QUÉBEC - Le bloc d’énergie éolienne de 300 millions $ accordé de gré à gré est un «malheureux précédent», selon l’analyste en énergie Jean-François Blain.
«C’est un précédent. Tous les autres blocs d’énergie dédiés ont été accordés lors d’appels d’offres dont les critères ont été approuvés par la Régie de l’énergie», a lancé Jean-François Blain, en entrevue au Journal.
«Ce qui est absurde, c’est que nous sommes déjà en surplus et que ça nous coûte la peau des fesses», a ajouté l’analyste indépendant qui a travaillé entre autre avec l’Union des consommateurs.
En effet, les erreurs d’évaluation des besoins énergétiques du Québec pourraient coûter jusqu’à 4,5 milliards $ aux clients d’Hydro-Québec.
Le Journal a révélé hier qu’un bloc d’énergie éolienne d’une valeur de près de 300 millions $ réservé aux autochtones et accordé de gré à gré bénéficiera principalement à l’entreprise Innergex.
L’entreprise, sélectionnée par le regroupement micmac Mi’gmawei Mawiomi «pour sa connaissance et son bilan financier» en juillet 2012, contrôlera 80 % de la valeur économique du projet pour les 15 premières années d’exploitation.
Pas de décret
La décision gouvernementale n’est toutefois pas coulée dans le béton.
«Il y a un engagement politique, mais pour qu’il puisse y avoir des étapes engageantes et significatives, il faut que les termes soient définis par un règlement adopté par décret ministériel», explique Jean-François Blain.
Or, «aucun décret n’a été adopté», dit-on au ministère des Ressources naturelles, sans donner plus d’explication sur le mode d’attribution du contrat.
Le cabinet de la ministre Martine Ouellet a ajouté dans un bref courriel qu’il «n’y a eu aucun décret» à ce sujet.
ÉNERGIE ÉOLIENNE SANS APPEL D’OFFRES
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