Le PQ et l’avenir du Québec

Une perche à saisir

Dernière chance pour rétablir la confiance et l’espoir

Chronique de Richard Le Hir


Tout ce que le Québec compte d’indépendantistes vit depuis le 2 mai dernier un intense psychodrame. La déroute du Bloc Québécois, complètement imprévue, est venue soulever la possibilité que le PQ subisse le même sort, au moment même où le Québec affronte des assauts sans précédents sur les fronts de l’immigration, de la langue, des richesses naturelles et de ceux qui doivent en être les principaux bénéficiaires, et où l’État est gangrené de toutes parts et à tous les niveaux par des intérêts mafieux.
Au dessus de nous plane la menace d’une crise économique d’une ampleur que même les plus vieux d’entre nous n’ont pas connue de leur vivant. La panique gagne nos voisins du sud de la frontière, et le Canada, pour épargné qu’il soit encore, n’est pas à l’abri de la tempête qui s’annonce, une tempête qui va forcer prochainement une remise en question des principes et des mécanismes du fédéralisme canadien.
Cette remise en question rôde dans les antichambres du pouvoir à Ottawa et dans certaines provinces depuis déjà quelques années, et elle est le produit d’un rééquilibrage économique et politique en faveur de l’Ouest du pays que j’ai eu l’occasion d’évoquer dans un article assez récent.
Ce rééquilibrage a joué un rôle important dans le séisme politique que nous avons connu le 2 mai, et dont on a trop tendance à oublier au Québec que, s’il a modifié la donne au Québec, c’est également le cas au Canada. Le Canada de Trudeau est mort depuis déjà un bon moment et la débâcle des Libéraux le 2 mai dernier a été l’avant-dernier clou dans son cercueil. Le dernier a été enfoncé cet été avec le retour en force de la monarchie dans la symbolique canadienne, qui n’est que la pointe d’un mouvement beaucoup plus profond et perturbateur de l’ordre canadien tel que nous le connaissons. Il n’y a pas qu’au Québec que le « diable soit aux vaches ».
Chez nous, au moment où le pouvoir libéral est usé et où l’alternance devrait enfin favoriser le Parti Québécois, le voici déchiré par une de ces crises de leadership dont il semble être le seul à avoir le secret. Une crise qui menace non seulement de l’emporter, lui, mais aussi toute perspective de réaliser l’indépendance avant que le rouleau compresseur d’une immigration débridée ne la rende à jamais impossible.
Devant cette crise, certains d’entre nous sont tentés par la fuite en avant. Le PQ est mort, vive le parti qui le remplacera, sans mesurer tout le temps, le travail et l’argent nécessaires à la mise sur pied d’un nouveau parti avant qu’il ne soit prêt à exercer le pouvoir et à mériter la confiance de la population.
À quelques reprises au cours des dernières semaines http://www.vigile.net/Une-question-de-confiance , http://www.vigile.net/Le-message-est-il-assez-clair , http://www.vigile.net/La-juste-colere-des-espoirs-trahis , je suis intervenu pour exprimer toutes les craintes que m’inspire une démarche qui nous amènerait à jeter le bébé avec l’eau du bain. Pour être légitimes, l’exaspération et l’impatience n’en sont pas moins mauvaises conseillères. Vaut mieux d’abord vérifier s’il n’y a pas moyen de sauver les meubles.
Et je crois que la chose est possible, sans que personne ne perde la face.
Pour cela, il faut cependant faire un certain retour sur le passé et faire un exercice que ni le PQ ni le mouvement indépendantiste n’ont encore fait, soit de comprendre les raisons pour lesquelles nous avons perdu le référendum de 1995. C’est un exercice délicat car il faut accepter en partant que notre échec n’est pas uniquement attribuable au fait que nous nous sommes fait voler. Nous avons dans cet échec une bonne part de responsabilité que nous avons toujours refusé de reconnaître.
À cause des responsabilités que j’ai exercées à titre de ministre délégué à la Restructuration, et à ce titre responsable des fameuses études sur la souveraineté, j’ai nécessairement une perspective bien particulière, et particulièrement bien informée, sur l’exercice que nous avons mené, et je suis en mesure de vous dire que toutes les erreurs que nous pouvions commettre, nous les avons commises.
La première d’entre elles fut de penser qu’il suffirait de mettre à jour les études de la Commission Bélanger-Campeau pour convaincre les Québécois de la nécessité de faire l’indépendance. Pour employer un euphémisme, c’était un peu court ! En effet, les études de la Commission Bélanger-Campeau n’ont jamais eu pour but de convaincre les Québécois de la nécessité ou de l’opportunité de faire l’indépendance.
Dans l’esprit de Robert Bourassa qui, au lendemain de l’accord du Lac Meech, avait déclaré solennellement le 23 juin 1990 que jamais plus le Québec ne négocierait à 1 contre 10, il fallait convaincre le Canada que le Québec était sérieux dans ses intentions de quitter le Canada. Il opta donc pour la stratégie du « couteau sur la gorge », chère au professeur Léon Dion de Québec, le père de Stéphane Dion, celui qui allait par la suite devenir ministre fédéral et exécuteur des basses oeuvres de Jean Chrétien, et à qui nous devons l’infâme Loi sur la clarté de 2000.
Mais n’anticipons pas. Le 5 septembre 1990, l’Assemblée nationale adopte la loi constituant la Commission Bélanger-Campeau sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec. Cette dernière regroupe des représentants du gouvernement, de l’Opposition officielle et de divers milieux (syndicats, associations patronales, unions municipales, etc.). Au cours de l’automne, les sondages indiquent que 60 % des Québécois veulent l’indépendance.
Le 27 mars 1991, la Commission Bélanger-Campeau dépose son rapport; elle définit comme inacceptable le statu quo constitutionnel et en vient à la conclusion que deux voies s’ouvrent au Québec : un fédéralisme fortement décentralisé ou la souveraineté.
Puis, sur la base de ses fameuses études, elle prétend établir la viabilité économique et la faisabilité ordonnée de la souveraineté du Québec. La Commission recommande donc que soit tenu, dans un délai raisonnable, un référendum sur l’avenir constitutionnel et politique du Québec au plus tard le 16 octobre 1992. Jusqu’à cette date, le Québec pourra considérer des offres formelles de renouvellement de la fédération canadienne, et Robert Bourassa était très confiant que son stratagème fonctionnerait.

Faisant suite aux recommandations de la Commission Bélanger-Campeau, l’Assemblée nationale adopte la loi 150 qui prévoit la tenue d’un référendum sur la souveraineté au plus tard le 26 octobre 1992. Mais, devant une levée de boucliers au Canada anglais, le beau plan de Bourassa dérape, et il se retrouve pris à devoir vendre au Québec l’Accord de Charlottetown, un accord au rabais qui se situe largement en deçà de l’Accord du Lac Meech, qualifié au moment de sa ratification par le Québec de « minimum acceptable ».
Le 26 octobre 1992, Québécois et Canadiens, pour une rare fois d’accord, rejettent à 56,68 % l’Accord de Charlottetown dans le cadre d’un référendum tenu au Québec selon la loi référendaire québécoise et dans le reste du Canada selon la loi fédérale. (Résultat au Québec : 57 % : NON. Résultat dans le reste du Canada : 54 % NON).

« Les Québécois le rejettent parce qu’ils n’y voyaient rien qui puisse satisfaire leurs revendications historiques. Les Canadiens disent NON notamment parce qu’ils trouvaient que l’Accord de Charlottetown accordait au Québec des concessions qu’ils jugeaient inacceptables en plus de proposer une vision de leur pays à laquelle ils ne peuvent consentir. »


Les deux premiers ministres, Bourassa au Québec, et Mulroney au Canada, quittent peu après le pouvoir, s’estimant tous les deux désavoués dans leurs efforts pour relancer le Canada sur de nouvelles bases après le désastreux rapatriement unilatéral de la Constitution en 1982.
La table est mise pour l’arrivée au pouvoir de Jacques Parizeau et du Parti Québécois, et ce sera chose faite au scrutin du 12 septembre 1994, après une campagne électorale fiévreuse. Une semaine plus tard, le nouveau premier ministre forme son cabinet, et j’ai l’immense surprise de découvrir qu’il me confie la « responsabilité » des études sur la souveraineté, une tâche pour laquelle je m‘estimais fort mal préparé, comme je me suis d’ailleurs permis de lui dire en termes très directs lorsqu’il m’a fait part de ses plans à mon égard.
Dans les semaines qui suivent, ayant dressé un plan des études que j’estimais nécessaires pour mener à terme le mandat qui m’avait été confié, je le présente à M. Parizeau en lui suggérant que notre exercice n’aura aucune crédibilité s’il ne reçoit pas la sanction d’un groupe de « sages » qui valideront tant la démarche que les résultats. Parallèlement, le secrétariat à la Restructuration, rattaché au Conseil Exécutif s’organise à partir de rien et parvient de peine et de misère à constituer une petite équipe d’une vingtaine de personnes aux profils variés, mais sans expérience réelle d’un exercice comme celui que nous nous apprêtons à entreprendre.
Il faut comprendre que la fonction publique québécoise n’était pas du tout préparée ni psychologiquement, ni au plan des compétences et des connaissances à envisager une prise en charge des compétences fédérales, que la situation n’est sans doute guère meilleure à cet égard à l’heure actuelle, et qu’il y a de fortes chances, après 10 ans de règne de Jean Charest, qu’elle soit même pire.
Il y a donc tout un travail de débroussaillage et d’analyse à faire (un travail qui n’a jamais été fait) pour déterminer quelles activités du gouvernement fédéral un Québec indépendant devrait conserver pour offrir le même niveau de service à sa population que celui dont il bénéficie dans le cadre fédéral, et quelles autres il pourrait sacrifier. D’emblée, on peut prédire sans grand risque de se tromper que le nombre des secondes est suffisamment important pour qu’au net, un Québec indépendant se retrouve largement bénéficiaire. Il y a beaucoup plus à gagner de ce côté que dans les fameux chevauchements.
Mais revenons à 1995. Dans le but de donner à notre exercice un peu de crédibilité que son caractère partisan risquait de compromettre, je propose à Jacques Parizeau les noms de trois personnes aux états de service impressionnants, Claude Béland, alors président du Mouvement Desjardins, Claude Castonguay, le père de l’assurance maladie, et Yves Guérard, un actuaire-conseil renommé qui a joué un rôle important dans la mise sur pied de nombreux programmes gouvernementaux au Québec.
Je les connais tous les trois, et ils se montrent intéressés jusqu’à ce qu’il leur devienne évident dans les discussions qu’ils ont avec le Conseil Exécutif ( le ministère du premier ministre) qu’ils n’auront qu’un rôle de faire-valoir dans le processus et que leur crédibilité personnelle risque d’en pâtir. .
En décembre 1994, Jacques Parizeau m’informe, sans même me demander mon avis, que l’exercice des études va se limiter à une mise à jour de celles qui ont été réalisées dans le cadre de la Commission Bélanger-Campeau et qu’elles seront réalisées sous le parapluie de l’École nationale d’administration publique (l’ÉNAP) pour essayer de leur donner une apparence d’impartialité.
Mais comme l’ÉNAP se trouve sous l’autorité du Québec, les médias et nos adversaires fédéralistes s’empressent de dénoncer le caractère partisan de sa manoeuvre, et les études, malgré trois ou quatre exceptions qui parviennent à s’imposer par leur qualité irréprochable, ne joueront pas du tout le rôle d’entraînement que Jacques Parizeau avait anticipé, et aux contraire se révéleront un boulet jusqu’au bout.
Non seulement certains chercheurs de la Commission Bélanger-Campeau qui devaient mettre à jour les études soumises à cette dernière parviennent-ils à des conclusions négatives, mais en plus un des contractuels engagés pour coordonner la préparation des études se place-t-il en situation de conflit d’intérêts et se trouve-t-il ce faisant injecter une odeur de scandale dans le processus dont se régaleront les médias pendant plusieurs mois, au détriment de l’option, et à mes dépens personnels.
Il faudra deux enquêtes du vérificateur général pour que mon personnel et moi-même soyons mis hors de cause, et un procès au criminel pour que la personne qui s’était placée en conflit d’intérêt soit condamnée à 18 mois de prison ferme, une peine infiniment plus sévère que la plupart des peines imposées dans le cadre du scandale des commandites, pour une fraude de quelques centaines de milliers de dollars par opposition à des fraudes de plusieurs millions. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, la justice n’est pas la même pour tout le monde au Canada.
Cela dit, cette expérience m’aura au moins permis de tirer deux leçons très importantes pour la suite des choses, et elles sont particulièrement pertinentes dans le contexte actuel.
1. Pour avoir des chances de réussir, l’indépendance doit d’abord procéder d’une démarche citoyenne, et en ce sens, la mise sur pied de Cap sur l’indépendance constitue un important jalon dans cette direction.
2. Au risque d’y laisser sa crédibilité et sa légitimité, un parti au pouvoir ne peut pas promouvoir une option dont il sait qu’elle ne rallie pas une majorité appréciable de la population, car le gouvernement a le devoir de gouverner autant pour ceux qui partagent cette option que pour ceux qui ne la partagent pas, et à chaque fois qu’il semble privilégier l’une plutôt que l’autre, il s’expose à un ressac important, comme l’histoire du Parti Québécois nous en fournit des preuves en abondance.
À moins d’être prêts à nous cogner la tête sur le mur une autre fois, et si nous voulons voir l’indépendance de notre vivant, il nous faut donc procéder autrement.
Certains d’entre nous demeurent attachés à l’idée de voir l’indépendance se faire par le truchement d’un parti, car ils croient que seul l’État dispose des ressources nécessaires pour mener à terme un tel projet, et sur ce dernier point, ils n’ont pas tort. Mais là où ils ont complètement tort, c’est lorsqu’ils croient que le fait pour l’État de disposer de ces ressources signifie nécessairement qu’il doit en être le maître d’oeuvre.
***
J’ai un autre modèle à vous proposer, un modèle qui libèrerait entièrement le PQ, ou tout autre parti qui serait prêt à le mettre en place, des problèmes de crédibilité et de légitimité que le PQ traîne comme un boulet depuis sa création et qui sont en train de le précipiter vers sa perte, ou qui finiraient nécessairement pas affliger tôt ou tard tout parti qui se porterait candidat à la succession du PQ pour promouvoir l’indépendance.
En 1991, lorsque Robert Bourassa a réalisé que l’évolution de l’opinion au Québec suite au rejet de l’Accord du Lac Meech ne lui laissait plus d’autre choix que de mettre l’indépendance sur la table, il a formé une commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec, la Commission Bélanger-Campeau. Il y aurait donc lieu de former sur le même thème une nouvelle commission dont le but serait cette fois-ci d’encadrer et de financer les efforts des deux camps, indépendantiste et fédéraliste, et d’arbitrer tout différent entre eux, pour développer, articuler et communiquer leur position respective sur une période de quatre ans, une élection référendaire ou un référendum (au gré du parti au pouvoir) devant être obligatoirement tenu dans les deux années suivantes.
En contrepartie du financement obtenu, les deux camps auraient l’obligation de refuser tout financement de source extérieure, et toute communication externe favorisant un camp ou l’autre serait évaluée à sa juste valeur marchande et serait portée au débit du camp concerné soit dans le budget de l’année en cours, soit dans le budget de l’année suivante. Les diffuseurs seraient tenus d’accorder un traitement égal aux deux camps dans la couverture de leurs activités.
De plus, toute chronique ou éditorial avantageant un camp ou l’autre devrait faire l’objet d’une déclaration obligatoire par le média diffuseur et serait évaluée sur la base du tirage ou de l’auditoire en question pour être ensuite portée au débit du camp avantagé. Enfin, tout diffuseur intéressé à diffuser un sondage sur l’évolution de l’opinion aurait l’obligation avant sa diffusion de le soumettre à l’examen d’un comité d’experts qui se prononcerait sur la validité de la méthodologie et des conclusions avant qu’il puisse être diffusé, ladite validation étant entièrement à la charge du diffuseur.
***
De telles règles du jeu contrasteraient énormément avec la situation actuelle et rendraient beaucoup plus difficile la manipulation de l’opinion. Comme cette manipulation joue toujours dans le même sens dans le contexte actuel, il n’y guère de doute qu’elles avantageraient le camp indépendantiste.
Pour le reste, il appartiendrait à chaque camp de faire la preuve que son option est la meilleure. Pour ma part, j’ai l’intime conviction que le camp indépendantiste l’emporterait.
***
La formule que je préconise peut facilement s’inscrire dans le cadre de la gouvernance souverainiste du PQ de Pauline Marois. Elle aurait même l’avantage de ne pas rendre trop lourd le fardeau de cette gouvernance, et d’éliminer toute controverse sur l’utilisation des fonds publics à des fins partisanes. Comme les deux camps en bénéficieraient de façon égale, ils ne pourraient se plaindre.
Et pour peu que le PQ de Mme Marois prendrait les engagements que je suggérais récemment http://www.vigile.net/Une-question-de-confiance, en matière de richesses naturelles, de langue, d’immigration, de lutte à la corruption et qu’elle réunirait autour d’elle une « équipe du tonnerre » à l’image de celle de Jean Lesage en 1960, avec des piliers de la trempe de Daniel Breton de MCN21, elle parviendrait à regagner la confiance d’une majorité importante d’indépendantistes, trop heureuse de reprendre l’espoir qu’elle sent lui échapper depuis le 2 mai.



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27 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2011

    Réponse @ L'Engagé

    Que ma proposition ne vous plaise pas ou ne fasse pas votre affaire, je peux facilement le comprendre cela. Mais pour ce qui est de son impraticabilité, je vous soumets respectueusement que vous êtes dans les patates.

    Elle est tout à fait praticable, et ce ne serait même pas compliqué, en prenant comme point de départ la Loi sur les consultations populaires, en y apportant les modifications justifiées par l'expérience de 1995 et en y rajoutant les nouveaux éléments que j'ai décrits sommairement.

