Ma chronique de mardi semble avoir délié certaines langues.
Je disais que la cause autochtone est récupérée par des poseurs soucieux de leur belle image médiatique et d’étaler leur rectitude morale à peu de frais.
Les nuances ? La vérité ? Ils n’en ont rien à foutre, confortablement installés à mille lieues d’une réalité qu’ils ne sont pas vraiment intéressés à connaître.
Témoignages
Les gens qui savent de quoi ils parlent, eux, à bonne distance du monopole urbain sur les médias, me rapportent d’autres sons de cloche.
Un spécialiste reconnu de chasse et pêche, dont je tairai le nom, me dit qu’il y a trop souvent, dans beaucoup de communautés autochtones, une poignée de dirigeants qui contrôlent tout, qui savent tirer profit du système « blanc », et une majorité de miséreux impuissants.
On ne risque pas, ajoute un autre lecteur, de faire une grande enquête pour savoir où sont passés les milliards de dollars investis dans ces communautés.
Le dossier autochtone, dit-il, s’est aussi avéré une mine d’or pour nombre d’avocats. Tant que l’argent coule à flots, le système actuel leur convient parfaitement.
Un autre lecteur s’étonne qu’on utilise l’expression « survivants des pensionnats » comme si la fonction des pensionnats avait été d’être des camps de la mort, laissant entendre qu’une personne est chanceuse d’en être sortie vivante.
« Quand la dérive prend au Québec, dit-il, il n’y a plus de limite. »
Assurément, des atrocités furent commises dans ces pensionnats. Qui prétend le contraire ?
Mais à une certaine époque, rappelle un autre lecteur, on arrachait aussi les enfants aux jeunes filles devenues enceintes sans être mariées.
Un ex-prêtre reconnaît les abus sexuels, les enfants enlevés à leurs parents sans leur consentement, et la volonté d’éradiquer leur culture. Atroce.
Mais il connaît aussi des autochtones qui disent avoir pu accéder aux études et dont la famille biologique était un enfer qu’ils ne regrettent pas d’avoir laissé derrière eux.
Ceux-là, dit-il, ne parlent pas par crainte de représailles.
Au fait, dit un autre lecteur, dans le tumulte actuel, quelqu’un a-t-il entendu la voix de Jean Chrétien, ministre des Affaires indiennes de 1968 à 1974 sous Pierre Elliott Trudeau ?
« Vérité et réconciliation », nous dit-on.
Réconciliation ? Comme disait l’un de mes collègues, je ne savais pas que nous étions en chicane.
Vérité ? Bien sûr que les autochtones, comme le montre le drame de Joliette, sont victimes de racisme.
Encore faut-il vouloir toute la vérité.
Les militants, eux, sélectionnent les faits qui leur conviennent.
Le « monde ordinaire », lui, préfère les histoires simples, avec des bons et des méchants, et il ne faut pas que ce soit trop compliqué.
La vérité, elle, ne contient que des nuances de gris.
La vérité, c’est souvent que les méchants ne sont pas entièrement méchants et que les bons ne sont pas entièrement bons.
Loin
« Rigueur, rigueur, rigueur », disait Pierre Bruneau, chef d’antenne de TVA.
J’ajouterais : « Nuances, nuances, nuances ».
Sur la question autochtone, on en est loin, très loin.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé