Débat en anglais : l’Assemblée nationale exige des excuses au consortium

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L’unanimité des partis contre l’hostilité médiatique du Canada anglais


L’Assemblée nationale exige des excuses formelles de la part du consortium chargé d’organiser le débat des chefs en anglais pour le «procès hostile intenté contre la nation québécoise».


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Cette demande, formulée par le nouveau chef parlementaire péquiste, Joel Arseneau, sous la forme d’une motion présentée au Salon bleu, a été appuyée unanimement par tous les partis.


Le leader parlementaire du parti, Martin Ouellet, a expressément demandé que le texte soit transmis aux réseaux télévisés chargés d’organiser le débat soit APTN News, CBC News, CTV News, Global News, ainsi qu’à la modératrice du débat, Shachi Kurl, et à la maison de sondage qu’elle préside, Angus Reid.


Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, avait affirmé plus tôt que le premier ministre François Legault avait manqué de courage lors de son intervention au lendemain du débat des chefs en anglais, le seul de cette campagne fédérale.


«Du bout des lèvres, il a dit "j’espère que ça va se faire". Mais ça va prendre beaucoup plus!» avait-il déclaré en point de presse à l’Assemblée nationale.


Paul St-Pierre Plamondon dit s’attendre à une réponse écrite du consortium, advenant l’adoption de cette motion.


Une autre motion présentée au Salon bleu par la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, pour appeler «à la fin du "Québec bashing"», a également été appuyée à l’unanimité.


Rappelons qu’en ouverture du débat, jeudi soir dernier, la modératrice Shachi Kurl, présidente de la maison de sondage Angus Reid, a lancé la question suivante au chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet: «vous niez que le Québec a des problèmes avec le racisme, mais vous défendez des lois comme la loi 96 et la loi 21 qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont à l’extérieur de la province, aidez-les s’il vous plaît à comprendre pourquoi votre parti soutient aussi ces lois discriminatoires.»


Outré, le premier ministre François Legault a réagi le lendemain pour dire que la nation québécoise avait été attaquée par cette question.


Dans une conversation audio tenue sur Twitter le même jour, Shachi Kurl l'a plutôt justifiée en affirmant que c’est ce qui intéressait les Canadiens à l’extérieur du Québec.




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