Une multitude de questions s’imposent concernant cette nébuleuse politique de promotion des centrales éoliennes. Au départ, pourquoi a-t-on interdit à Hydro-Québec de réaliser elle-même ces projets éoliens comme elle le fait pour tous ses autres projets de postes, de lignes et de barrages, et ce, malgré l’appui massif des syndicats ? À qui étaient réservés ces projets ?
Comment expliquer cette hystérie soudaine du gouvernement Couillard à réaliser sans faute un dernier projet éolien avant de perdre le pouvoir ? Comment expliquer le réveil soudain du président du conseil d’administration d’Hydro-Québec ?
Comment se fait-il que seuls les projets éoliens soient proposés et approuvés par le ministère de l’Énergie plutôt que par Hydro-Québec ? Hydro-Québec n’a jamais eu de mandat de développement régional et, de par sa loi, l’utiliser à cette fin est illégal pour des raisons évidentes de patronage politique.
On comprend les maires de Matane et de Gaspé de tenir à leur usine, mais que reçoivent réellement les autres municipalités en échange du massacre de leur environnement ? Prétendre que l’on développe l’économie des régions avec l’éolien, c’est prétendre que la Gaspésie préférerait encore s’empêtrer de moulins à vent plutôt que de recevoir ce milliard annuel dépensé pour acheter de l’énergie éolienne. Évidemment, on s’est gardé de consulter les décideurs de la Gaspésie sur le choix de l’éolien, en lieu et place de 1 milliard par année.
L’éolien est-il vraiment une énergie verte ? Sachant qu’une centrale éolienne ne produit son énergie qu’environ de 20 à 24 % du temps, dans les meilleurs cas, alors qu’une centrale hydroélectrique opère de 60 à 70 % du temps, et ce, lorsque requis, il faudrait « planter » environ 7000 éoliennes de 400 pieds de hauteur dans Montréal pour remplacer la seule centrale de Beauharnois, ou environ 1700 autres dans Laval pour remplacer la centrale de Carillon. C’est vert, ça ?
Comment expliquer qu’une somme de l’ordre de 1 milliard de dollars, soit 40 % des profits d’Hydro-Québec, soit « réservée » (ou détournée ?) à l’achat d’énergie éolienne qui ne représente que de 2 à 3 % de l’énergie vendue ? (hydroélectricité : 45 000 MW à 60 % du temps c. éolien : 3500 MW à 20 % du temps).
Comment justifier que l’on essaie de vendre à 4¢/kWh, aux États-Unis, pour vingt ans, cette énergie qui nous coûte 11¢ ? On comprend que monsieur Couillard y soit si bien reçu. Or, il existe une multitude de projets hydroélectriques beaucoup moins dispendieux… et plus durables.
Comment expliquer que le marché semble limité à ce point à certains promoteurs locaux puisque l’on ne voit jamais soumissionner des compagnies étrangères autrement plus compétentes ? Quels sont les actionnaires de ces entreprises bien locales ?