Virage en vue contre le pétrole au PQ

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Il était temps !

Quatre des cinq candidats à la direction du Parti québécois (PQ) s’opposent à l’exploitation du pétrole à l’île d’Anticosti. Il s’agit d’un virage par rapport à l’hiver 2014, quand le gouvernement péquiste de Pauline Marois avait signé une entente forçant Québec à investir dans l’exploration pétrolière dans l’île.

Les aspirants-chefs du PQ ont réagi vivement à la nouvelle du Devoir selon laquelle plus de 30 millions de litres d’eau seront puisés dans l’île pour mener trois forages avec fracturation dans ce milieu fragile, au cours de l’été. La plus grande partie de cette eau sera puisée dans des rivières qui abritent des saumons menacés. Les eaux usées seront traitées sur place et rejetées dans le golfe du Saint-Laurent.

La députée Martine Ouellet réclame la suspension des travaux et la mise sur pied d’une étude du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour faire la lumière sur l’exploitation pétrolière à Anticosti. Elle était ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement Marois, qui a signé le contrat liant Québec et la société Pétrolia en 2014, dans les jours précédant le déclenchement de la campagne électorale.

L’aspirante-chef du PQ affirme que de « nouvelles informations » depuis la signature de l’entente remettent enquestion la pertinence d’explorer le potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti. « Dans ce contrat-là, il était prévu d’avoir de nouvelles informations. Ces nouvelles informations-là sont sorties. On voit très clairement que la rentabilité n’est pas au rendez-vous », a dit Martine Ouellet à la permanence du Parti québécois, lundi matin.

Bataille à cinq


Les cinq candidats à la chefferie du PQ avaient rendez-vous pour le lancement officiel de la course. Plus de 80 000 membres du parti éliront le successeur de Pierre Karl Péladeau, au début du mois d’octobre. La formation a recruté près de 5000 nouveaux membres depuis la démission soudaine de M. Péladeau pour des raisons familiales, il y a deux mois.

Comme prévu, cinq candidats ont amassé au moins 1500 signatures et ont fait un premier chèque de 10 000 $ pour se lancer dans la campagne à la direction du parti. Ils devront déposer un deuxième chèque de 10 000 $ d’ici le début de septembre pour rester dans la course, a expliqué Raymond Archambault, président du PQ.

Les cinq candidats — Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Jean-François Lisée, Martine Ouellet et Paul St-Pierre Plamondon — devront faire preuve d’imagination pour intéresser les électeurs à la politique en pleines vacances d’été. Ils comptent sillonner le Québec dans les prochaines semaines pour attirer l’attention sur leurs propositions et vendre des cartes de membre à 5 $ donnant le droit d’élire le prochain chef. L’élection se déroulera par téléphone et par Internet entre le 5 et le 7 octobre.
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