C'est plus clair que jamais : nous n'assistons pas, en ce moment, à une
chicane entre "purs et durs" et "modérés". La crise qui secoue le PQ
émane plutôt d'un débat entre péquistes convaincus, qui, malgré leurs
divergences, s'entendent assez bien sur les balises de leur engagement "souverainiste".
On le voit, les fondements de la "gouvernance souverainiste" ne sont,
d'aucune espèce de façon, remis en question dans l'épisode actuel.
On est plutôt dans la recherche de solutions pour faire fonctionner ce qui
ne fonctionne pas, dans le besoin irrépressible de changer tout en ne
changeant rien de ce qui pose vraiment problème. Le péquisme, même hors du
PQ, semble bien déterminé à demeurer ce qu'il est, profondément ancré dans
la conviction qu'on ne peut pas, qu'il ne faut pas proposer l'indépendance
aux Québécois, autrement que de façon diffuse et dilatoire.
Il y a un éléphant que personne ne veut voir dans le salon péquiste : un
parti qui se donne le mandat de réaliser la "pleine souveraineté" du
Québec, et qui s'est toujours défini selon cet objectif, mais qui ne
s'engage plus à y travailler directement, est un parti qui met en péril sa
propre pertinence.
On devrait normalement être obligé de se rendre à cette évidence, même si
l'on adhère aux théories prétendument "lucides", "raisonnables" ou "modérées" voulant que l'indépendance soit impossible ou qu'elle soit un
boulet électoral ingérable.
Ainsi coincés entre une vérité, et, sinon un mensonge, disons, une
impression à laquelle ils croient dur comme fer, les péquistes butent
constamment contre le même mur, tout en sentant le tapis leur glisser sous
les pieds.
Cinquante jeunes militants ont dénoncé spécifiquement la gouvernance
souverainiste, il y a quelques mois; ils ont prêché dans le désert. Par
contre, depuis le 2 mai et la défaite du Bloc, qui appuyait vigoureusement
la philosophie du PQ, les péquistes s'aperçoivent que quelque chose ne
marche pas. Les voici donc qui courent dans tous les sens, mais toujours
sans vraie remise en question des prémisses de leur action.
Jusqu'ici, la démarche du NMQ -- malgré ses vertus en termes de
mobilisation et de prise de parole --, autant que celles des Curzi,
Beaudoin et Drainville, démontrent éloquemment cet état de choses, alors
qu'on nous suggère, non pas l'indépendance mise bien en avant, mais plutôt,
de nouvelles façons de se compliquer la tâche et de toujours remettre cette
question à plus tard. On cherche, encore et encore, de nouvelles
perspectives de gouvernance provinciale, comme s'il était nécessairement de
mise de répéter indéfiniment le parcours de 1976 à 2003.
Ainsi, après le dogme référendaire, l'association, le partenariat, le
déficit zéro, le déséquilibre fiscal et les fusions municipales,
l'indépendance doit désormais charrier l'indépendance énergétique, la
constitution, la citoyenneté, des constituantes, une réforme du mode de
scrutin, la fin de la ligne de parti, des référendums d'initiative
populaire, et quoi encore.
On dirait que cette hallucinante série de chantiers préalables ne
s'arrêtera jamais.
Non pas que tous ces dossiers soient insignifiants, bien au contraire. Ce
qui n'a pas de sens, c'est de les lier inextricablement à la démarche
indépendantiste, et ainsi la rendre plus tortueuse et moins consensuelle,
dans une sorte de réflexe auto-destructeur qui, au fond, semble témoigner
d'une immense peur de l'échec -ou de la réussite ? ... Les souverainistes
sont maîtres dans l'art de s'imposer eux-mêmes des obstacles à franchir.
En me lisant, d'aucuns se diront : tiens, encore un pur et dur qui refuse
les impératifs de la realpolitik.
