Les Canadiens demeureront-ils passifs ou se ressaisiront-ils devant l’immense erreur sociale, politique et psychologique qui s’abattra sur le pays avec la légalisation du cannabis ?
De plus en plus de voix éclairées s’expriment sur cette promesse électorale en forme de bonbon pour attirer les jeunes et de complaisance envers les baby-boomers,
grands consommateurs de joints, dont Justin Trudeau est l’icône, qui calment ainsi leur stress de vieillir, eux qui se croyaient invincibles. Cette légalisation annonce des lendemains qui déchanteront dont on semble sous-estimer les conséquences.
Le Journal rapportait hier que dans les États de Washington et du Colorado, où une forme de légalisation s’applique, les collisions mortelles impliquant des conducteurs intoxiqués par le cannabis ont doublé. Et la Fondation de recherches sur les blessures de la route prévoit qu’au Canada, le bilan routier ressemblera à celui de ces deux États de l’Ouest américain. À une différence majeure près. La légalisation au Canada s’applique à l’ensemble du pays. Ce qui signifie un impact infiniment plus tragique.
Exemple parental
Mais ces données ne sont que techniques. D’après le Fonds des Nations unies pour l’enfance, les jeunes Canadiens de 15 ans sont les plus grands consommateurs de pot en Occident. Comment réagiront-ils quand ils verront leurs parents fumer légalement leurs joints tandis qu’eux seront obligés de continuer d’en consommer en cachette ? Ne seront-ils pas tentés de chiper les plants que leurs parents cultiveront dans le jardin potager en toute impunité ?
Et que peuvent dire à un jeune de 18 ans qui consomme depuis des années des parents qui voudraient lui interdire de fumer dans la maison familiale après le 1er juillet ? Je connais une cadre de la police que sa fille a déjà prévenue avec autorité que si celle-là après la légalisation persistait à lui interdire de fumer dans sa chambre, elle la poursuivrait devant les tribunaux.
Justin Trudeau, qui, à l’évidence, ne s’embarrasse pas la tête de trop d’idées à la fois, a-t-il seulement réfléchi à cet élan de son cœur juvénile, à cette émotion qui l’habite jusqu’à le faire pleurer en public lorsqu’il « sent » qu’une décision est bonne pour le pays, ce qui l’inclut évidemment avant tout ?
Nouveau Trudeauisme
Nous ne sommes pas ici dans l’anecdote. Au contraire, nous touchons au cœur de la vision trudeauiste deuxième génération. C’est l’air du temps qui dicte ses politiques. Ce sont les apparences qui définissent l’essentiel. C’est la théâtralisation de sa politique à travers les réseaux sociaux qui l’assure de sa popularité. Et c’est sa personne qui est son principal atout. D’ailleurs, au Québec, ce sont les femmes qui en majorité l’appuient. Eh oui, les chantiers du féminisme sont comme les chantiers dans les rues de Montréal : ils sont là pour durer.
Je ne me pardonnerais pas si je terminais cette dernière chronique de l’année sans vous remercier, chers lecteurs. En particulier, vous qui prenez la peine de commenter sur notre site. La seule ombre au tableau, ce sont les trolls et les intimidateurs.
Je vous souhaite une année où la raison pourrait enfin triompher. Et où l’affection réchauffera tous les cœurs. À l’an prochain !