    Ma proposition repose sur quelques constats incontournables. Quarante ans d'expérience nous ont démontrés qu'un parti, tout bien intentionné soit-il, ne pouvait concilier les exigences d'un objectif comme l'indépendance avec celles de gouverner. L'indépendance est un enjeu pour le peuple. Ensuite, nous ne sommes pas prêts. La population est ailleurs, le projet doit être renouvelé, les études nécessaires doivent être faites (elle n'ont jamais été faites sauf pour quelques unes qui ne constituent même pas un strict minimum et de toute façon il faudrait les refaire sur les bases des réalités d'aujourd'hui), il faut remobiliser les Québécois en les amenant à faire pour leur bénéfice individuel la critique du système.

    Si vous croyez que Séguin a réponse à tout, grand bien vous en fasse. Pour ma part, j'ai dépassé l'âge du catéchisme et j'essaie de garder les deux pieds sur terre. Ou bien le PQ demeura un véhicule pour l'indépendance ou bien il ne le demeurera pas.

    S'il ne l'est plus, il faudra s'en choisir un autre, mais je vous garantis alors qu'à moins d'une évolution de la conjoncture du genre de celles que j'ai déjà évoquées et qui agressent votre purisme, nous serons encore en train de rêver à l'indépendance dans 20 ans et ce rêve prendra chaque jour un peu plus l'allure d'une chimère.

    Quand vous serez dans le concret, on se reparlera.

    Richard Le Hir

  • L'engagé Répondre

    7 septembre 2011

    Bon, je reprends :
    «Il ne s’agit pas du tout d’interdire au gouvernement fédéral d’intervenir dans le débat, mais de s’assurer que, s’il le fait, ses interventions seront évaluées à leur juste valeur marchande et portées au débit de l’option fédéraliste qui se trouvera alors à recevoir moins d’argent dans l’année en cours ou dans les années suivantes pour promouvoir son option.»
    Qui donne l'argent? Québec. Là, à la troisième année, Québec bloque les fonds car le « camp fédéral» a déjà dépensé tout ce quoi il avait droit par l'entremise des autres canaux. Contestation des feds en Cour supérieure, d'appel, suprême. Le fédéral et les autres dépensent et achètent les espaces publicitaires et la quatrième année ne compte plus puisque c'est la dernière. À notre tour, nous nous tournons vers les tribunaux.
    Premièrement, le relevé transparent est impossible à chiffrer, il y a aura toujours des arguments sur la légitimité de l'arbitre.
    Deuxièmement, on ne livre pas un combat dans un terrain où l'adversaire excelle et en lui donnant le choix des armes. Vous vous retrouvez à livrer bataille à l'intérieur de la structure fédérale et coloniale. Depuis 250 ans, cette structure nous est préjudiciable.
    Un gouvernement péquiste pugnace sur le plan linguistique et de l'éducation, qui promettrait une réforme de nos institutions et qui garantirait la mainmise de nos ressources énergétiques et minérales pourrait, à défaut de l'indépendance, réunir assez de nationalistes pour être élu.
    Les indépendantistes sont des démocrates. Vous leur offrez le pays ou la démocratie et ils vont vous suivre. Vous ne leur offrez rien, ils ne bougeront pas. Vous leur offrez les 2, ils vous portent.
    Malgré nos tentatives, le PQ ne fera ni l'un, ni l'autre ou se réveillera trop tard.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2011

    Les commentaires de certains intervenants invitent les nationalistes à déroger du système démocratique en place.
    Ceux-ci sont résolus à agir sans obtenir la légitimité de l’électorat avant d’implanter leur programme qui ferait du Québec, un pays.
    Ne savent-ils pas que le moindre geste illégitime donnera le prétexte au conquérant pour déployer une présence ROYALE afin de sécuriser les pro-canadiens ce qui aura pour effet indirect d’apeurer tant le Québécois immigrant que celui de souche.
    Ce n’est pas quelques douzaines de pur et dur qui renversera l’ordre en place, il faut une légitimité pour offrir du changement dans une transition participative des citoyens.
    Ceux qui veulent bulldozer l’ordre en place retourneront bredouille sur leurs nuages en plus de retarder l’indépendance à jamais, est-ce l’objectif recherché?
    Votre billet M. Le Hir est des plus intéressants et je me joins aux autres commentaires pour Vous remercier et vous demande de continuer à nous offrir de l’éclairage pour construire la route de la liberté. Merci !