Ayons le coeur de poser la question : sur plus de quarante ans d'histoire,
est-il plus réaliste de dire que les méchants "purs et durs" ont empêché
l'indépendance du Québec, ou plutôt que les souverainistes péquistes ont
quelque peu échappé le rêve en s'incrustant au pouvoir provincial ?
Je revendique le droit de ne pas être dépeint comme un imbécile heureux,
simplement parce que j'affirme qu'il y a de nécessaires bilans de
l'expérience péquiste qui ne se font pas, et qu'on s'empresse plutôt de
reproduire systématiquement les mêmes vieilles habitudes.
À quoi sert-il que des fragments se détachent de la planète PQ, si c'est
pour aussitôt se mettre en orbite autour des mêmes préceptes défectueux, ou
périmés ?
Si la tendance se maintient, et si le PQ traverse la tempête actuelle, il
y a fort à parier que sa remise à flots se soldera par une
cent-cinquante-sixième déclinaison de
l'étapisme-condition-gagnantisme-référendisme-autonomisme-souverainisme-affirmationnisme
tel qu'on l'a (presque) toujours connu. L'indépendance, elle, sera encore
emberlificotée dans un menu de réformes toutes plus intéressantes, mais
aussi, prenantes, les unes que les autres.
En d'autres termes, même si les mots qui suivent paraîtront caricaturaux
ou désobligeants aux yeux de plusieurs, disons que les péquistes
continueront d'avoir plus peur de l'indépendance que le reste des
Québécois.
Ce qui se passe actuellement ne laisse pas présager autre chose.
Dans ce contexte, il serait normal que les indépendantistes se dotent au
plus vite d'un parti politique qui promeuve et défende adéquatement
l'indépendance.
Il en va de la plus élémentaire logique démocratique, qu'une offre
politique concrète et assumée rende justice à une idée dont les taux
d'appui pourraient rendre jaloux les tenants d'à-peu-près tous les courants
politiques actuels au Québec, et qui, en plus, a la faculté de tous les
transcender.
Nic Payne
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Assumons-nous
Plutôt que d'attendre le jour de la marmotte péquiste
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
28 commentaires
Normand Paiement Répondre
8 septembre 2011@ Fleur de Lys
On ne saura jamais ce qui, de l'oeuf ou de la poule, est apparu en premier.
De même, il m'apparaît vain, pour ne pas dire futile car contre-productif, de continuer à ergoter en vue de déterminer ce qui doit venir en premier: l'indépendance énergétique ou l'indépendance politique. Selon moi, les deux sont intimement liées et interdépendantes. La première implique logiquement la deuxième et la deuxième n'est véritablement possible (donc économiquement viable) que grâce à la première.
L'idée émise par Daniel Breton me semble par conséquent fondamentale. Elle est porteuse d'espoir et est susceptible d'avoir un effet mobilisateur et rassembleur dans le contexte de morosité ambiante.
Si on en fait efficacement la promotion, cette idée toute simple ne peut que rallier très vite une majorité de Québécois: à l'heure actuelle, on se fait voler à tour de bras nos ressources naturelles par l'oligarchie au pouvoir. Mettons ces gens-là dehors et reprenons le contrôle de nos richesses!
Le projet d'indépendance devient dès lors (et simultanément, instantanément!) un projet parfaitement justifié et non plus seulement une fin en soi. Car c'est uniquement en devenant un pays souverain que le Québec pourra assurer la prospérité de tous ses habitants pour des générations à venir!
À l'heure où les adversaires de l'indépendance nous disent, pour faire diversion, que nous avons d'autres chats à fouetter, ce serait le meilleur moyen de leur couper l'herbe sous le pied, ne trouvez-vous pas?
La question est de savoir si nous sommes disposés à transformer cette idée en projet capable de rallier un maximum de bonnes volontés.
L'avenir proche nous le dira. Mais, vu le sentiment d'urgence - pour ne pas dire de panique - qui semble s'être emparé des forces souverainistes depuis l'électrochoc du 2 mai, il me semble que nous n'avons plus les moyens de tergiverser encore très longtemps.
