Les accusations n'ont pas fini de pleuvoir
Lettre à M. Stephen Harper, premier ministre du Canada
La tragédie survenue à Lac-Mégantic le 6 juillet 2013 n’a pas fini de susciter tristesse, indignation et interrogations. Comme l’ont affirmé plusieurs dirigeants et administrateurs politiques, dont quelques-uns proches de vous, Monsieur le Premier Ministre, les enquêtes devant permettre d’identifier responsables et responsabilités seront longues. On le conçoit bien, d’autant que tous ceux qui, comme moi, s’indignent et s’interrogent savent, ne serait-ce qu’intuitivement, que ces responsabilités sont largement partagées. Car au-delà du rôle possible de tel ou tel intervenant, de tel ou tel ouvrier, dans le bombardement incendiaire d’une paisible localité - lui conférant, selon vos propres propos, une allure de zone de guerre -, il apparaît évident que l’enchaînement des causes remonte loin et haut et que plusieurs donneurs d’ordres sont impliqués.