Marc Laviolette a toujours su manier les mots avec habilité et un très grand sens du spectacle. Il en a donné une démonstration fulgurante au Conseil national du Parti québécois en évoquant l’euthanasie des vieux militants sur une proposition des jeunes péquistes qui veulent une plus grande place au sein du parti. Leur souhait s’avère légitime et le vieux routier aurait mieux fait de veiller à leur prodiguer de bons conseils plutôt que de les rabrouer.
L’avenir aux jeunes
Il ne faut pas être grand devin pour imaginer que nous ne sommes pas à la veille de l’indépendance du Québec. Dans la meilleure des éventualités, nous pouvons la souhaiter à nos enfants, en espérant que des éléments de conjoncture favoriseront la résurgence du débat. Dans une telle perspective, la présence des jeunes aux premières loges s’impose dans la construction de ce pays à naître qui longtemps après nous sera sous leur garde.
Plusieurs militants et commentateurs politiques se sont offusqué de la hardiesse des jeunes en leur reprochant d’élargir le fossé intergénérationnel. Quand nous examinons de plus près la composition des adhérents par strate d’âge, nous constatons que le PQ creuse ce fossé depuis trop longtemps avec peu de membres chez les jeunes et une masse imposante chez les plus de 50 ans. Sa refondation commande nécessairement une cure de rajeunissement!
De joueur à instructeur
De tout temps, les nouvelles générations ont bousculé la précédente en voulant occuper pleinement leur place. Si cela n’est pas toujours fait avec doigté, nous retenons toutefois qu’une transition harmonieuse repose sur le respect mutuel et une évolution satisfaisante dans les rôles que les acteurs sont appelés à jouer.
Il n’est pas toujours nécessaire d’être à l’avant de la scène pour faire œuvre utile, car de bons conseils en coulisse peuvent être aussi efficaces.
Au lieu de casser la voix, donnons la aux jeunes!