De l’avis d’une très grande majorité d’analystes politiques, la session parlementaire qui s’achève a été catastrophique pour le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), notamment aux chapitres de l’abandon du projet Northvolt, des dépassements de coûts faramineux engendrés dans le fiasco SAAQclic, de sa décision de relayer la rénovation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont qui croule en décrépitude, du cul-de sac dans les négociations du gouvernement avec les fédérations de médecins et de l’inertie de Santé Québec dont plusieurs intervenants se demandent encore l’utilité.
Or toujours selon ces mêmes analystes, seule l’interdiction du cellulaire à l’école et l’obligation du vouvoiement envers le personnel enseignant par les élèves ressort comme une réforme notable. En revanche, dans notre « beau monde » de l’éducation, bon nombre d’élèves sont sous la responsabilité d’enseignants non-qualifiés, et le personnel spécialisé pour venir en aide aux élèves à besoins particuliers manquent à l’appel, une situation qui a pour effet d’alourdir considérablement la tâche des enseignants, voire de la rendre souvent impossible. Enfin l’adoption sous bâillon du projet de la loi 69 conférant des pouvoirs accrus à Hydro-Québec au détriment de la Régie de l’énergie, et le projet de loi 89, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out prêtent flanc aux critiques des partis d’opposition eu égard à la centralisation des pouvoirs entre les mains du gouvernement.
Dans ce contexte pour le moins chaotique, le premier ministre François Legault, argue qu’il est prêt à solliciter un troisième mandat au scrutin de 2026, arborant le thème « avoir le courage » pour qualifier des décisions audacieuses ou parfois controversées qu'il juge nécessaires pour le bien-être du Québec. Par ailleurs, les derniers sondages sur les intentions de vote des Québécois placent son parti loin derrière le Parti québécois (PQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ).
À mon avis, la CAQ est confrontée aujourd’hui à l’usure du pouvoir en fin de deuxième mandat. Elle doit affronter de forts vents de face qui soufflent violemment dans toutes les directions. François Legault aura beau déployer tous les efforts imaginables pour redresser SON parti et le conduire à la victoire en 2026, la descente aux enfers de la CAQ est à toutes fins pratiques déjà amorcée. Reste à savoir quelle sera l’ampleur des décombres...
Henri Marineau, Québec
Coalition avenir Québec
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