Billet — Louis Lapointe

Un seul CHU à Montréal



La construction d’un seul CHU en mode conventionnel à Montréal comporte de nombreux avantages en termes économiques, sociaux et linguistiques. Reste à savoir si nos élus auront l’intelligence de profiter de la crise économique qui remet en question l'actuelle formule PPP déjà choisie, et saisiront cette occasion pour changer le visage de Montréal qui risque de devenir celui d’une ville anglophone si nous ne faisons rien. Plusieurs anciens opposants au projet de la grande cour de la gare de triage d’Outremont seraient certainement prêts à se rallier au projet d’un seul CHU français avec des services destinés à la minorité anglaise (..)

Légèreté et élasticité

De l'éthique à la justice



L’équité comme l’éthique portent toutes deux en elles le germe du compromis et favorisent la même légèreté des rapports entre humains. Elles allègent le fardeau d’une vie, masquant les lourdes exigences de la morale et la justice qui n’autorisent aucune fantaisie. Toutefois, qu’on ne se trompe pas sur la probité de l’équité et de l’éthique, si elles sont conviviales, elles sont aussi élastiques. La duplicité et l’hypocrisie sont leurs cousines. Combien d’organisations se drapent dans l’équité et l’éthique pour imposer leur implacable logique du profit?

Québec

L’affaire Jean Charest

Sans le travail des journalistes, nous ne saurons pas si Jean Charest a menti


Pendant combien de temps encore Jean Charest va-t-il réussir à dissimuler ce qui s’est réellement passé derrière les portes closes de ses officines dans les jours qui ont précédé et suivi le déclenchement des élections de l’automne 2008 ?

L’augmentation des tarifs, pour qui? Pourquoi?



Lorsque les Québécois paieront moins d’impôts et des tarifs beaucoup plus élevés, non seulement pourra-t-on vendre Hydro-Québec à l’entreprise privée, mais cela justifiera également la privatisation des réseaux de distribution de l’eau, la même logique de profit prévalant. Payer le juste prix pour l’eau en fera une ressource payante à exporter. Alors que nos dirigeants ne savent plus comment faire pour privatiser le réseau de la santé, les arguments viendront naturellement. Quand les contribuables paieront (...)

Revue de presse

Y a-t-il un idéologue dans la salle de rédaction?

Hausse de tarifs et financement des services publics


À la lecture de nos savants spécialistes, nous aurons tous compris que si la hausse des tarifs, le financement de l'école privée et l'élitisme relèvent du bon sens, la hausse du salaire minimum est une mesure à caractère idéologique. Moi qui pensais que des salaires plus élevés augmentaient la consommation et stimulaient l'économie alors que les hausses des tarifs avaient l'effet contraire!

Indépendance et leadership

L’estime de soi

Ces chefs qui nous sous-estiment


Ce n’est pas tout de décrire nos adversaires comme des menteurs et des immatures. Il faudrait aussi que nos chefs cessent de prendre les électeurs pour des imbéciles qui n’auraient pas la capacité de bien saisir les vrais enjeux électoraux et de prendre les bonnes décisions. La vérité c’est que le Parti Québécois a sous-estimé les Québécois en ne voulant pas leur parler d’indépendance. Il n'a pas eu confiance en leur jugement et a préféré tergiverser sur son objectif premier qui était de faire l’indépendance. Les électeurs l’ont décodé assez rapidement(...)

La gouvernance à la CDPQ, un modèle?

L'éthique des parasites

La main qui nourrit l'administrateur


Le nouveau modèle de gouvernance que le gouvernement s’apprête à implanter dans de nombreux établissements publics transformera leurs conseils d’administration en clubs privés, où seuls seront admis des amis du parti qui souhaitent être rémunérés et siéger au plus grand nombre de conseils d’administration, faisant de cette occupation une lucrative activité. Ce seront les mêmes administrateurs de sociétés qui signeront des études indépendantes concluant à la privatisation de tout ce qui peut être rentable pour l’entreprise privée(...)

Bâtonnier (2005)

Une visite en prison



Les citoyens ordinaires sont finalement les otages d’un système conçu pour les riches et contre les bandits : la place qu’ils ont, c’est celle qu’il leur reste, une fois que milliardaires et délinquants se sont partagé le monde.

Tout ça pour une médaille

L’ingérence et l’insignifiance - Adieu ni-ni, welcome in-in!

