Ottawa, le jeudi 5 avril 2007 – Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Langues officielles et député de Gatineau, Richard Nadeau, se désole du manque de considération manifeste d’Ottawa envers les Québécoises et les Québécois, les membres des communautés acadienne et francophones minoritaires et surtout envers tous les vétérans d’expression française qui ont combattu sous la bannière canadienne lors de la bataille de Vimy.
Richard Nadeau souligne la traduction tout à fait désolante des textes relatant, au centre d’interprétation à Vimy, les principaux faits saillants de cette bataille, où francophones et anglophones se sont illustrés de façon égale pour finalement déloger les forces allemandes de cette place forte. Cette traduction déplorable démontre selon lui que les termes « respect » et « dignité » semblent être évalués d’après des critères différents par le gouvernement fédéral selon qu’il s’agisse des vétérans francophones ou anglophones. Il ajoute que le fait que le gouvernement fédéral ait manifesté l’intention de corriger ces textes à la suite de la publicité extrêmement négative au sujet de cette affaire n’excuse en rien la négligence qui a été commise.
« Cet incident vient malheureusement s’ajouter à plusieurs autres qui nous forcent à déplorer que le français soit malmené lorsque les forces armées canadiennes sont impliquées. Non seulement l’unilingue francophone n’y bénéficie-t-il pas du même traitement et des mêmes perspectives d’avancement que son collègue unilingue anglophone, comme l’a dénoncé encore tout récemment le Commissaire aux langues officielles, mais les critères d’acceptabilité semblent passablement plus élastiques lorsque vient le temps d’honorer la mémoire des vétérans francophones que lorsqu’il s’agit des anglophones », a lancé le député de Gatineau.
« Le Bloc Québécois comprend très bien que la traduction a été réalisée par des bénévoles et que ces gens ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens dont ils disposaient, et ce, en toute bonne foi. Toutefois, et c’est là que le bât blesse, le gouvernement canadien n’a manifestement pas eu à cœur de fournir le soutien nécessaire afin que les textes français soient rédigés de façon convenable. On navigue ici dans une zone entre la négligence et l’indifférence. Dans un cas comme dans l’autre, c’est inacceptable pour les francophones du Québec et du Canada, et plus inacceptable encore pour les anciens combattants, dont plusieurs ont laissé dans cette bataille une partie de leur intégrité physique, et dans de nombreux cas leur vie », a conclu Richard Nadeau.
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