Philippe Couillard avait l'air d'un pitbull enragé prêt à mordre lorsqu'il a manifesté sa détestation viscérale à l'endroit du gouvernement Marois hier. Il était probablement à un poil d'une crise d'apoplexie foudroyante. Le bon Dr Couillard devrait se calmer un peu s'il désire se rendre à la fin de cette campagne électorale. Son attitude est inquiétante, surtout pour un médecin supposément civilisé. Philippe Couillard semble avoir oublié qu'il est le chef d'un parti politique sérieux et non un simple voyou de ruelle. En affichant de façon si ostentatoire sa détestation du gouvernement Marois, Philippe Couillard démontrait, qu'il le veuille ou non, un mépris à l'endroit des électeurs qui ont élu ce gouvernement de façon démocratique et un mépris aussi débordant à l'endroit d'une vaste majorité de québécois francophones qui manifestent leur intention de voter à nouveau pour un gouvernement péquiste. Pire encore, sa rage semble démontrer une détestation viscérale à l'endroit de la démocratie tout court, quand elle ne sert pas ses ambitions.
Le Dr Couillard devrait prendre son mal en patience et démontrer un peu plus de retenue. Il oublie que moi et des millions d'autres québécois avons détesté encore plus viscéralement (je n'exagère pas et ce n'est pas une mise en scène électoraliste) le précédent gouvernement de Jean Charest, le gouvernement probablement le plus détesté et le plus détestable de l'histoire politique québécoise. Le gouvernement Charest a atteint des niveaux d'insatisfaction probablement jamais atteints auparavant. Je détestais viscéralement ce gouvernement et encore davantage son chef et je ne suis pas le seul. J'avais, comme bien d'autres, envie de briser ma télé à chaque fois que Jean Charest y apparaissait dans toute sa splendeur de grand fendant avec son air provocateur un peu niais. Nous avons enduré cette médecine pendant neuf longues années et demie, comme un supplice interminable. C'était notre droit de détester viscéralement ce gouvernement et de le manifester ouvertement car nous étions à la fois les employeurs et les victimes de ce gouvernement. Cependant, lorsqu'on est chef d'un parti politique et qu'on aspire à devenir chef d'État il me semble qu'on doit montrer l'exemple et se retenir un peu plus dans nos manifestations de détestation d'un adversaire élu démocratiquement. Jusqu'à hier Philippe Couillard a toujours attiré un certain respect mais il l'a perdu (à mes yeux) en démontrant une rage aussi subite qu'étonnante et probablement feinte par pur opportunisme.
Ses paroles en disent également long sur ses motivations profondes et douteuses. Il a clairement dit hier qu'il voulait être premier ministre, le premier ministre des québécois. Il n'a pas dit qu'il voulait mettre ses talents au service des québécois mais il a clairement affirmé, avant toute autre chose noble dans les circonstances, qu'il voulait être premier ministre. Être premier ministre pour être premier ministre, point. Bel et respectable objectif! Rêver d'être premier ministre tout court comme d'autres rêvent tout simplement d'être maîtres du monde. Pour en faire quoi? On se le demande. Et s'il n'est pas premier ministre au bout du présent exercice, est-ce qu'il va quitter subitement son poste, comme il l'a déjà fait en plein mandat, pour aller améliorer son sort ailleurs, avec l'aide d'individus louches? Sérieusement, est-ce que Philippe Couillard peut être véritablement considéré comme un politicien sérieux? J'en doute et je déteste viscéralement le doute. Le chef du PLQ n'est peut-être qu'un autre simple m'as-tu-vu comme il y en a quelques autres en politique. Et s'il devenait premier ministre est-ce qu'il va détester viscéralement la moitié de ses "sujets" qui ne pensent pas comme lui?
La colère de M. Couillard est-elle du mépris?
La rage du chef s'en prend à la démocratie
Le gouvernement détesté était libéral!
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
7 mars 2014@M. Luc Bertrand
Les Couillard et compagnie, c'est évidemment du vaudeville de mauvaise qualité. J'ai vécu quelques temps en Orient, précisément au ViêtNam, et appris là, beaucoup de choses. Un jour, quand j'ai vendu de la maison neuve (à Brossard) pour un constructeur juif, un visiteur chinois m'a signé une offre d'achat...en bas du prix, bien sûr. Le constructeur, dans tous ses états, a finalement accepté de rencontrer l'acheteur chinois. quand ce dernier s'est pointé au bureau, j'ai laissé mon siège au constructeur , j'ai pris une chaise, et j'ai été le témoin d'une âpre négociation entre le chinois et le juif. J'ai littéralement pris une leçon de négociation. Le Juif, les "palettes en l'air" gueulait comme un putois qu'on le dépossédait mais le Chinois, sourire au lèvres, imperturbable, l'a finalement emporté. La morale et la leçon que j'ai reçues ce jour là, c'est que les orientaux méprisent ceux qui perdent leur calme, s'emportent, n'ont pas la maîtrise d'eux-mêmes. C'est aussi un peu la raison pour laquelle les occidentaux ont tellement de difficultés à négocier en Asie, en Chine particulièrement, ils perdent patience.
