Biden au Canada : le vrai portrait du « camp du bien »

Entrevue avec Michel Seymour

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« Les efforts déployés pour obtenir la puissance ne visent pas à la réalisation de valeurs morales ; mais les valeurs morales sont faites pour servir à obtenir la puissance » Nicholas Spykman, le père de la projection de puissance des États-Unis

Entrevue avec Michel Seymour par Robin Philpot


Joe Biden, chef d’un supposé « camp du bien » dans une guerre contre le ou les « camps du mal », est venu au Canada consolider l’appui de son plus fidèle serviteur, le Canada.


Mais selon Michel Seymour, professeur de Philosophie à la retraite de l’Université de Montréal, la tendance répandue de réduire les conflits géopolitiques aux camps du bien et du mal cache des politiques belliqueuses, provocatrices, meurtrières menées par la figure du proue du soi-disant camp du bien, les États-Unis.


Dans cette entrevue, il rappelle le fameux « axe du mal » (Iran, Irak et Corée du Nord), le célèbre « triangle de la tyrannie » (Cuba, Nicaragua et Venezuela) et aujourd’hui le nouvel axe du mal (Chine, Russie). Les qualifier ainsi vient justifier notamment un déploiement de matériel militaire, de troupes et de navires de guerre et l’établissement de 800 bases militaires américaines partout sur la planète et l’application de sanctions à une quarantaine de pays.


Michel Seymour démontre que la politique guerrière actuelle des États-Unis provient d’une crise politico-économique des États-Unis qui l’empêche de rivaliser avec les pays qui seraient dans les « camps du mal ». Et cela entraine la mort et la destruction un peu partout.


Il parle également de la destruction du gazoduc Nordstream 2 (Russie-Allemagne) et des révélations de Seymour Hersh, que les grands médias occidentaux passent sous silence ou essaient de fournir, avec l’aide des services de renseignement, un contre récit farfelu (i.e., New York Times).


Le silence médiatique au sujet de la destruction de Nordstream 2 est symbolique de la vassalisation de l’Allemagne, de la France et de toute l’Europe.




Le Pied à Papineau animé par Robin Philpot · Biden au Canada : le vrai portrait du « camp du bien » – entrevue avec Michel Seymour



source : Le Pied à Papineau


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Michel Seymour est né en 1954 à Montréal. Très tôt, dès le secondaire, il commence à s’intéresser à la philosophie, discipline qu’il étudie à l’université. Il obtient son doctorat en 1986, fait ensuite des études post-doctorales à l’université Oxford et à UCLA. Il est embauché à l’université de Montréal en 1990. Michel Seymour est un intellectuel engagé de façon ouverte et publique. Contrairement à tant d’intellectuels qui disent avec fierté "n’avoir jamais appartenu à aucun parti politique", Seymour a milité dans des organisations clairement identifiées à une cause. Il a été l’un des membres fondateurs du regroupement des Intellectuels pour la souveraineté, qu’il a dirigé de 1996 à 1999. Pour le Bloc québécois, il a co-présidé un chantier sur le partenariat et a présidé la commission de la citoyenneté. Il est toujours membre du Bloc, mais n’y détient pour l’instant aucune fonction particulière.