La France ne nous aurait jamais abandonnés, elle aurait plutôt confié sa famille établie en Nouvelle-France à ses amis Anglais !


Comme ce fût le cas en 1763, comment ne pas conclure que le Président de la France abandonne encore une fois le Québec lorsqu'il nie publiquement la légitimité de l’action du mouvement souverainiste québécois? L’Histoire se répèterait! Quand il accuse les indépendantistes québécois de vouloir semer la division et qu’il pousse du revers de la main la longue quête de notre peuple pour son indépendance au nom de son amitié avec le Canada, comment ne pas conclure à l’ingérence du Président de la France ? La désinvolture de Nicolas Sarkozy n’a rien de l’élégance, bien au contraire, elle a tout de l’insignifiance.

1759

Le souvenir et l’oubli

Ces fêtes sont celles de la provocation.


Nous comprendrons que les coupables sont toujours les descendants des perdants, que les collaborateurs sont toujours dans le camp des vaincus, que nous n’avons pas besoin de reconstituer de batailles pour nous souvenir que nous avons perdu. Les Verner, Labeaume et autres Coderre en sont la preuve vivante. Par leurs faits et gestes, ils témoignent chaque jour de notre défaite en collaborant à la réécriture de l’histoire. En s’acharnant pour que nous fêtions notre défaite, c’est leur propre bêtise qu’ils impriment dans notre mémoire collective. Ces fêtes sont celles de la provocation.

La bataille des Plaines d'Abraham

La valse-hésitation

Fêter pour oublier?


Déjà que j’ai de la misère à fêter la St-Jean, imaginez la commémoration de la bataille des Plaines d’Abraham. Est-ce que la France commémorerait l'invasion de la France par l'Allemagne si de Gaulle ne l'avait pas libérée en 1944 avec l'appui des Alliés? La France remerciant les descendants d’Hitler de les avoir débarrassés des juifs. Ce serait complètement surréaliste! Il y a pourtant plusieurs Québécois qui défendent la thèse voulant que l’Angleterre nous ait libérés du système féodal français pour nous donner la démocratie.

Du mensonge à la médiocrité

Le courage de s’indigner

Le Québec n’est plus le pays de l’espoir depuis qu’il est gouverné par des menteurs


« L’espoir, plus jamais la peur! » en Amérique. « Les meilleurs et les plus brillants » pour réaliser le rêve américain. Ces paroles sont celles du nouveau président américain, Barack Obama. Pendant ce temps, ici, au Québec, ce sont les plus médiocres qui sont appelés à servir, alors que c’est la peur qu’ils inspirent qui leur permet de se maintenir. Même s’ils commettent les gestes les plus absurdes dans l’accomplissement de leur tâche, ils savent d’expérience que leurs subordonnés préféreront se taire plutôt que de les dénoncer(...)

Un nouveau lieu de pouvoir

Quand l’humour s’emmêle avec l’information

ils se mêlent de faire la morale à tout le monde parce qu'ils font beaucoup d'argent!


Au lendemain du référendum de 1995, Jean Chrétien a clairement signifié au président de la SRC qu’il ne voulait plus qu’elle engage de séparatistes. Il voulait voir plus de fédéralistes à la « TV ». La SRC a donc entrepris d’engager et de muter le personnel qui ferait la job. Comme si ce n’était pas assez, il fallait en plus diminuer la crédibilité des journalistes déjà en place. Ils ont alors engagé un fanfaron, spécialiste de l’infiltration qui avait déjà fait ses preuves chez les cartomanciennes(...)

La décision controversée du juge Bourque

L’éthique des tricheurs

Ce sont les contribuables qui encouragent les tricheurs


Nous aimerions entendre le Bâtonnier du Québec au sujet de tous ces avocats qui siègent aux conseils d’administration d’établissements publics et qui représentent en même temps des clients qui souhaitent obtenir de faramineux contrat en PPP, comme c'est le cas à l’OSM. Nous aimerions l’entendre au sujet de cette pratique qui consiste à suggérer au client d’obtenir deux avis divergents afin de pouvoir justifier toute éventuelle conduite, y compris les manquements à l’éthique, et ce, quelle que soit la tournure des évènements, comme nous l’avons vu récemment à la Ville de Montréal.

Retour sur l'affaire Airbus

Suivez l’argent !


