Dans les coulisses du pouvoir...

Divorce vitriolique entre Trump et Musk

Marc Garneau, le gentleman

Tribune libre

Coup de tonnerre fracassant au-dessus de la Maison-Blanche. Sous l’emprise de vents violents depuis quelques semaines, la relation quasi fusionnelle entre Donald Trump et Elon Musk s’envole en fumée. L’homme le plus riche du monde que le président avait mandaté pour couper des milliards de dollars dans les finances de l’État tire abruptement sa révérence en guise de contestation à l’égard des tarifs démesurés imposés par le président qui conduisent inévitablement, selon lui, à la récession. 

De toute évidence, l’univers des egos des deux personnages ne pouvait plus cohabiter dans un monde qui ne tolère la défaite pour aucune considération. Conséquences immédiates, l’action de Tesla a chuté dramatiquement en bourses et Musk doit changer sa tronçonneuse pour un bazooka alors que du côté de Trump, il se voit amputé de celui qui a investi la « modique somme » de 200 millions $ dans sa campagne électorale et qui exige maintenant ni plus ni moins que sa destitution à titre de président des États-Unis.

Issus tous les deux du monde des affaires dans lequel les transactions font office de lois, il était écrit dans le ciel qu’il s’ennuagerait et que le tonnerre et les éclairs allaient apparaître un jour et balayer d’un trait toute possibilité de compromis dans un contexte de négociation. Le « pont d’or » érigé entre les deux compères était voué d’avance à l’écroulement. Reste à voir qui des deux belligérants s’en tirera avec les honneurs de la guerre. À suivre…

Marc Garneau, le gentleman

Depuis l’annonce du décès de Marc Garneau, les témoignages élogieux ne cessent d’occuper la une des médias, notamment les commentaires sur sa propension naturelle au service de l’humanité en général, une qualité qui l’a guidé autant dans sa carrière comme premier Canadien à s’envoler dans l’espace en 1984 qu’à titre d’homme public au sein du Pari libéral du Canada.

En regardant les nombreux reportages diffusés sur la carrière de Marc Garneau sur le petit écran le 4 mai, le ministre des Finances du Canada, François-Philippe Champagne, a décrit son ancien collègue comme un «homme humble, très empathique, authentique». Et M. Champagne d’ajouter, «C’est tout le pays qui perd quelqu’un qui a su inspirer toute une génération, non seulement parce qu’il est né dans l’espace mais aussi par son service public, sa générosité, cette volonté de partager ses connaissances».

En revanche, dans son autobiographie Le plus extraordinaire des voyages, Marc Garneau revient sur sa décision de quitter la politique après avoir perdu son poste de ministre des Affaires étrangères après les élections fédérales de 2021 : «J’ai toujours voulu n’avoir aucun regret à la fin de ma vie professionnelle. Alors ça voulait dire que dans ma vie, il fallait embrasser, jusqu’à un certain point, le risque d’échouer. [...] Parce que je ne voulais pas arriver à l’autre bout en me disant: "Mon Dieu, j’aurais dû faire ça!"»

Par ailleurs, les gens qui l’ont côtoyé tout au long de sa carrière n’ont pas manqué de saluer le gentleman en l’homme tout au cours de sa vie professionnelle, un acolyte respectueux doublé d’un calme olympien devant les écueils qu’il a dû confronter autant comme astronaute que comme politicien.

« Marc a affronté ses derniers jours avec la même force, la même lucidité et la même grâce qui ont toujours caractérisé sa vie. Il est décédé paisiblement, entouré de l’amour de sa famille», a écrit sa conjointe, Pamela Garneau, dans un message publié sur les réseaux sociaux. Merci, M. Garneau, pour votre contribution exceptionnelle au service de la découverte de l’espace et votre engagement politique sans faille au service des citoyens canadiens.


Henri Marineau, Québec



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