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    JUSTEMENT notre Père Spirituel de SAGARD s'en met plein les poches.
    Voir les commentaire du texte suivant:
    http://www.vigile.net/Les-prostitues-de-la-presse-dite
    PAULINE PREND LA BALLE AU BON ET COMPTE UN BUT
    Carole
    ---------------------------------------------------------
    Les prostitués de la presse dite libre
    5 septembre 2011, par sallinger
    Il y a quelques semaines j’entendais que Power corp. investissait plusieurs centaines de milliers de dollars dans une entreprise Chinoise et que quelques jours plus tard Le PDG du Québec, John James Charest, ce rendait en Chine pour leur vendre le nord québécois.
    Je serais curieux de voir s’il y a un lien entre les deux nouvelles ?
    La compagnie China asset management (CAM)investi l’argent des chinois tel que le fait la Caisse de dépôt et de placement(CDP)ici. Power corp vient d’obtenir 10% des parts de CAM alors que celle-ci va potentiellement investir dans des projets dans le nord du Québec avec la connivence de Johne James Charest.
    Le lien entre Power corp et le parti Libéral n’est pas un secret pour personne alors imaginez le conflit d’intérêt. Tous les efforts du gouvernement québécois sera mis pour favoriser le développement du nord à la satisfaction de leur client no.1 Power Corp. Ainsi va la vie dans un système dominé par des affairistes richissimes qui contrôlent les médias en plus.
    Power corp en chine :
    http://argent.canoe.ca/lca/affaires...
    PLQ et 300 000$ de Power corp :
    http://www.lesnouvellesrss.com/2011...
    Charest en Chine :
    http://www.shanghaidaily.com/articl...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Un commission pour le "Oui" ok. Mais une commission en même temps pour le "Oui" et pour le "Non"??? Ça n'a pas de sens. Ils ont déjà de l'argent et des médias en masse de l'autre côté pour faire leur propagande, on va pas leur payer des études en plus!?!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Monsieur Le Hir
    Il est clair, dans ma tête, que l'avenir du Québec se jouera à la prochaine élection avec ou sans un nouveau parti indépendantiste surtout si le PLQ reste au pouvoir pour un autre mandat. Nous sommes vraiment coincés à moins que Marois fasse une volte-face avec sa gouvernance souverainiste mais j'en doute. En parlant de Marois, elle a sûrement reçu une consigne oligarque de mettre de côté la question de la "chouveraîneté" du Québec. Et pendant ce temps, notre PM vendu se promène en Chine pour trafiquer nos ressources naturelles aux profiteurs les plus offrants (le baron de Sagard est sûrement dans la "gang").
    Le peuple québécois a toujours été trahi par sa classe politique et économique qui s'est toujours alignée sur le gouvernement fédéral et Bay Street à Toronto. Tant que les Québécois ne prendront pas conscience de cette réalité, rien ne bougera. Le Québec est présentement assiégé de tous les côtés par les médias oligarques qui nous lavent le cerveau à la journée longue avec leur propagande fédéraliste. À quand un média indépendantiste pour contrer cette propagande? Les Québécois pourraient devenir conscients de ce qui se passe réellement au Québec et se faire une idée éclairée sur tous les sujets précis qui les touchent de près au lieu d"être manipulés comme ils le sont actuellement. C'est honteux!
    André Gignac 5/9/11

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    ''Créer trois groupes disctincts nationalistes (de plus que les autres) pour y rassembler les indépendantistes afin de les convaincre de retourner au PQ ?'' Gébé Tremblay
    Évidemment pas.La situation exige de chapeauter immédiatement toutes les forces souverainistes et regarder en face et ensemble l'avenir ou l'absence d'avenir qui semble poindre à l'horizon.
    Il se peut que si le feu prend chez mon voisin,qui n'est pas mon meilleur ami, j'aille lui donner un coup de main.L'entraide peut se manifester spontanément lors d'un danger imminent pour laisser jaillir une force incroyable.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Cela peut sembler contradictoire mais dans la situation actuelle(pas de seconde chance),tout faire pour unir les forces souverainistes sous un même cadre,(y compris le NMQ)semble la meilleure solution.(PierreII)
    Contradictoire n'est pas un mot assez fort, M. PierreII.
    Créer trois groupes disctincts nationalistes (de plus que les autres) pour y rassembler les indépendantistes afin de les convaincre de retourner au PQ ?
    Désolé, mais je ne vois rien de sensé là dedans.
    Ces groupes, par leur seule existence, discréditent le PQ.
    Leur seule raison d'être est de faire pression sur le PQ en "utilisant" les militants.
    L'indépendantisme du PQ n'est absolument pas un facteur là-dedans. Ce n'est pas pour satisfaire les revendications des militants.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    @ Gébé Tremblay
    ''Mais encore plus frappant est que ce même Gilles Rhéaume, accompagné d’ex-syndicalistes et d’ex-péquistes, prient les dissidents de revenir au PQ ''
    Cela peut sembler contradictoire mais dans la situation actuelle(pas de seconde chance),tout faire pour unir les forces souverainistes sous un même cadre,(y compris le NMQ)semble la meilleure solution.On parle ici d'extrême- urgence.
    Une fois la souveraineté du Québec obtenue,lors de la première élection démocratique au pays du Québec,alors, que les différents partis politiques s'inscrivent et se présentent contre le parti au pouvoir.Mais au moins nous aurons pu sauver les meubles juste à temps.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Un comité cadre tel que vous le précisez dans votre réponse à L’Engagé, me convient parfaitement.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    "Un point qui m’a frappé dans l’action ou la non-action du PQ lors de la nomination du nouveau directeur des communications au fédéral Angelo Persichilli par Harper,est qu’il aura fallut que ce se soit un ancien dirigeant de société St-Jean-Baptiste,Gilles Rhéaume qui porte plainte à Commission canadienne des droits de la personne."(PierreII)
    N'est-ce pas frappant ?
    Mais encore plus frappant est que ce même Gilles Rhéaume, accompagné d'ex-syndicalistes et d'ex-péquistes, prient les dissidents de revenir au PQ :
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201108/20/01-4427495-des-souverainistes-prient-les-dissidents-de-revenir-au-pq.php
    Voyez vous ?
    Et pourtant, le NMQ est aussi une mouture créée par des syndicalistes. De même que Cap sur l'Indépendance et le SPQLibre.
    Une belle brochette de mouvements pour tenir les indépendantistes occupés, laissant le PQ gouverner tranquillement, loin des frictions avec leurs amis fédéralistes.
    Celà, dès que le SPQLibre fut évincé du PQ.
    Ce que nous voyons-là est une tentative des syndicats de faire pression sur le PQ (droite fédéraliste) en mobilisant l'électorat indépendantiste, afin de lui faire accepter de retourner aux beaux jours du mariage syndical-patronal (gauche-droite, souverainiste-fédéraliste). La réintroduction du SPQLibre.
    La pression syndicales se fait aussi par Le Devoir dont les syndicats sont les actionnaires principaux.
    Nous subissons les effets d'un partage d'intérêts communs entre l'extrême droite et l'extrême gauche (fédéralistes-indépendantistes) qui se résouent mutuellement à trahir leurs principes dans le déni.
    Il est là le psychodrame.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    5 septembre 2011