Qu'attendons-nous encore pour être enfin MAÎTRES CHEZ NOUS!?
Normand Paiement
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2011@ M. Normand Paiement: Bien sûr que M. Daniel Breton serait bienvenu dans le groupe de ces leaders! Bien d'accord avec vous. J'ai bien aimé son intervention lors de la rencontre du NMQ! Pourtant je me demande s'il accorde plus d'importance à l'indépendance énergétique qu'à l'indépendance tout court. Pour parvenir à la première, il me semble qu'il faut d'abord passer par la deuxième! Indispensable, car la première ne sera jamais possible tant et aussi longtemps que le Québec demeurera au sein du Canada.
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2011Monsieur Payne,
Je suis heureuse d'apprendre que des indépendantistes compétents, ayant du leadership, s'activeront peut-être pour que puisse être enfin offerte au peuple québécois la possibilité de se donner un pays indépendant. Tout le contexte international, tant politique qu'économique, tant environnemental que social, se prête magnifiquement à la promotion d'un Québec indépendant. En effet, les effets négatifs de la financiarisation de l'économie, de la mondialisation, se font de plus en plus sentir, à un point tel qu'il serait sot de ne pas s'en servir pour illustrer éloquemment les bénéfices que nous tirerions du fait de se donner un pays bien à nous. Je ne comprends d'ailleurs pas qu'on n'entende que le silence actuellement à ce propos. Que voilà de belles occasions manquées!
J'espère que vous avez raison, mais ce ne serait pas non plus la première fois que j'entends que des politiciens ou autres voix fortes songeraient à s'organiser pour enfin faire la promotion de la seule voie possible pour le Québec. Ce ne fut hélas! qu'en pure perte, car il faut bien constater que nous en sommes encore à tourner en rond.
Dommage, car le temps nous est compté.
Quant aux forces fédéralistes, elles savent utiliser contre nos aspirations le temps que nous leur donnons si généreusement.
Lionel Lemay Répondre
6 septembre 2011Monsieur Payne,
Votre article rejoint exactement mes pensées sur ce que devrait être la fonction première du PQ. En refusant de faire la promotion de la souveraineté, en ne publicisant pas la constitution du nouveau pays, en ne révélant pas tous les avantages qui en découleraient, les membres s'en détachent et attendent une alternative. Au lieu de perdre des votes, le parti en attirerait plusieurs autres s'il expliquait clairement à la population tous les avantages résultant d'un nouveau pays, libéré des contraintes de la soi-disant confédération canadienne, encore soumise à la royauté britannique via un gouverneur général.
Je refuse de croire que les dirigeants du PQ ne prennent pas connaissance des opinions émises dans les chroniques de Vigile.
Lionel Lemay
Normand Paiement Répondre
6 septembre 2011@ Fleur de Lys
Et pourquoi pas un Daniel Breton (et bien d'autres assurément) dans le lot, histoire de rassembler tout le monde autour d'une idée et d'un projet qui auraient le mérite d'être clairs et pertinents tout en faisant vibrer la corde sensible de l'ensemble des Québécois (http://www.tagtele.com/videos/voir/73448/)?
Devenons enfin MAÎTRES CHEZ NOUS, afin que nos richesses naturelles servent à notre enrichissement collectif!
Comme dirait l'autre, "Yes we can!"
Autrement dit, on est capables: on a les compétences et les cerveaux nécessaires pour réussir NOTRE pays, alors encourageons-les!
Normand PAIEMENT
Nic Payne Répondre
6 septembre 2011Fleur De Lys,
Merci de votre confiance et de vos bons mots.
Vous avez bien raison, c'est loin d'être la première fois que je fais ici ce genre de constat.
Du reste, si tout le monde n'est pas forcément bien placé pour se lancer en politique active, je pense qu'il y a plusieurs rôles à jouer dans le débat social; Les uns peuvent, par exemple, penser et tâcher de faire progresser des idées, et les autres, traduire ces idées en propositions et en actions politiques.
