119 M$ de fonds publics dans une mine

A9645c2a74ff2fe1a54c241d252f677a

Mine de rien...





Le gouvernement allonge 56 M$ pour aider une multinationale chinoise à racheter Québec Lithium, en faillite. Ce nouveau prêt porte à 119 M$ les fonds publics investis dans cette mine d’Abitibi, qui éprouve de graves problèmes de production.


Le nouveau propriétaire est une compagnie à numéro contrôlée par Jilin Jien Nickel Industry. La société chinoise a reçu l’an dernier un prêt de 100 M$ du Québec pour son autre mine, Nunavik Nickel.


Pour lui permettre de racheter aussi Québec Lithium et d’en démarrer la production, Québec prête 36 M$ supplémentaires dans le projet, en plus d’investir 20 M$ pour une part de 10 % dans la compagnie qui exploitera la mine.


Ces nouveaux investissements s’ajoutent aux 63 M$ que Québec Lithium devait déjà au gouvernement.


«Le promoteur s’engage à honorer cette créance», assure le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, en entrevue avec notre Bureau d’enquête.











<b>Luc Blanchette</b><br /><i>Ministre délégué aux Mines</i>




Photo d'archives


Luc Blanchette
Ministre délégué aux Mines





Son bureau n’a cependant pas voulu préciser quand ce montant allait être remboursé, une information jugée «confidentielle». D’ici là, c’est donc 119 M$ d’argent public qui est en jeu.


Graves problèmes à régler


Au total, les nouveaux propriétaires comptent dépenser 200 M$ pour rouvrir la mine, «probablement d’ici un an», selon le ministre.


De cette somme, 80 M$ doivent être investis dans l’usine, pourtant flambant neuve. «Elle ne réussissait pas à produire du carbonate de lithium de qualité de façon régulière», dit Luc Blanchette.


La mine changera aussi sa méthode d’extraction pour obtenir un minerai plus concentré.


Des spécialistes s’interrogent sur la pertinence d’investir des fonds publics dans cette mine. «Dans un marché aussi dynamique que le lithium, une bonne mine devrait trouver les fonds nécessaires sans le gouvernement», dit Jon Hykawy, chez Stormcrow Capital.


Selon un expert qui veut garder l’anonymat, «il n’y a pas de gisement exploitable» à La Corne. Le filon serait trop étroit et irrégulier.


Le lithium sert à fabriquer des batteries, surtout pour le marché des voitures électriques et des télécommunications.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé