L'avenir de Jolin-Barrette est-il à la CAQ ?

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Les affairistes lui ont enlevé le dossier de la langue

On s’en doutait, et la confirmation est venue hier de Denis Lessard, dans La Presse : l’aile fédéraliste et associée au « monde des affaires » a milité pour qu’on retire à Simon Jolin-Barrette le dossier de la langue française dans le nouveau Conseil des ministres.


Apparemment, SJB serait trop ardent dans la défense et la promotion du français. On pourrait dire qu’il la prend au sérieux et ne se contente pas de slogans, à la différence de nos élites mollassonnes. J’ajoute qu’il ne se plie pas à l’intimidation idéologique des médias. SJB est devenu un symbole politique.



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Bourgeoisie


Comment comprendre cela ? Ne soyons pas surpris : notre bourgeoisie juge abusive la moindre mesure pour le français. Elle a le réflexe démissionnaire et cache cela derrière le langage des vraies affaires.


Cela dit, le message est clair : la CAQ juge le dossier identitaire fermé. Elle considère avoir livré ce qu’elle avait à livrer dans son premier mandat, avec la très modérée loi 21 et la minimaliste loi 96. Et cela, alors que la dynamique linguistique joue contre le français dans la grande région de Montréal. Je crains même que la CAQ ne se soumette à la délirante théorie du racisme systémique. 


À la hauteur de l’histoire, on craindra que François Legault, qui aurait pu devenir un nouveau Daniel Johnson, ne semble préférer devenir un nouveau Jean-Jacques Bertrand. C’est triste. Se pose alors une question pour Simon Jolin-Barrette : quel sera son avenir politique ? 




PQ ?


Il était le gardien du sérieux caquiste en matière identitaire, on le transforme progressivement en bibelot. Le tolérera-t-il ?


Devant cette déception annoncée, le PQ risque de monter dans les sondages d’ici un an ou deux. Bien des nationalistes prendront acte de la démission caquiste et y reviendront, d’autant que PSPP lui donne une nouvelle jeunesse. 


S’il monte autour de 25 %, SJB sera-t-il tenté de le rejoindre ?