Là-dessus, je vais vous faire une confidence : Je pense que des politiciens sont bien tentés, en ce moment, d'agir dans le sens de ces constats et suggestions que nous faisons sur Vigile et ailleurs depuis quelques années.
Si, comme vous dites, nous tournons en rond, il se pourrait donc que ce ne soit plus pour très longtemps encore.
Salutations,
NP
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2011Oui, très bon texte, avec lequel je suis en accord. Mais il me semble que ce n'est pas la première fois que M. Payne fait ce type de constat à propos du PQ. À un moment donné, il faut être conséquent avec les constats que l'on fait, et passer à l'action.
Je pense que de mettre ensemble des Pierre Cloutier et des Nic Payne, dans un parti réellement indépendantiste, nous donnerait d'énormes chances d'atteindre notre objectif. Pourquoi ces excellents penseurs ne prendraient-ils pas le leadership?
Assez de tataouinage et de tournage en rond!
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2011@ héléna,
Pourquoi l'indépendance? Pour que cesse la DÉPENDANCE!
Quand nous déciderons d'investir dans l'alphabétisation des Québécois, pour les sortir de la pauvreté, l'autre nation ne pourra plus tergiverser et attendre parce qu'il faut militariser.
Quand nous déciderons que chez-nous, on travaille majoritairement en français, et qu'on y fait le commerce, l'affichage et le sport en français, l'autre nation ne pourra plus argumenter qu'à New-York, à Berlin, voire à Paris... non, nous accueillerons les étrangers dans notre langue et ils nous respecteront en s'intéressant à notre sort.
Quand nous déciderons d'exploiter nos richesses naturelles pour notre développement social, notre rayonnement international et la conservation de notre environnement, l'autre nation ne viendra pas nous court-circuiter pour ses priorités envers les energies fossiles...
Quand nous serons libres d'agir, bien sûr nous aurons encore des différends, nous commettrons des erreurs, mais nous serons RESPONSABLES, nous assumerons et nous apporterons nos solutions, comme font les autres pays.
Notre souveraineté n'est pas moins noble que celle des autres.
Archives de Vigile Répondre
3 septembre 2011Consternant !
Sur un des liens suggérés du site de L'Autjournal (dirigeants du SPQLibre au PQ et créateurs de Cap sur l'Indépendance) , j'arrive sur le site des Artistes pour la Paix et dans leurs liens suggérés j'arrive ici :
http://www.worldfederalistscanada.org/findex.html
Archives de Vigile Répondre
31 août 2011Je vous cite :"
[...] À quoi sert-il que des fragments se détachent de la planète PQ, si c’est pour aussitôt se mettre en orbite autour des mêmes préceptes défectueux, ou périmés ?"
Tout à fait juste. C'est à se demander...On démissionne et ensuite on semble tourner en rond comme si la décision de démissionner est prise d'une façon impulsive,sans réflexion profonde au préalable. Sans AGIR et sans ACTION, on s'agite.
Concrètement, pourquoi l'Indépendance du Québec ? En deux ou trois phrases, hein ? Que répondre à mon voisin ?
Il faut que ça frappe, que ce soit simple , logique. Que le voisin réfléchisse et se dise :"C'est vrai, ça a plein d'allure." C'est quoi, Hein ?
Archives de Vigile Répondre
31 août 2011S'assumer veut dire s'appliquer. J'y mets du mien avec la fondation de EQUITAS QUÉBEC. À nous tous de participer à l'élaboration constitutionnelle de la Nation québécoise! Ça presse! www.eqqc.org
Daniel Couture
EQUITAS QUÉBEC
www.eqqc.org
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Désolé mon cher O, j'ai fait une lecture de votre texte un peu trop en diagonale..
