinction qui est faite entre la définition « d'intégration » et « d'inclusion », une comparaison qui nous fait comprendre que le SANA a bien choisi ses mots avant de lancer sa campagne.
« L'intégration est l'idée selon laquelle une personne "différente" doit entrer dans la norme pour avoir une place dans la communauté. Ainsi, dans le modèle de l'intégration, c'est aux individus à s'adapter au cadre de la société. [En revanche], l'inclusion est l'idée selon laquelle il revient à la société de répondre aux besoins de tous et qui doit donc élargir sa notion de norme pour y inclure tout le monde. En d'autres termes, dans le modèle de l'inclusion, c'est à la société d'accueillir les individus », est-il expliqué.
Ivan Alonso Suaza, directeur général du SANA, a déjà déclaré dans une entrevue à Radio-Canada que les Trifluviens avaient réalisé « des progrès » quant à leur ouverture face à la diversité. C'est du moins ce qu'il a affirmé avoir constaté depuis son arrivée à Trois-Rivières il y a 19 ans de cela. Il a cependant tenu à ajouter qu'il y avait toujours du travail à faire et à marteler l'importance « de ne pas laisser tomber les gens dans les préjugés ».