AIDE MÉDICALE À MOURIR

Aide médicale à mourir : le PQ accuse l'opposition de faire du blocage

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L’irresponsabilité de l’opposition

QUÉBEC - Le projet de loi sur l'aide médicale à mourir pourrait faire les frais de la stratégie électorale du Parti québécois.
Les libéraux et la Coalition avenir Québec (CAQ) ont refusé mercredi de prolonger les débats portant sur les soins de fin de vie, comme le demandait le leader du gouvernement, Stéphane Bédard.
Ce dernier souhaitait ajouter six heures et demie aux débats qui ont cours au Salon bleu pour donner la chance aux députés qui souhaitent prendre la parole de s'exprimer d'ici jeudi après-midi. Cela aurait ainsi permis aux élus d'adopter le projet de loi 52 avant la relâche des travaux parlementaires.
Stéphane Bédard craint que le texte de loi ne meure au feuilleton si son gouvernement décide de déclencher des élections au retour de la relâche. Rappelant que l'aide médicale à mourir fait l'objet d'un consensus, il a déclaré que les partis d'opposition «perdraient une occasion en or» si son adoption devait être retardée. Il leur a en outre reproché de faire de l'obstruction à des fins partisanes.
Ses arguments n'ont pas eu l'heur d'émouvoir les autres formations politiques. Les libéraux ont affirmé qu'il n'y avait pas lieu d'accélérer l'adoption du projet de loi 52, tant et aussi longtemps que le gouvernement n'aura pas annoncé une date d'élections.
«Je soupçonne que Mme Marois a parlé à ses collaborateurs de la date de l'élection. Mais moi, elle ne m'a pas appelé pour me parler d'une élection, a indiqué le chef du Parti libéral, Philippe Couillard. À ce que je sache, on revient après les deux semaines de pause. Donc, les travaux se poursuivent.»
Le leader parlementaire de la CAQ, Gérard Deltell, a pour sa part affirmé que le gouvernement Marois n'avait que lui-même à blâmer pour la situation «d'embouteillage» législatif dans laquelle il se retrouve.
«C'est incroyable de voir que M. Bédard se réveille à minuit moins une en constatant que : "Oupelaï', il y a un budget jeudi, puis là j'ai des projets de loi à faire adopter et on ne sait pas trop si on va être en élection." Il nous prend pour des valises quand il dit ça», a-t-il dénoncé.
De son côté, la députée de Québec solidaire Françoise David a invité le gouvernement à «assumer les conséquences de son agenda électoral».


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