Karlheinz Schreiber a témoigné du fait que, dès le début des années 80, il voulait monter un système assurant la sécurité financière des ministres d’un éventuel gouvernement conservateur, après qu’ils eurent quitté leurs fonctions au gouvernement. Le système aurait consisté à garantir de lucratifs clients aux anciens ministres, une fois revenus à la vie privée.

Rompre le silence

Le Devoir (opinion)


Les pages des journaux sont remplies de ces situations où les préjugés causent plus de dommages que les situations elles-mêmes. Parlez-en aux victimes d'injustice, aux minorités visibles, aux vieux, aux malades -- les sidéens en particulier -- et enfin aux dépressifs qui sont présentement l'objet d'une campagne de publicité positive de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Viva Pax Americana!

Le modèle québécois, un modèle exportable?


Il ne faudra donc pas s'étonner, si demain, ce sont de bons et riches Américains bien intentionnés qui s’attaqueront au Sida, à la grippe aviaire, à la tuberculose, et au virus de l’Ébola…grâce à l’exemple du modèle québécois. Ainsi, pendant que Monsanto se prépare à nourrir toute la planète et Al Gore à la nettoyer, grâce aux précieux conseils de Bill Clinton, Barak Obama fourbit déjà ses armes pour la guérir. Croyez-moi, la prochaine grande hégémonie américaine sera celle de l’industrie de la paix!

Le sens de Noël

Vivre l’injustice au quotidien

L’écoute et le partage sont les plus beaux cadeaux !


Les victimes ne nous demandent que peu de choses : partager leur fardeau, reconnaître la légitimité de leur souffrance, écouter jour après jour, sans mots dire, l’histoire de l’injustice qu’ils ont vécue, en attendant que la guérison vienne, que la mémoire oublie peu à peu, si cela est possible, annonçant ainsi des jours meilleurs.

Conseil des ministres

Pierre Corbeil, le choix des Cris ?

Guerre ou négociation?


Pierre Corbeil a fait le nécessaire comme président de la Corporation de l’enseignement supérieur à Vald’or, puis comme ministre libéral, pour que l’UQAT offre aux Cris de la Baie-James une formation universitaire uniquement en anglais à Vald’or, la dernière pièce de cette entreprise étant la construction d’un pavillon autochtone. À cause de cette clientèle crie, l’UQAT, une université francophone, est devenue dans les faits une université bilingue dans une région où la population est française à plus de 95%. C'est un secret de polichinelle en Abitibi, le sort de Vald'or est intimement lié à celui des riches Cris(...)

Régions et villes en temps de crise

Sommes-nous encore capables de solidarité?

La solidarité est plus grande là où la vie des gens est moins privée


Si la crise qui s’annonce risque d’être pénible pour plusieurs d’entre nous, peut-être aura-t-elle le mérite de nous faire enfin réaliser la vraie signification du mot solidarité. Plus la crise sera profonde et plus les solidarités qui en résulteront risqueront d’être solides, nous y aurons alors au moins gagné quelque chose. Je nous le souhaite tous !

Les séparatistes et la Charte canadienne

Octobre 1970

Est-il raisonnable d’être associé aux séparatistes du Québec ?


J'ai pensé à toutes ces innocentes victimes de Pierre Trudeau - «just watch me !» qu’il avait dit - lorsque j’ai vu Stephen Harper parler des séparatistes comme de personnes auxquelles les fédéralistes ne pouvaient pas s’associer. Si l’on se fie aux propos prononcés par Stephen Harper ce jour-là, un homme qui pèse chacun de ses mots, les indépendantistes québécois auraient le droit de s’associer entre eux, mais pas avec des fédéralistes, même si le droit d'association est reconnu à l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés. J’ai alors pensé à l’apartheid et aux légendaires écoles séparées(...)

Le Québec n'a pas d'alliés

La trahison

Les forces souverainistes doivent se préparer au pire des scénarios


Isoler les séparatistes du Québec, quand ce n'est pas le Québec, est devenu une habitude au Canada anglais depuis la nuit des longs couteaux. En fait, les séparatistes du Québec peuvent faire toutes les alliances stratégiques qu’ils voudront, ils seront presque toujours assurés que l’opération se terminera par la trahison du ROC.