    Réponse @ L'Engagé
    Il ne s'agit pas du tout d'interdire au gouvernement fédéral d'intervenir dans le débat, mais de s'assurer que, s'il le fait, ses interventions seront évaluées à leur juste valeur marchande et portées au débit de l'option fédéraliste qui se trouvera alors à recevoir moins d'argent dans l'année en cours ou dans les années suivantes pour promouvoir son option.
    Au fond, c'est essentiellement un moyen de mettre en relief les "astuces" du gouvernement fédéral et des fédéralistes canadiens de tous horizons qui, pour en être plus discrètes que celles de Jacques Parizeau n'en sont pas moins plus déplorables.
    La proposition que je fais ne restreint ni la liberté d'opinion, ni la liberté d'expression, ni la liberté de presse, et ni la liberté d'association. Elle ne fait qu'en encadrer l'exercice d'une manière dont les tribunaux canadiens ont déjà reconnu la validité à plusieurs reprises dans le passé.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    [1] Les études à n'en plus finir sur le OUI et sur le NON, c'est comme les États généraux. Je n'y crois tout simplement pas car c'est une perte de temps et d'énergie qui va encore permettre à une petite élite de s'en mettre plein les poches.
    Ce sera la Tour de Babel.
    [2] Quand on sait ce que l'on veut, on ne perd pas notre temps à niaiser avec le puck et à faire des études. Gandhi n'a pas eu besoin de faire des études pour libérer l'Inde des Anglais. Mandela non plus, pour battre le régime de l'Apartheid.
    [3] Ils savaient ce qu'ils voulaient et se sont battus pour leur idéal. Le reste c'est du bla bla.
    [4] Le peuple aime les gens courageux et l'indépendance des pays ne s'est pas faite à coup d'études et d'États généraux. Le peuple ne carbure pas à cela.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    @Sylvain Marcoux
    ''C’est une chose que de vouloir la souveraineté de l’État Québécois…
    C’en est une autre de savoir pourquoi… Car pour l’instant, les motivations émanant du principal parti soi-disant porteur du projet souverainiste sont pour le moins assez nébuleuse… ''
    Un point qui m'a frappé dans l'action ou la non-action du PQ lors de la nomination du nouveau directeur des communications au fédéral Angelo Persichilli par Harper,est qu'il aura fallut que ce se soit un ancien dirigeant de société St-Jean-Baptiste,Gilles Rhéaume qui porte plainte à Commission canadienne des droits de la personne.
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201109/03/01-4431389-persichilli-plainte-a-la-commission-des-droits-de-la-personne.php
    Non mais je crois que l'exemple est criant.Le PQ a raté une belle occasion de mettre son poing sur la table.
    Et j'ajouterai qu'un parti prônant l'indépendance ne peut non plus rester indifférent au sort subit par le peuple palestinien,même s'il doit dénoncer les crimes commis par Israel et les E.U. La liberté est universelle et il aura fallut qu'un député seul de son parti,Amir Kadhir,ait le courage de dénoncer cet état de fait.Ce qui leurs arrive commence à nous arriver aussi.
    ''Car à quoi bon dénoncer le multi-culturalisme fédéral comme le font nos pseudo-souverainistes du PQ pour le remplacer par cet inter culturalisme québécois ?''
    Pariez-vous avec moi que le PQ aura peur de partir une campagne de revalorisation du rôle de la mère avec une promesse de débloquer des fonds d'urgence s'y rattachant s'il étai élu?Qu'en dirait les lobbies féministes?
    Pourtant lorsque le feu est pris dans ta maison,tu ne lésine pas à appeler les pompiers!
    M. Le Hire j'apprécie votre texte amplement documenté et contenant beaucoup de sagesse.Mais je dois admettre que de graves omissions sont issues du PQ tant qu'à la défense de nos droits lorsque des actions énergiques doivent être posées dans l'immédiat.Et encore pire,de grandes omissions sont issues de la population lorsqu'on élit 3 fois d'affilées le PLQ et Jean Charest suivit du remplacement du Bloc par un parti fédéraliste.Je ne sais pas ce qui va arriver mais votre préambule semble toucher la cible.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Le PQ, n’a plus la capacité de saisir la perche. Les militants et sympathisants de ce parti se sont tricoté un programme confortable, la gouvernance souverainiste, qui les protège d’une autre bataille qu’ils n’ont plus l’énergie de mener. Après deux défaites, ils ont abdiqué mais continuent, néanmoins, à encaisser les coups que le fédéral assène à leur pays imaginaire avec la complicité d’une myriade de petits commis autochtones vendus. Ils n’ont plus la force de réagir. Ils sont brisés. Mais ils s’accrochent à une bouée qui les maintient dans l’illusion qu’un jour le pays dont ils rêvent leur tombera du ciel comme par magie, comme par un certain fatalisme. Pas étonnant de voir à quel point leur résilience est grande à tout rappel au combat.
    Ils pensent que les générations futures reprendront le flambeau mais refusent de voir le rapport de force s’effrité de jour en jour. L’impuissance grandissant, ils savent que la souffrance collective de nos enfants et petits-enfants sera pire que la leur mais ils s’en détournent. Ils ont perdu l’espoir. C’est un drame absolu !
    Je vous suis reconnaissant que vous ayez reconnu l’importance hautement symbolique du phénomène du 2 mai dans notre rapport de force détérioré du Québec dans la fédération et d’en tirer les conséquences tragiques sur le plan démocratique, politique et surtout économique en faveur de l’Ouest. Nous en voyons les conséquences depuis un bon moment par la désindustrialisation de notre économie accélérée par un $CAN gonflé à bloc par le pétrole de l’Ouest.
    La crise que nous vivons est d’autant plus brutale et douloureuse que le niveau du déni est profond et que l’immobilisme et l’attentisme est damasquiné. Vous tombez un peu dans ce travers, M. LE HIR, en épousant ce qui semble être devenu un mantra concernant " le temps, l’argent et l’énergie requis pour former un nouveau véhicule politique". C’est ne pas comprendre ce qui est à l’origine du succès de la CAQ, un mouvement qui n’est même pas encore un parti. Les québécois cherchent une solution pour résoudre l’impasse du 2 mai et cette solution passe définitivement par l’INDÉPENDANCE ! Le peuple est prêt dans la profondeur de son être à envisager cette Option et vous ne le voyez pas. M. LE HIR.
    Si nous n’avons pas encore compris les raisons de la défaite référendaire de 1995, c’est dire à quel point nous avons refoulé cet échec. Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Le temps n’est plus à la résistance. Il faut passer à l’attaque ! Une des premières actions à entreprendre quand nous seront au pouvoir, sera de démanteler l’infernale machine à propagande de l’Oligarchie. Sans cela, vous aurez beau déployer tous les efforts pour vendre aux québécois la nécessité de faire l’indépendance, la machine va vous broyer.
    Vos propositions pour remettre au goût du jour les études sur la faisabilité de l’indépendance du Québec me semblent incontournables mais je refuse que mes impôts servent à financer EN DOUBLE le camp fédéraliste. C’est incroyable de constater à quel point nous pouvons être naïf en pensant que l’état fédéral (drapé de la double légitimité) acceptera de jouer le jeu de l’honnêteté. Réveillez-vous ! Nous sommes en guerre ! L’expérience passée ne vous suffit pas ?
    Personnellement je ne ferai jamais plus de compromis avec le Canada. Je me suis fait voler mon pays une fois, je ne veux plus qu’on me le refasse. Arrêtons d’être naïf et passons à l’attaque !