La colère de M. Couillard est représentative de ce manque de maîtrise de lui-même, de sa faiblesse intrinsèque. Ne pas se laisser impressionner par une fausse superbe de docteur. Si c'est une colère feinte, c'est d'autant plus méprisable, un vrai politicien de bas étage qui veut devenir premier ministre, prendre le pouvoir pour mieux placer, à l'instar de Jean Charest, ses ti-zamis et, tous les moyens sont bons pour y parvenir.
Ivan Parent
Claude Richard Répondre
7 mars 2014On se demande vraiment à entendre Philippe Couillard hurler qu'il déteste ce gouvernement si le fond de sa pensée n'est pas qu'il déteste les Québécois tout court. Oui, il exprime son mépris de la démocratie, mai il exprime surtout selon moi sa haine de tout ce qui est québécois.
D'ailleurs, si on retrouve dans les agissements passés d'un homme expriment ses valeurs profondes, son escapade séoudienne et ses fréquentations louches avec entre autres Arthur Porter en disent long sur l'homme et sur son éloignement du peuple. Sous des apparences doucereuses (mais de moins en moins), cet homme n'est que mépris.
Serge Jean Répondre
6 mars 2014« Sérieusement, est-ce que Philippe Couillard peut être véritablement considéré comme un politicien sérieux ? »
Certainement pas, cet homme n'a absolument rien d'un vrai monarque d'état; il se comporte davantage qu'on me pardonne, à un trafiquant de drogue et de pouvoir.
La chaise qu'il convoite ne supportera plus le poids des menteurs de son espèce,car cette chaise s'appuie de plus en plus sur le peuple dorénavant et ce peuple, commence à en avoir plein l'cul des bons à rien manipulateurs de peuple qui ne sont là que pour se vautrer comme des cochons avec le pouvoir du peuple; d'ailleurs ils se ressemblent tous ces candidats albicans du pouvoir, ils s'apppuient tous sur un électorat contaminé de perversions matérialistes, ou carrément l'ignorance prostituable pour se faire élire;
malheureusement pour eux et heureusement pour la multitude, c'est un vent de libération qui voyage présentement sur la planète.
Pauvre peuple en passant:« Quatre-cent ans c'est long très long quand même» Ah que je m'ennuie des sapins embaumants de notre enfance de coureurs des bois.
Eh donc,toujours est-il, que La même question se pose pour monsieur François Legault qui me rapelle étrangement monseigneur Cauchon de l'histoire qui nous précède et sa caque de harengs enfumés à sa suite; donc,monsieur Legault lui, propose d'enfermer au congélateur quelques fonctionnaires dans des barriques, pour quelques années et il prétend remettre le Québec sur le rail avec ça; quel rail? et où va-t-il ce rail? il n'en sait rien lui-même forcément; il est difficile de prolonger une idéologie qui mène dans le vide sidéral; aujourd'hui pour parer à ça, nous installons de la signalisation;à un moment donné, les gens viennent écoeurés de se faire projeter dans le vide par ces boucaneux de l'histoire.
Madame Marois a le grand mérite de n'avoir jamais abandonné le vaisseau sur lequel elle navigue depuis qu'elle est en politique; ce n'est pas rien tout de même; elle a toujours été fidèle au même vaisseau. Bien sûr on pourrait lui reprocher toutes sortes de choses et personnellement je n'aime pas beaucoup son copinage avec les pétroleux et les schisteux et autres lobbyeux-opportunisteux, cependant madame Marois est loin d'être simpliste et saura reconnaître j'en suis convaicue les plus beaux pâturages vraiment libérateurs et sains du futur pour notre peuple et même tous les autres par effet d'entraînement .
Ça c'est dans l'autre chapître non encore ouvert mais ça viendra assurément. Pour le moment ce qui compte c'est de reprendre le contrôle du vaisseau du peuple canadien français bien sûr.
Bonne odyssée donc à madame Marois, le peuple vous offrira son plus beau et fougueux cheval blanc de l'histoire des canadiens français.
