Choisir entre le snobisme, la mesquinerie ou l'irresponsabilité?

La Presse remet ça en insistant sur le supposé snobisme de Pauline Marois.

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Médias et politique

Ce n'est pas une image ou une perception qui nous gouverne mais ce qu'il y
a derrière. On ne devrait pas avoir à choisir entre le snobisme, la
mesquinerie ou l'irresponsabilité mais plutôt entre la compétence,
l'expérience et les idées.
Malgré des efforts soutenus, La Presse n'a pas réussi à semer le doute sur
la pertinence du Bloc Québécois. Les propos que son propriétaire a mis dans
la bouche de Nicolas Sarkozy n'ont pas eu plus de succès. La Presse remet
ça en insistant sur le supposé snobisme de Pauline Marois. Ayant rencontré
Madame Marois à quelques reprises je sais qu'elle n'est pas hautaine mais
cette perception est largement répandue et il est malheureusement très
difficile de modifier les perceptions. J'avoue même qu'avant de la
rencontrer je faisais partie de ceux qui la croyaient un peu hautaine. Il y
avait, lors de ces rencontres, de nombreuses autres personnes, pourtant
péquistes et souverainistes à l'os, qui ont ouvertement avoué avoir
découvert chez Madame Marois une femme beaucoup plus près des gens,
beaucoup plus simple et infiniment plus gentille qu'elles ne le croyaient.
Je me demande si La Presse insistera avec autant d'énergie sur le côté
profondément mesquin ou "mean" de Jean Charest et sur le côté irresponsable
et enfant gâté de Mario Dumont.
La Presse insistera-t-elle sur le côté opportuniste et hypocrite de Jean
Charest qui tente de justifier un scrutin impopulaire par la tourmente
économique, alors qu'on sait très bien qu'on serait en pleine campagne
électorale même si l'économie se portait bien ou extraordinairement bien?
Ce n'est pas la situation économique qui commandait des élections à ce
moment-ci mais bel et bien les sondages positifs pour le PLQ, la faiblesse
de l'ADQ, l'apparente faiblesse du PQ et l'incapacité de John James Charest
d'accepter le gouvernement minoritaire que lui a si généreusement donné la
population québécoise en 2007. John James a peut-être pensé qu'il
bénéficierait à nouveau de la générosité des québécois, surtout dans
l'esprit précédent le temps des fêtes. Je ne sais pas pour vous mais moi,
si quelqu'un jetait à la poubelle le merveilleux cadeau que je viens à
peine de lui offrir, je ne lui en donnerais certainement pas un autre et
encore moins un plus beau ou un plus gros.
Quant à La Presse je vais continuer de la lire pour mieux la critiquer. On
sait très bien qu'on ne peut rien attendre d'objectif de la part de
journalistes ou d'éditorialistes qui sont payés par un fédéraliste qui ne
pourrait pas être souverainiste parce qu'il est d'abord ontarien. Je me
demande quelle crédibilité on peut accorder à un étranger qui vient nous
dire, ou qui fait dire par ses serviteurs, ce que les québécois devraient
penser.
On aurait probablement raison de croire que les principaux responsables de
ce coulage sont des péquistes. Il pourrait difficilement en être autrement,
à moins de convenir que le PQ est noyauté par des éléments fédéralistes. Je
n'ai pas tort de mon côté d'affirmer qu'un quotidien non libéral ou non
fédéraliste n'aurait probablement pas publié ce document, somme toute, fort
peu pertinent. René Lévesque, Robert Bourassa, Jacques Parizeau et Lucien
Bouchard avaient de grands défauts mais ça ne les a pas empêché d'être de
très bons premiers ministres. Pierre-Marc Johnson, Daniel Johnson et
Bernard Landry avaient de grands défauts mais ça ne les a pas empêché
d'être de bons premiers ministres. John James Charest a de très grands
défauts mais ça ne l'a pas empêché d'être premier ministre.
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