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    M. Le Hir
    "Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur" écrit Beaumarchais.
    Comme je vous ai déjà critiqué, le moment est venu des éloges.
    Votre texte remarquable exprime une ampleur de vues qui fournit matière à réflexion.
    Vos propositions ont l'avantage de pouvoir se réaliser tout en intégrant le concept de gouvernance souverainiste. C'est déjà un exploit. Et l'aspect "ne pas perdre la face" a aussi son importance.
    Au fond, vous êtes un esprit constructif, réaliste et innovateur. Et un vrai indépendantiste.
    Votre retour sur le passé suppose que vous avez dominé vos "démons": il frappe par la précision de son contenu et par la sérénité du ton.
    J'ai éprouvé en vous lisant la même impression qu'en lisant "Ecrire en attendant le Grand Soir" d'Andrée Ferretti que j'ai appelé ici sur Vigile "un livre parfait".
    Salutations,
    Robert Barberis-Gervais, 5 septembre 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Un psychodrame ?
    Il me semble que c'est plutôt une prise de conscience des indépendantistes qu'ils n'ont ni parti ni mouvement réellement et résolument nationalistes, mais des partis et mouvements dont les objectifs sont en priorité au service de l'idéologie mondialiste d'une gouvernance mondiale partagée par l'extrême droite et l'extrême gauche.
    Nous nous sommes fait avoir.
    À nous de mettre en place un parti et mouvement nationaliste qui rejoindra tous les autres dans le combat contre la domination d'un gouvernement mondial.
    Si les Québécois en sommes incappables ou trop naïfs, mieux vaut se joindre aux autres nations plus éveillées et matures. La Suède, par exemple !

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011


    Monsieur Le Hir,
    Pensez à l'effet psychologique sur le Canada anglais si
    madame Marois, que ce même Canada anglais craint comme
    la peste, remportait massivement l'élection qui se
    présente.
    D'un coup, Ottawa cède la fiscalité non
    seulement au Québec mais aux autres provinces et
    le reste viendra rapidement par la suite.
    Notre objectif stratégique, c'est Ottawa et le
    Canada anglais, qui tient par un fil alors que
    le gouvernement conservateur est placé vis-à-vis rien et
    doit se contenter d'expédients commodes comme restaurer
    le "Royal" à l'aviation et à l'armée.
    Autrement, jamais nous ne convaincrons le peuple
    Québécois d'opter pour la souveraineté d'État. Trop
    difficile, trop exigeant et trop compliqué.
    Une mesure psychologique de grande envergure comme
    celle que je propose ira beaucoup plus loin, que Marois
    fasse de la "gouvernance souverainiste provinciale"
    comme le dit Me Cloutier ou autre chose.
    Un coup de Jarnac nous mènera plus loin, car le
    Canada anglais SAIT, que le Québec est un État-
    Nation. Il ne peut plus le nier depuis que j'en ai
    fait la preuve au Canada anglais même, pendant que
    j'enseignais à Toronto.
    Salutations cordiales
    JRMS

  • Antoine Dubé Répondre

    5 septembre 2011

    Félicitations M. Le Hir pour cet article car votre démarche est très objective cette fois-ci. Un article à la hauteur de votre talent.
    Contrairement à certains, je ne pense pas que l'indépendance peut se faire en cliquant des doigts.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Cette proposition à de l'envergure M. Le Hir.
    Sa force se trouve d'y inclure autour d'une table les acteurs des deux options qui s'affrontent de manière bien inégales depuis longtemps. Les mécanismes de diffusion sont aussi une nécessité.
    Espérons qu'une future équipe à s'occuper de ce projet comprenne notre situation, des rapports de forces en présence, puis ce que cela implique.
    Sans quoi, ce projet va se saborder lui-même et nous nuire, à tous.
    Ce projet répond à de nombreux désirs dans la population sans compromettre la progression de notre État National.
    Elle est porteuse!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Je ne comprends pas comment ni pourquoi un gouvernement voulant faire du Québec un pays financerait des études pour le NON. De plus, la gouvernance souverainiste est beaucoup trop faible, et penser vouloir gagner les élections sans coalition avec le P.I. et Q.S. c'est de rêver en couleur. Cela prend de véritables gestes de rupture. Cela prend des gens qui se tiennent debout et qui n'ont pas la langue de bois. Cela prend des Bourgault et des Rhéaume au pouvoir, pas des épouvantails de politiciens qui font peur à tout le monde en faisant du sur place.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    Désolé pour les éternels optimistes de l'ultime dernière dernière chance mais moi je ne crois plus depuis longtemps qu'il soit possible de réconcilier l'irréconciliable.
    Il faut finir par se rendre à l'évidence. Trop de temps perdus. Il faut que le divorce finisse par aboutir une fois pour toute entre ceux et celles qui veulent continuer à gouverner une province en attendant que... et les indépendantistes qui veulent proposer un pays réel, palpable aux Québécois.
    Ce divorce aurait du se produire depuis bien longtemps pour que les Québécois sachent d'une façon claire et nette les vrais enjeux lors d'une campagne électorale. L'important ce n'est pas de voir l'indépendance de notre vivant mais bien d'avoir la certitude d'avoir pris le bon chemin pour nous y rendre un jour.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    Monsieur Le Hir,
    Je constate que vous êtes un formidable négociateur et un fin diplomate. Votre proposition est celle d'un visionnaire réaliste. Je vous remercie pour vos explications claires. J'espère que votre appel à la raison sera entendu par ceux et celles qui se disent passionné(e)s pour l'avenir du Québec.
    Je ne sais pas si madame Marois aura le courage et la sagesse de saisir cette perche que vous lui tendez aujourd'hui. Si non, espérons qu'elle aura l'humilité et la sagesse de laisser sa place à quiconque aura démontré les compétences et la motivation pour saisir la perche et prendre le relais.