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Une nouvelle confirmation que Marois est mandatée pour détruire le PQ afin de laisser toute la place au CAQ de Legault :
http://www.vigile.net/La-Caisse-de-depot-et-placement-a
Ou alors elle est idiote (ce que je ne crois pas), ou prend les Québécois pour des idiots (ce que je ne crois pas non plus).
Elle dit en vouloir à cette entreprise privée qui pille nos ressources forestières depuis 100 ans et détruit notre environnement (voir l'erreur boréale), de ne pas avoir choisi d'investir dans sa filiale au Québec !
Hey ! Marois ! C'est quoi ton problème avec la nationalisation de NOS ressources ? Faut couper notre bois sous les ordres et entreprises des Anglais ?!
Et Legault qui réplique :
"François Legault, souhaite quant à lui que la Caisse en fasse plus pour créer de nouveaux sièges sociaux, alors que seulement 11 % de ses placements sont au Québec. « On veut une économie de propriétaires plutôt qu’une économie de succursales », a dit M. Legault au début de l’été."
Déjà plus proche d'une innitiative d'affirmation nationale que le quêtage de Marois au maître Kruger, mais ce que Legault propose en fait c'est que la Caisse investisse doublement chez Kruger et à la création d'entreprises créées par les nôtres afin de compétitionner Kruger avec NOTRE propre bois !
On les-a-tu les partis de m... ??
F... Kruger ! Nationalisons ! Kruger ne peut pas partir avec NOTRE forêt et les USA ont BESOIN de ce bois.
Les Québécois ne connaissent pas ça le bois ??!!
Pas de doute, Marois et Legault sont partenaires.
Le CAQ est le cheval de Power Corp.
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Monsieur Payne
Le PQ étant maintenant démasqué, il faut en finir rapidement avec ce parti qui a toujours été déphasé par rapport au peuple québécois et qu'li a souvent endormi avec ses mirages à n'en plus finir. Quand les Québécois vont-ils comprendre qu'il n'existe qu'une seule solution pour sortir de ce carcan fédéraliste assimilateur et c'est par L' INDÉPENDANCE du Québec? Rien de sorcier là-dedans! Diable, il faut provoquer de l'action au Québec, présentement, afin de sortir de cet immobilisme paralysant qui nous fait perdre un temps immense face à l'assimilation qui nous menace de plus en plus en grugeant dans notre majorité et qui bloque notre épanouissement collectif.
Il est URGENT que soit créé un nouveau parti indépendantiste en qui les Québécois auront pleinement confiance afin qu'ils sachent à quoi s'en tenir une fois pour toute sur la réalisation du pays du Québec sinon les jours nous sont comptés dans ce Canada colonial, multiculturel et assimilateur. Donc, le temps urge pour de l'action sinon la situation se détériorera davantage et je ne garantis rien de ce qui peut arriver pour la suite des choses avec une paix sociale troublée. Cessons d'être des spectateurs et agissons! Vive la République du Québec!
André Gignac 30/8/11
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011"Vous avez réussi à leur donner raison. Même Jean Charest et ses amis de Power Corporation n’auraient pas réussi un tel coup de maître."(Richard Martineau)
Martineau ne sait même pas encore qu'Hélène Desmarais (Power Corp) écrit des chroniques dans le bureau à côté du sien.
Un parti qui n'a pas dans son programe le démentellement des monopoles médiatiques au Québec n'est pas un parti indépendantiste. C'est un parti imposteur.
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Excellent, mais pendant que ce parti préparera la constitution et l'étude du processus d'indépendance, il faudra poursuivre la révolution tranquille de là où elle a été abandonnée ; la nationalisation de l'électricité.
Il faut nationaliser toutes les ressources naturelles.
C'est pas compliqué de reconnaître les faux patis indépendantistes ; ils ne proposent aucune nationalisation.
Ce sont les nationalisations de nos ressources qui établiront de facto notre prise de possession de notre État (pays).
L'indépendance d'abord, puis seulement alors nous pourrons honnêtement nous dire souverains.
La souveraineté avant même l'indépendance de nos ressources c'est une farce plate et une attrape nigaud.