Serge Jean
Archives de Vigile Répondre
6 mars 2014Dire qu'on déteste c'est pas loin de dire qu'on haït. Dire qu'on haït, c'est pas loin d'insiter à haïr. Indigne d'un leader politique. Jamais dans son histoire, un leader indépendantiste a lancé une campagne en affirmant haïr un gouvernement du canada. On imagine la vague d'indignation coast to coast. Aucun spin médiatique de l'agressivité outrancière de Couillard dans son entrée en campagne électorale.
Archives de Vigile Répondre
6 mars 2014M.Mitriou
A maintes occasions, Philippe Couillard a déclaré dans ses points de presse que son ambition était de s'occuper du présent et de l'avenir. Pauline Marois aurait avantage à rappeler aux électeurs que le passé du parti libéral ainsi que celui de Philippe Couillard est loin d'être à l'abri de tous soupçons en espérant qu'elle ne va le laisser s'en tirer aussi facilement.
Par la même occasion, il serait juste de revenir sur les vraies circonstances qui ont entourées les départ du député libéral de Verdun Henri-François Gautrin et de la députée dissidente Fatima Houda-Pepin où visiblement Philippe Couillard a trompé, menti et trahi la population québécoise.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/401437/henri-francois-gautrin-confirme-son-depart-du-plq
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397765/contestation-de-fatima-houda-pepin-la-patience-de-couillard-a-atteint-sa-limite
Luc Bertrand Répondre
6 mars 2014Vous avez parfaitement raison, monsieur Mitriou. D'autant plus que le gouvernement Charest a fait le plus gros des dommages pendant qu'il était majoritaire. Et que plusieurs de ces décisions graves étaient pratiquement irréversibles (privatisation de "vaches à lait" de notre État national, imposition par bâillon des conditions de travail du secteur public, favoritisme envers les firmes amies du régime, etc.). De sorte qu'à force d'engraisser toujours les mêmes voleurs, les firmes de génie conseil et entrepreneurs en construction qui étaient honnêtes ont été éliminés de la carte, de là l'attribution des contrats à des firmes étrangères.
Je partage votre lecture du comportement de Philippe Couillard. Tout à fait indigne d'un aspirant premier ministre. Et il a le culot de faire porter l'odieux de l'inefficacité de notre État sur le gouvernement sortant, alors que c'est l'obstruction systématique des libéraux et de la CAQ qui en sont responsables. Comme vous l'avez dit, on ne peut pas corriger en 18 mois le véritable sabotage de nos institutions publiques qu'a fait Jean Charest pendant ses 9 années de pouvoir. Il avait eu le temps de "placer son monde" à tous les échelons de notre administration, jusqu'aux chefs de service. PKP le réalise à ses dépens, tous les autres membres du conseil d'administration d'Hydro-Québec provenant de la filière Power Corporation.
Malheureusement, il y a trop de "French Canadians" qui vont tomber dans le panneau avec le slogan des libéraux "On s'occupe des vraies affaires". Ou bien ils ne comprennent pas que les graves problèmes auquel fait référence Couillard ne sont que les symptômes d'un mal beaucoup plus profond qui en est responsable: notre statut de province inféodée à un État qui nie notre spécificité et qui cherche à la noyer dans le "tout" canadian; ou bien ça leur est égal: ils se définissent comme "Canadians" et ne voient donc aucune injustice à leur endroit de la part d'Ottawa et des autres provinces.
La SEULE vraie "affaire", celle qui conditionne toutes celles qu'on voit aux nouvelles et qui nous désespèrent, c'est notre subordination au Canada, dont les politiques n'ont cessé de nous affaiblir collectivement, que ce soit économiquement, socialement ou politiquement, depuis la Conquête de 1760. Il n'y a pas à en sortir, tout doit partir du règlement définitif et satisfaisant de la question nationale québécoise. Aucune politique concertée et efficace n'est possible sans que nous ne disposions de la plénitude des pouvoirs et des moyens d'un pays souverain.
Il n'y a qu'un seul parti qui offre clairement le choix de l'indépendance, c'est Option nationale. Et pour éviter que quiconque le détourne un jour de son objectif comme c'est malheureusement le cas depuis 1973 avec le Parti québécois, le parti vient de faire accepter par le DGEQ sa nouvelle appellation: Option nationale - pour l'indépendance du Québec.
Ferid Chikhi Répondre
6 mars 2014Attitude déplorable,
Depuis l'élection du gouvernement péquiste minoritaire, quelques députés ont exprimé leur hargne et leur mépris à l'encontre non pas et seulement des ministres qui accompagnent Madame Marois mais aussi et par extension à l'encontre des citoyens que ceux-ci représentent. C'est déplorable.
Il n'est pas exclu que cette même hargne et ce même mépris soit le reflet de ''leur impuissance à parler des vraies affaires'' sans collusion, sans corruption et forcément sans PPP... C'est déplorable.