La mort tant annoncée du Parti québécois s’est finalement produite.
À force de faire du racolage aux seules forces « progressistes » du Québec, Lisée aura réussi à tuer définitivement le PQ aux yeux de l’électorat canadien-français qui a préféré un parti nationaliste de centre-droit pour le représenter.
Même dans la défaite, cet insupportable personnage qu’est Jean-François Lisée aura réussi à nous dégoûter davantage de son parti en faisant une fois de plus un appel du pied aux crypto-marxistes solidaires.
Le boomer homo festivus ne peut s’empêcher de nous parler de son autobus psychédélique alors que son parti meurt sous nos yeux
Le PQ est mort et c’est peut-être une bonne chose.
Ce parti social-démocrate qui instrumentalise le nationalisme canadien-français depuis 50 ans pour pousser son agenda féministe, progressiste et libéral-libertaire est arrivé en fin de vie.
Le 11 octobre prochain, il commémorera son 50e anniversaire.
Ce sera l’occasion pour les nationalistes du Québec de faire un bilan de ce demi-siècle où le PQ aura incarné, pendant un temps, une certaine volonté de puissance des Canadiens français.
La suite des choses
À terme, nous pouvons nous attendre à une OPA de la clique Hivon-Aussant afin que le Parti québécois fusionne définitivement avec le nouveau parti de la gauche bobo mondialisée, Québec solidaire.
C’était tout le sens de l’opération « Faut qu’on se parle » : GND prenant le contrôle de QS et Aussant celui du PQ.
Le joueur de jazz au PQ et le carré rouge à QS
Certains tenteront de nous faire croire que le PQ est mort de n’avoir pas proposé de tenir un référendum sur la souveraineté. Ce sont les mêmes qui – comme des caniches surexcités à la vue d’un os – se pâment devant les « processus référendaires » de la Catalogne et de l’Écosse.
Ces deux projets indépendantistes, tous deux morts dans l’œuf par une forme de naïveté gauchiste, plaisent évidemment à toute cette gauche idéaliste complètement déconnectée des rapports de force politiques.
Construire un État français de culture catholique en Amérique du Nord anglo-protestante ne se fera pas par la voie de la transparence et de l’éthique de la discussion.
Il faudra ruser.
La CAQ, nouvelle Union nationale
Pour l’instant, la CAQ semble se dessiner comme la nouvelle Union nationale du XXIe siècle. En son sein résident de nombreux patriotes qui ont compris que la construction de l’État québécois doit se faire en avançant masqué.
L’autre groupe au sein de l’équipe Legault est formé d’affairistes et de petits notables plus ou moins liés à l’État profond canadien. Il faudra se méfier de cette clique qui s’efforcera de saboter le courant nationaliste.
D’ici là, les nationalistes et les patriotes doivent faire pression sur Legault pour qu’il tienne tête à la pression médiatique qui s’exercera sur lui.
Martineau, représentant de la supposée « droite médiatique », s’en prend déjà à Legault
Le Canada anglais, la gauche multiculturaliste et la caste médiatique feront pression pour qu’il abandonne ses mesures visant à réduire l’immigration et à encadrer les accommodements raisonnables.
Car si la CAQ a été élue, c’est bien parce qu’elle a précisément défendu un programme nationaliste et identitaire.
Ce sera le rôle de tous les patriotes de lui rappeler.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Éric F. Bouchard Répondre
8 octobre 2018Faire pression en effet, mais comment?
Une élection aussi décisive de la CAQ est certes une surprise inespérée, mais elle ne signifie pas pour autant la mort du PQ, ni surtout celle de l’imposture post-moderne que constitue l’actuelle définition du peuple québécois.
N’oublions pas que les aspirations nationalistes et patriotes des Canadiens-Français du Québec, exprimées clairement par le vote du 1er octobre, ne sont aucunement relayées par nos sociétés dites nationales. En clair, ces sociétés, l’Action nationale de Robert Laplante ou la Fondation Lionel-Groulx en tête, tout comme les SSJB ou les MNQ, adhèrent pleinement au pluralisme identitaire qui fonde la québécitude légalement définie par le préambule de la Loi 101 et les considérants de la Loi 99.