  • L'engagé Répondre

    4 septembre 2011

    Les communications étant de compétences provinciale ET fédérales, je ne vois pas comment les diffuseurs et les acteurs politiques seraient tenus de respecter votre cadre et l'arbitrage du gouvernement québécois.
    Je souscris tout à fait à votre analyse, de «Pour avoir des chances de réussir, l’indépendance doit d’abord procéder d’une démarche citoyenne»
    à
    «Certains d’entre nous demeurent attachés à l’idée de voir l’indépendance se faire par le truchement d’un parti, car ils croient que seul l’État dispose des ressources nécessaires pour mener à terme un tel projet, et sur ce dernier point, ils n’ont pas tort.»
    Mais je ne comprends pas comment votre plan peut empêcher Ottawa d'investir tout le poids de son parti pris, pendant que Quebec jouerait le rôle d'arbitre.
    Votre plan est une entrave à la liberté de la presse et à la liberté d'expression, laquelle est enchâssée dans la «Cour de pise», si vous me permettez le raccourci. Gesca n'aurait qu'à multiplier les interventions, pour que le comité fédéraliste s'indigne que ce n'est pas de son ressort et qu'il n'a donc pas à être pénalisé... En définitive, Québec ne mettrait plus un rond dans le camp fédéraliste... qui se retrouverait alors libre d'être massivement soutenu par les Option Canada de votre choix.
    Rien n'interdirait des organismes fédéralistes occultes ou officieux, c'est dans les droits des Canadiens et la manipulation continuerait de plus belle...
    Votre idée de redonner espoir et de réunir une équipe du tonnerre est vertueuse, l'idée de trouver une façon de soulager du «boulet» est à explorer, mais les indépendantistes n'embarqueront pas dans un plan qui pourrait se transformer en traquenard, mais j'ai peut-être mal compris votre idée.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    C'est une très bonne suggestion pour Legault, car pour le PQMarois oubliez cela.
    Dans 10 ans, on va encore en être au même point. Avez-vous 10 ans devant vous, monsieur Le Hir? Moi, pas.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    Mr Le Hir,
    C’est une chose que de vouloir la souveraineté de l’État Québécois…
    C’en est une autre de savoir pourquoi… Car pour l’instant, les motivations émanant du principal parti soi-disant porteur du projet souverainiste sont pour le moins assez nébuleuse… Aux dernières nouvelles, le PQ est loin d’être opposé à l’immigration massive et inconsidéré tel que pratiqué au Québec depuis quelques dizaines d’années, et ce, contre l’avis de plusieurs experts et organismes (démographes, fiscalistes, vérificateurs…), sans même parler du gros bon sens qui nous enseigne qu’il est culturellement suicidaire d’encourager le multi-culturaliste sous quelques formes qu’il soit.
    Car à quoi bon dénoncer le multi-culturalisme fédéral comme le font nos pseudo-souverainistes du PQ pour le remplacer par cet inter culturalisme québécois? Dites-moi avec quels savants arguments vous en viendrez à convaincre les «québécois» des avantages d’une société interculturelle québécoise versus une société multiculturelle canadienne ? Au moins, le bi-culturalisme des Pères fondateurs reconnaissait la nation canadienne d’origine française en sol d’Amérique avec pour foyer national la province de Québec. Ce que même l’idéologie péquiste renie !!! À moins que ce ne soit un prétexte à l’Annexion au Melting-pot Amércain…
    Et pour revenir aux parfums de scandale et mafieuse à Québec… Parlons donc de l’actuel parti d’opposition et de sa direction… L’Iles –bizard… tout le processus ayant amené à son dézonage… la spéculation immobilière qui en découla… ses promoteurs et leurs accointances politiques… PQ-PLQ… blanc bonnet et bonnet blanc… comme un match de lutte ???? avec les non moins pseudo-arbitres (média de désinformation comme notre fameux Aubin du JdM qui soudainement prendrait en pitié notre charmante et charismatique Pauline…) N’Importe lequel historien le moindrement sérieux vous dira que le PQ, depuis sa création en 1968, s’est comporté câlissement plus comme un frein au mouvement indépendantiste et décolonialiste Canadien-français entamé quelques dix ans plus tôt que comme son moteur. Le PQ sent l’entourloupe et l’imposture à plein nez.
    Je vous fais une prédiction Mr Le Hir… Oubliez tout vos beaux scénarios de constituantes et de processus d’encadrement de démarche souverainiste par des réunions «citoyennes» où la majorité des participants seront issus de la mouvance sociolologique comme pour la plupart des sangsues socio-communautaires en quêtes d’emploi ou de subventions gouvernementales qui parasites les finances publiques de l’État… depuis 1976… L’indépendance nationale se fera grâce à un parti véritablement indépendantiste ayant à sa tête un leader charismatique et aucunement associé à l’Establishment auquel justement les Québécois s’identifieront.
    L’indépendance nationale fera table rase de l’imposture péquisto-libérale ou ne se fera pas.
    Sylvain Marcoux

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    4 septembre 2011

    Pour ceux qui ne connaissent pas M. Daniel Breton. Je vous suggère fortement d'écouter son intervention lors de l'assemblée du NMQ du 21 Août dernier:
    http://www.vigile.net/Le-PACTE
    JCPomerleau