OKA | Le maire de la municipalité d’Oka, Pascal Quevillon, affirme mardi avoir obtenu des appuis de plusieurs de ses homologues de la région dans le conflit territorial qui l’oppose à Kanesatake.
Selon ce qu’a confié le maire à TVA Nouvelles, la MRC de Deux-Montagnes annoncera d’ici jeudi une motion d’appui à sa position dans le dossier.
Pascal Quevillon craint de voir sa municipalité enclavée par le territoire mohawk si un terrain de 60 hectares, qui a été promis par un prometteur immobilier à Kanesatake, devait bel et bien être cédé à la réserve.
Le maire a notamment déclaré la semaine dernière s’inquiéter du fait que «des cabanes à cigarettes et des cabanes à pot» se retrouvent aux abords de la ville.
Ce sont ces propos qui empêchent pour l’instant la tenue d’une rencontre cette semaine pour apaiser les tensions entre la municipalité et le conseil de bande de Kanesatake. La rencontre, organisée par le gouvernement du Québec, doit aussi compter sur la présence de représentants d’Ottawa.
Le grand chef de la communauté mohawk de Kanesatake, Serge Simon, refuse toutefois catégoriquement de se joindre à la table des discussions tant que le maire d’Oka ne se sera pas excusé pour ses propos qu’il estime «racistes».
Le conseil de bande de la nation mohawk n’exclut d’ailleurs pas la possibilité de poursuivre Pascal Quevillon.
Ce dernier demeure pour l’instant campé sur sa position, refusant qu’on lui accole l’étiquette du «maire irresponsable». Il estime plutôt que le regain des tensions entre Oka et Kanesatake est plutôt une conséquence de l’inaction du gouvernement fédéral dans le dossier des revendications territoriales.