Brasser les cartes...

Vers une crise annoncée - Québec 2008 - dossier linguistique - canadianisation outrancière - déconstruction du "modèle québécois"

La colère gronde, le mécontentement est palpable chez les Canadiens français, les Métis et les Québécois, fondateurs de l'Amérique française. Sans eux, il n'y aurait point eu d'Amérique, de Canada et de Québec.

L'affaire de la « petite reine du Canada » en France a préparé le terrain à un brassage de cartes qui, si les politiciens adéquistes, péquistes et bloquistes voulaient se donner la main, se voulaient quelque peu tacticiens, stratégiques et avaient vraiment d'autres intérêts que les leurs, changerait toute la donne politique actuelle qui est canadienne, ne nous le cachons pas.

Voici ce qu'il faudrait faire...

Lorsque Jean Charest sera de retour de son voyage en France où il ira simplement faire acte de présence, afin de panser les plaies des rescapés du génocide culturel actuel et à la demande de ses amis et complices fédéraux de quelque parti que ce soit, les péquistes, adéquistes et bloquistes devraient déclencher immédiatement des élections sur ce sujet.

Entre-temps ou en même temps, le Bloc québécois à Ottawa devrait faire la même chose et créer l'occasion qui fait le larron et déclencher aussi des élections au fédéral. N'oublions pas qu'à Ottawa, lorsqu'il s'agit de NOUS, il n'y a plus de couleurs politiques; tous se liguent pour nous détruire. Et cela depuis la conquête.

Quels qu'en soient les résultats, nous aurions signifié à la France et au Canada notre mécontentement, notre colère... Nous créerions ainsi une crise politique majeure au Canada et au Québec. Nous reprendrions l'initiative et donnerions le signal que nous ne nous laisserons par manipuler et encore moins apeurer. Et pour ceux qui argumenteront que des élections « ça coûtent cher », je leur dirai que quand il s'agit d'identité, de langue et d'Histoire, il n'y a pas de prix.

Est-ce trop demander à nos politiciens ???? Ou préfèrent-ils le train-train quotidien ? Ou bien sont-ils devenus trop polis ? Ou encore des impuissants? Ont-ils oublié les raisons même de leur existence? Ont-ils oublié que depuis 1760, nous nous sommes battus pour survivre et ne pas disparaître ?

Le moment est propice pour une telle stratégie. Il est impérieux de reprendre l'initiative, sinon nous passerons à la casserole canadienne et ferons la démonstration de notre impuissance.

Est-ce cela que nous voulons ?


Marie Mance Vallée




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3 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    12 mai 2008

    Madame Vallée, vous avez raison de proposer cette stratégie. En effet, et contrairement à un de vos lecteurs, une vraie stratégie «implique» que nous devons prendre des risques. Et celui que vous proposez est du genre à prendre. Si par hasard, cette stratégie tournait, comme le prétend un autre intervenant, contre les indépendantistes et leur idéal, ce dont je doute très fortement,nous n'aurions rien perdu,sinon comprendre que les Québécois n'ont pas de fierté et ne méritent peut-être pas mieux que de disparaître de l'espace géographique et culturel de l'Amérique du nord, qui deviendra vraiment un espace tout britanique,pour le meileur et pour le pire; «mais surtout pour le pire».

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2008

    Il est peut-être temps que les Québécois prennent conscience de ce qu'ils sont en train de devenir : RIEN. Plus de symboles qui leur sont dédiés, plus de traditions, plus d'us et coutumes, plus d'Histoire et bientôt plus de langue française, mais plutôt la langue bilingue et une culture de plus en plus anglo-américaine.
    Et que dites-vous de ces étrangers qui, à la première occasion, nous jettent à la figure « qu'à deux reprises nous avons dit NON à la liberté ». Tout le monde sait cela, y compris à l'extérieur du Québec et particulièrement en France. Nous sommes la risée du monde entier. La preuve ? Le sans-gêne et l'arrogance du Président Sarkozy et du gouvernement canadien. D'ailleurs, pourquoi la France voudrait-elle plus que nous???? La France fait des affaires... elle aussi.
    S'il n'y a pas d'électrochocs, nous sommes condamnés à plus ou moins brève échéance. Il faut porter le débat sur la place publique, et il nous appartient de le faire, et cesser de faire des scénarios à la petite semaine.
    Et n'allez pas me dire qu'il s'agit d'un geste suicicaire. Justement, avant de tomber ou qu'on nous pousse dans le précipice, il faut réagir et reprendre l'initiative.
    Il est vrai qu'une telle approche demande du courage... et encore faut-il en avoir... Il n'est pas donné à tous...
    Marie Mance V

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2008

    Imaginons pour l'instant que c'est ça qu'on va faire. Imaginons pour l'instant que le PQ et BQ gagnent à peu près 30 pour cent de vote au Québec. Je suis sûr quelle serait l'interprétation de ces résultats à Ottawa et à Québec: "la normalisation du Québec a réussi". Voulez-vous que le monde entier le comprenne aussi?