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011@ Saint-Jean,
votre commentaire "le bonhomme sept heures" semble s'adresser à O. Si oui, j'ai été mal compris. En faisant attention aux guillemets, on se rend compte que le corps de la citation est de Richard Martineau, référence incluse. C'est lui qui ironise sur les anti-Marois, chef du seul parti indép. selon lui.
Mon propos à moi était de suggérer que les sommités de l'indépendance en éveil se donnent les moyens de publier un papier pour faire concurrence aux chroniqueurs fédés. Sombre malentendu par lecture trop rapide.
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011O,Oh! le bonhomme sept heures !
Je veux bien croire que vigile soit de plus en plus lus et apprécié par ceux et celles qui s'intéressent au destin du Québec mais delà a avoir l'influence que vous semblez lui prêter auprès de l'opinion publique il y a toute une marge. SVP trouvez vous d'autres raisons pour expliquer les malheurs du PQ et de son capitaine. Arretez de culpabiliser les indépendantistes qui sont contre la stratégie de gouvernance provinciale. Trouvez vous d'autres raisons pour essayer de vous convaincre que c'est toujours la faute des autres.
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Nouveau parti faisant ouvertement la promotion de l'indépendance...
...sauf que... le peuple désinformé, qui décide un jour d'ouvrir un vrai journal, pour lire un vrai éditorialiste, apprend de Richard Martineau que le seul parti prônant l'indépendance est le Parti Québécois!
"Félicitations!
Une petite remarque ironique sur la politique, maintenant… Je voudrais féliciter les souverainistes anti-PQ pour les efforts qu’ils ont faits ces derniers temps à démolir le seul parti ouvertement séparatiste.
Votre acharnement n’a pas été vain.
Grâce à vous, les fédéralistes vont remporter les prochaines élections haut la main et le PQ va être rabaissé au rang de formation marginale…
Au nom de tous les gens qui, depuis des lustres, ne cessent de répéter que votre combat est ridicule et dépassé, je vous dis chaleureusement «bravo».
Vous avez réussi à leur donner raison. Même Jean Charest et ses amis de Power Corporation n’auraient pas réussi un tel coup de maître.
J’espère que vous êtes fiers de vous."
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/richardmartineau/archives/2011/08/20110828-073939.html
La PÉDAGOGIE c'est là qu'il faut la faire. Non pas éduquer Martineau, il n'est pas fou, Martineau, il le sait bien que le Piquiou n'est pas indépendantiste, mais il est bien payé pour écrire ce qu'il faut pour endormir le peuple.
On l'a toujours dit, les Vigiliens sont isolés dans leur coin, à s'échanger des vérités. Nos têtes d'affiches, ici, ne pourraient-elles pas publier un feuillet du matin, gratuit, disponible sur les comptoirs de snacks? Juste à côté du journalmtl, avec un gros titre accrocheur!
"Cap sur l'Indépendance", tiens, en prévision de la grand'messe qui s'en vient, pourrait bien trouver des fonds pour sortir ce feuillet, en papier salissant, qui attire la curiosité du peuple dénationalisé...
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Tout à fait !
Un parti résolument indépendantiste qui présente un programme de pays à chaque élection générale finira un jour ou l'autre par triompher.
Vivement un nouveau parti avec un nouveau chef et une nouvelle stratégie (élection décisionnelle).
Les Québécois ont soif de changement ? Nous indépendantistes somme certainement capable de leur donner ce vrai changement.
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Veuillez excuser mon inattention. Le commentaire non-signé est de moi.
Serge Savoie
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Je suis aussi tout-à-fait d'accord avec ca car, en effet, lorsqu'on veut promouvoir une idée, on la met sur la table et non en-dessous de la table. On veut l'indépendance, on la propose, on l'explique, on la soumet au vote du peuple qui en dispose. Et,comme le dit Pierre Cloutier, si la proposition n'est pas votée à la majorité, on la soumet à l'élection suivante si on est vraiment convaincu de la valeur de notre idée. En agissant ainsi, on ne peut pas nous traiter d'opportunisme et on transmet le message très clair de l'importance pour le peuple de faire l'indépendance du Québec.