Élection du 8 décembre 2008

La fin d’une époque

Le départ de Mario Dumont n'est pas si étonnant que ça


S’ils rejettent le référendisme, les Québécois sont toutefois disposés à entendre parler de la souveraineté d’une autre façon, ce que cela signifie concrètement pour la démocratie, les régions, les familles. Ils veulent qu’on leur propose des plans concrets pour l’avenir. Ils veulent rêver du pays à construire, pas d’une vague idée de ce que cela pourrait être, comme ces autoroutes et ces ponts virtuels dont on parle d’une élection à l’autre depuis des décennies et qui servent davantage à gagner des élections qu’à désengorger le trafic.

Légitimité vs Légalité (2)

Quand le Canada s’emmêle dans ses règles constitutionnelles

L’illusion de la majorité


Si les règles constitutionnelles ne sont d’aucune utilité, même lorsque le Québec jouit de la majorité ou de la légitimité, que faut-il en conclure ? Que la seule façon d’avoir raison dans un système où le Québec est toujours perdant même lorsqu’il a raison, c’est qu’il invente ses propres règles qui lui donneront raison même lorsque le Canada lui donnera tort. Mieux encore, qu’il quitte tout simplement la fédération canadienne !

Qui est derrière Capitaine Canada?

L’ennemi masqué

Nommer et rémunérer ses alliés


Si Jean Charest veut être majoritaire, c’est qu’il sait qu’il aura les coudées franches et jouira des appuis nécessaires au sein des sociétés d’État et des établissements publics pour réussir là où il a échoué au cours des deux précédents mandats. Cette fois-ci, Jean Charest l’a dit, il a un plan pour le Québec et rien ne pourra l’arrêter s’il est majoritaire, il est prêt ! Jean Charest sait surtout d’expérience qu’un chien ne mord jamais la main qui le nourrit, Paul Desmarais aussi !

Débat des chefs

Trente-trois pour cent

Où iront les indécis?


33%, c’est le pourcentage d’électeurs qui n’a pas encore fait de choix définitif dans la présente campagne électorale. Combien parmi ceux-ci ont assisté au débat des chefs hier ?

Le débat des chefs

33%

Où iront les indécis?


33%, c’est le pourcentage d’électeurs qui n’a pas encore fait de choix définitif dans la présente campagne électorale. Combien parmi ceux-ci ont assisté au débat des chefs hier ? Je ne sais pas, mais on peut déduire que cela correspond au pourcentage de téléspectateurs indécis qui a pu constater en direct que Jean Charest ne connaissait même pas le déficit d’exercice de son propre gouvernement. Ça peut vraiment faire mal à Jean Charest si c’est bien récupéré par ses adversaires d’ici la fin de la campagne (...)

Déficits et récession

Harper contredit Charest

Le plan Charest: un mauvais scénario hollywoodien !


La présente élection a tout du mauvais scénario hollywoodien. En fait, on se croirait en plein milieu d’une scène de Film de peur où les principaux personnages refusent, malgré tous les signes annonciateurs, de reconnaître le danger imminent de la situation à laquelle ils sont confrontés, alors qu’ils ont l’intention de se jeter, contre tout bon sens, entre les mains avides du principal protagoniste qui aura tôt fait de les zigouiller !

Silence sur les résultats de la CDP

Parler pour ne rien dire



Hier, André Pratte nous disait que nous devions sortir la politique des hôpitaux. Aujourd’hui, c’est Jean Charest qui nous dit que nous devons sortir la politique de la Caisse de dépôt et placement. Raison officielle, les actifs de la Caisse se gèrent sur un horizon de 10 ans. S’il fallait parler que de ce qui se gère au jour le jour au gouvernement du Québec, de quoi parlerions-nous dans cette campagne ?

L’énigme Pratte/Charest

Le code libéral: dépolitiser la présente campagne électorale

Ne pas parler de politique, juste d’économie, oui !


Quand Mario Dumont dénonce Jean Charest, il fait de la politique. Quand Pauline Marois critique le gouvernement de Jean Charest, elle fait de la politique. Quand Jean Charest parle d’éducation, de santé et d’environnement, il ne fait pas de politique, il parle d’économie, oui. Voilà le code secret de la présente campagne libérale. Un message renforcé par l’empire Gesca. Voilà pourquoi la présente campagne électorale ne lève pas. Il est interdit d'y parler de politique, sous peine d'être dénoncé par les scribes de la Presse de Gesca. Ne pas parler de politique, surtout pas de politique, juste d’économie, d’économie, oui !