Par conséquent, quelles que soient les gestes bénéfiques qui pourront être posés par la CAQ en matière d’immigration ou d’intégration, tous risquent d’être un jour renversés. Ils s’annoncent d’emblée non conformes au cadre fédéral (d’où l’utilisation envisagée de la clause dérogatoire), mais aussi, et là c’est plus grave, en contradiction avec le pluralisme identitaire institutionnalisé par la législation québécoise.
Pour l’heure, il s’agirait bien d’appuyer les actions salutaires du gouvernement Legault, mais surtout de l’aider à mieux cerner, à mieux affirmer le sentiment national auquel elles répondent. Réfléchir au moyen d’en consolider les bases politiques et légales pour ne pas que nos élites soi-disant nationalistes réduisent ce sentiment séculaire à une question de laïcité ou de charte des valeurs républicaines, et qu’ils l’ignorent à nouveau advenant un changement de gouvernement.
À mon sens, il faudrait pour cela modifier la définition du peuple québécois de manière à y inclure une reconnaissance statutaire de la nation canadienne-française rappelant ainsi que le Québec n’existe que du fait de son existence.
Une reconnaissance législative de la nation canadienne-française est la seule chose qui puisse légitimer une baisse sensible de l’immigration ou l’interdiction des signes religieux ostentatoires non-chrétiens en milieu institutionnel, car ces dispositions se justifieraient dès lors comme devant concourir à assurer la pérennité de la seule nation de langue ET de culture françaises en Amérique. Actuellement, on nous concèderait au mieux la préservation du simple visage francophone au Québec, une demande qui peut être sujette à bien des interprétations post-modernes, allant de la solidaire à la libérale, en passant par « Notre home » de Lisée.
J’entends par là qu’en québécitude, la définition identitaire reste équivoque, qu’elle varie selon les partis et mêmes selon les individus, une pratique très post-nationale, mais tout à fait suicidaire pour une petite nation comme la nôtre. Un MBC ou un Réjean Labrie peuvent bien répéter, ici ou en Europe, que le Québécois ne se sent plus chez lui à Montréal, dans les faits, le Solidaire du Plateau ou le Libéral d’Ahuntsic est pleinement Québécois, il est en parfaite adéquation avec la définition pluraliste du peuple québécois établie par les gouvernements Lévesque et Bouchard. L’État du Québec ne peut, de ce fait, que bien les servir.
Or, la pleine reconnaissance de la nation canadienne-française par l’État du Québec engagerait bien autrement la responsabilité de ce dernier. Pour vivre, une nation doit bénéficier d’un espace propre où pouvoir transmettre et célébrer sans partage son héritage identitaire. Québec serait alors tenu protéger cet espace puisque son territoire fut et demeure la seule patrie des Canadiens-Français. Ainsi, par exemple, devrait-on y rétablir l’enseignement de leur histoire nationale, y protéger spécifiquement leur patrimoine et y renationaliser la Saint-Jean-Baptiste.
Plus encore, l’État du Québec ainsi libéré de l’équivoque québécoise, pourrait à terme forcer la réouverture de négociations devant régler le contentieux qui oppose la nation canadienne-française au Canada anglais (comme Daniel Johnson père et les États généraux du Canada français s’apprêtaient à le faire en 1967), car l’État fédéral canadien a lui aussi de lourdes responsabilités envers elle et notamment envers les minorités canadiennes-françaises hors Québec.
En somme, la reconnaissance officielle de la nation canadienne-française changerait le rapport de force politique, en amenant l’État du Québec à remplir à nouveau ses devoirs envers nous, tout en permettant la dénonciation des agissements concertés d’Ottawa et de Québec qui, sous couvert d’une québécitude indifféremment fédéraliste ou souverainiste, ont favorisé depuis 50 ans notre aliénation identitaire et notre minorisation démographique.
Me suivez-vous?