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Doit-on de facto être qualifiés d’imbéciles heureux quand on est des ″vrais″ ? Soyons réaliste, nous sommes dès à présent entre 16% et 22% à assumer que l’indépendance passe par une rupture et à ne pas craindre d’en parler. Par contre, nous avons les convictions et les capacités de bien vendre l’Option aux québécois. Il ne nous manque qu’un Parti pour articuler notre action et notre militantisme. Lorsque ce sera fait, nous pousseront le PQ là où il devrait se situé réellement sur l’échiquier politique, soit au même niveau que les autres Partis fédéralistes. Nous les verrons alors se disputer pour capter le vote fédéraliste francophone d’une part et le vote nationaliste mou francophone d’autre part. La clientèle anglophone, quant à elle, restera collée à jamais au PLQ. Nous serons donc en toute probabilité dans la situation où les sondages nous donneront les plus grandes intentions de vote de tous les Partis.
Quel sera alors notre mission ? Elle consistera enfin à faire la nécessaire pédagogie que le PQ a négligée de faire depuis 16 ans. Nous devrons aller chercher, un à un, les québécois pour les convaincre de réaliser ensemble l’indépendance du Québec. Comme CAQ, un seul mandat suffira. Administrer la province oui mais aussi négocier la séparation, préparer l’état du Québec à la transition harmonieuse des pouvoirs et mettre en place quelques mesures d’urgence dont une que je vous donne en mille : le démantèlement du pouvoir médiatique de l’Oligarchie !
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Très bien dit Monsieur Payne. C'est clair et limpide. Merci.
Un seul point cependant me chicote : au 9e paragraphe, vous mettez la constitution sur le même pied que tous les autres guidis à travers lesquels un réveil brutal après 40 ans de tergiversations nous force présentement à naviguer.
Or la ratification d'une constitution d'État étant l'acte même de la prise d'indépendance (voir : Robert Laplante dans "Revoir le cadre stratégique"), il ne faudrait peut-être pas trop facilement noyer cet élément central au travers d'autres dossiers .
Votre magnifique exposé me suggère que nous serions peut-être prêts à revenir à ce document central de Robert Laplante dans le numéro de janvier 2004 de l'Action Nationale qu'est : "Revoir le cadre stratégique". Pourquoi ne pas tous nous en inspirer comme outil de base.
Sommes-nous vraiment conscients que, depuis 2004, il s'est passé plusieurs événements mondiaux qui auront sans doute amené notre population à prendre conscience de l'importance d'une constitution dans la vie d'un peuple, ne serait-ce que, tout récemment, à l'occasion des révolutions nord africaines ?
Nic Payne Répondre
29 août 2011Et il faut maintenant ajouter des états généraux à la liste des grands chantiers...
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011A la suite de Sylvain Marcoux et Pierre Cloutier, je ne peux que souscrire tout en félécitant Nic Payne de cet excellent papier.
Ne sommes-nous pas tous de beaux poissons s'agitant dans notre petit bocal pour le bonheur de notre futur aquarium?
De Soulanges,
Normand Perry.
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011[1] C'est tout à fait cela. CQFD.
[2] Quand on veut un pays, on le met sur la table, avec courage, honnêteté et franchise et le peuple en dispose. Si on perd on revient à la prochaine élection. Point final.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Mr Payne
À la lecture de votre chronique, je dois faire l'heureux constat que vous m'avez fait «sauver» au moins une bonne heure de mon temps...
Car effectivement, vous visez juste sur toute la ligne. N'ayant absolument rien à rajouter, je ne ferai que vous féliciter... et soyez en certain... nous nous reverrons d'ici peu !!!!!!
Amicalement,
Sylvain Marcoux